Notre sélection de spectacles à ne pas manquer cette semaine.
Catarina et la beauté de tuer des fascistes, par Tiago Rodrigues
C’est un spectacle qui vaudrait le détour rien que pour son titre. Mais il y a aussi l’histoire, qui intrigue et amuse. Catarina, une jeune femme soumise à un rite de passage familial ancestral, doit tuer un fasciste kidnappé par les siens ; ce qu’elle refuse de faire. Il y a ensuite les questions de fond qu’il soulève. Quel traitement faut-il réserver à l’extrême droite actuelle ? Et enfin, il y a le metteur en scène de la pièce : Tiago Rodrigues. Avec sa nouvelle casquette de directeur du festival d’Avignon, l’artiste proposera sa première programmation l’été prochain. Aujourd’hui, sa production théâtrale (et opératique) semble sans limite (il planche sur un Tristan et Isolde à l’Opéra National de Lorraine). Jusqu’où peut-il aller ? À voir. En attendant, réjouissons-nous que le Portugais ait élu domicile chez nous : nos plateaux ne cessent de fleurir.
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Du 7 au 30 octobre, aux Bouffes du Nord à Paris, avec le Festival d’Automne.
Vider Vénus, par Gaëlle Bourges
L’occasion de (re)découvrir les premières œuvres de Gaëlle Bourges se présente au Carreau du Temple, à Paris, les mercredi 5 et jeudi 6 octobre. La chorégraphe propose son triptyque (Je baise les yeux (2009), La belle indifférence (2010), et Le Verrou (2012)) autour du désir et de la nudité féminine dans la peinture occidentale. Au programme : vraies-fausses, conférences sur le striptease, récits historiques des travailleuses du sexe, fragments de thèses artistiques sur l’érotisme, performances physiques autour d’un lit… Gaëlle Bourges revisite l’histoire de l’art à la lumière d’un discours politique, intelligent et excitant.
Les mercredi 5 et jeudi 6 octobre au Carreau du Temple, Paris
ÔSS, par Marlene Monteiro Freitas
Le festival d’Automne met à l’honneur la danseuse et chorégraphe portugaise née au Cap Vert, Marlene Monteiro Freitas. Avec sa dernière création, ÔSS, et les artistes de la compagnie Dançando com a Diferença basée à Madère, elle explorera les capacités du corps humain, dans toute leur diversité, inventant une danse inclusive et défricheuse. Au plateau, six artistes travailleront la notion de rigidité et d’élasticité (en Créole, ôss signifie os) pour dévoiler leurs infinies possibilités.
Du 5 au 8 octobre, à Chaillot, Théâtre national de la Danse, à Paris.
Rembobiner, par le collectif Marthe
Le collectif Marthe est de retour avec une nouvelle création inspirée par le travail de Carole Roussopoulos, fameuse documentariste féministe franco-suisse. Au fil d’extraits de films, d’archives et d’entretiens, les deux comédiennes Clara Bonnet et Aurélia Lüscher donneront corps à une galerie de personnages engagés dans une réalité sociale en pleine mutation. Une mise en scène signée Clara Bonnet, Marie-Ange Gagnaux et Itto Mehdaoui.
Du 5 au 19 octobre à l’Athénée Théâtre Louis Jouvet, à Paris.
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