Une sélection de spectacles à ne pas manquer ce mois-ci.
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Encore plus partout tout le temps, mise en scène collectif L’Avantage du doute
Le collectif L’Avantage du doute est de retour au théâtre de la Bastille du 9 au 27 mai avec une création au titre programmatique, qui résume bien leur art de mêler politique et intimité : Encore plus partout tout le temps. À savoir la synthèse de leurs cogitations sur le monde comme il va (pas trop bien) et sur les logiques de la domination masculine pour un cinquième spectacle qui réunit pêle-mêle “un gros ours blanc atteint de solastalgie, et bien sûr avec sa banquise qui fond avec lui, avec des femmes fatales dévastées et des déesses inquiétantes, avec un rôti brûlé, des œufs bio du Limousin et un arc bandé à bloc, avec une clameur aussi violente qu’harmonieuse et libératrice, avec une tempête filiale destructrice, avec un vieux cinéaste mythique en fauteuil roulant, sans oublier la servante à col blanc amidonné tout juste sortie des vestiges de ce jour.” L’avantage du doute, c’est que tout est toujours possible…
Festival Chantiers d’Europe à Paris
Depuis douze ans, le festival Chantiers d’Europe du théâtre de la Ville nous fait découvrir de jeunes artistes (Tiago Rodrigues fut l’un d’eux !) à travers des spectacles et des rencontres. Cette année, du 7 mai au 18 juin, une douzaine d’artistes se partagent l’affiche. Cirque, théâtre, danse, musique, toutes les formes s’invitent à Chantiers d’Europe.
Coup d’envoi avec Perrine Valli (Suisse) avec Cloud, le 7 mai, un ballet circassien réunissant danseurs, acrobates et une vingtaine d’enfants amateurs. Découverte attendue du 9 au 12 mai avec DisSylphide de Sasa Asentic/Collaborators, qui présente trois œuvres chorégraphiques emblématiques du XXe siècle sous le regard décalé d’une troupe inclusive : une façon claire de déjouer les préjugés face à la différence et de mettre les invisibles en pleine lumière. À voir aussi, en ces temps où la guerre se déroule en Europe, Eastern Loves de la compagnie Hotel Europa (Portugal) du 16 au 18 mai, qui s’intéresse à la vie de militants antifascistes portugais ou ressortissants notamment de l’Angola et du Mozambique, accueillis dans des pays de l’Est pour recevoir une formation. À l’époque, c’était de l’autre côté du rideau de fer…
Passages, transfestival de Metz à Esch-sur-Alzette
Après le Brésil en 2021, c’est l’Europe qui est le point de mire du festival Passages (du 5 au 22 mai), dont le noyau dur est basé à Metz mais qui s’aventure également du côté de Nancy et de Esch-sur-Alzette, au Luxembourg, capitale européenne de la culture 2022. C’est la compagnie catalane El Conde de Torrefiel qui ouvre le bal avec un spectacle… pour un spectateur, Se respira en el jardin como en un bosque, le 5 mai en début de soirée. Dans la foulée, ne pas manquer la superbe chorégraphie Lamenta de Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero. Autres spectacles immanquables, Vingt danseurs pour le XXe siècle de Boris Charmatz, Crowd de Gisèle Vienne, Ghost Writer and the Broken Hand Break de Miet Warlop. Au chapitre découvertes, Frontera/Border – A Living Monument de la chorégraphe Amanda Piña, Koulounisation de Salim Djaferi et Le Chant du père de Hatice Özer.
Penthésilé·es – Amazonomachie de Marie Dilasser, mise en scène Laëtitia Guédon
Revisiter la légende de la reine des Amazones en la conjuguant au présent. Dans Penthésilé·es – Amazonomachie, Marie Dilasser et Laëtitia Guédon s’emparent du personnage mythique de Penthésilée (au théâtre de la Tempête du 6 au 22 mai). L’autrice et la metteuse en scène réactualisent la figure de la guerrière immortalisée par Heinrich von Kleist pour l’immerger dans les luttes féministes et la théorie du genre. Trois interprètes sur le plateau disent, chantent et dansent cet hommage à l’icône des premiers combats pour l’égalité des sexes.
Hofesth Shechter, Sharon Eyal et le GöteborgsOperans Danskompani
Le ballet suédois GöteborgsOperans Danskompani est à La Villette du 4 au 7 mai avec un double programme explosif, parfait pour une troupe qui réunit 40 danseur·ses d’une vingtaine de nationalités différentes. Démarrage en beauté avec la création 2021 de Sharon Eyal qui réunit la percussion techno d’Ori Lichtik et le glamour couleur chair de la styliste Maria Grazia Chiuri de la Maison Dior pour les costumes. Le programme se poursuit avec la rythmique énergisante de Contemporary Dance d’Hofesth Shechter, première pièce créée par le chorégraphe en 2018 pour le ballet suédois.
Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles
On sait qu’on est vraiment en mai quand le Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles démarre ! Du 7 au 28 mai, déambulations tous azimuts dans la capitale belge pour des spectacles de théâtre, de danse et de performances signés par des artistes familiers du festival (Marlene Monteiro Freitas, Bruno Beltrão, Alice Ripoll, Lia Rodrigues, Bouchra Ouizguen) ou par de nouveaux venus qu’on a hâte de découvrir (Jelena Jureša, Parnia Shams, Okwui Okpokwasili, Castélie Yalombo). Coup d’envoi avec Tumulus de François Chaignaud et Geoffroy Jourdain du 7 au 9 mai.
Fabienne Arvers
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