Réservez du 29 mai au 4 juin
Hors la loi, texte et mise en scène Pauline Bureau
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« Une loi est le reflet d’une société à un moment donné« , constate Pauline Bureau, auteure et metteuse en scène de Hors la loi, créé avec la troupe de la Comédie Française au théâtre du Vieux Colombier (du 24 mai au 7 juillet). Un texte qui se rapporte à un fait réel en s’appuyant sur le témoignage de Marie-Claire Chevalier qui, à 15 ans, suite à un viol, se fait avorter clandestinement avant d’être arrêtée avec les femmes qui l’ont accompagnée. Défendues par Gisèle Halimi qui vient de signer le « Manifeste des 343 », elle leur propose de faire de leur procès une tribune pour accuser une loi inique. Nourri de la lecture des minutes du procès de Bobigny publiées sous le titre Le Procès de Bobigny – Choisir la cause des femmes, le spectacle se déroule au tribunal transformé en théâtre de l’avancée du droit des femmes.
Temps nu avec texte, de Jean-Michel Rabeux et Claude Degliame
Attention, ouverture au public d’un nouveau lieu à Saint-Denis : le LOKal ainsi désigné par Jean-Michel Rabeux et Claude Degliame « un local de travail pour tenter d’y fabriquer, moi et d’autres artistes accueillis, des formes qui auraient plutôt beaucoup de mal à voir le jour ailleurs. Une utopie de résistance aux marchés divers qui traversent notre profession. Une fabrique destinée à des spectacles clandestins, des formes, quoi ? nouvelles ? novatrices ? bousculantes ? je dirais rares, tout simplement. » Du 3 au 22 juin aura lieu la 1ère édition de Temps nu avec texte, ainsi résumé par Jean-Michel Rabeux : « Chaque édition verra une dizaine de metteuses, metteurs en scène, présenter des œuvres répondant à deux dogmes impérieux. Dogme premier Nus, tous les protagonistes du plateau seront nus. (Nu veut dire ce qu’on choisit que nu veut dire, mais nu.) Dogme second : Un texte devra y être proféré, quel qu’il soit, de quelque façon que ce soit, mais un texte. La première édition ne présentera qu’une seule œuvre : Phèdre/Brisures, d’après Jean Racine, mise en scène par Claude Degliame et moi-même. On inaugure, à nos risques et périls. »
Autre singularité du lieu : le spectateur paye sa place « en fonction des porte-monnaies, 5, 10 ou 15€ ». Alors, tout est compris : le repas et avant spectacle de 20h à 21h, le spectacle de 21h à 22h15 et l’après-spectacle autour d’un verre.
Le Printemps des Comédiens
C’est le tandem formé par le metteur en scène Pascal Rambert et le chorégraphe Rachid Ouramdane qui ouvre cette édition du festival Le Printemps des Comédiens (du 31 mai au 30 juin) avec Mont Vérité, interprété par les élèves de l’Ecole du Théâtre national de Strasbourg. Un programme haut en couleurs où l’on retrouve Frank Castorf avec Don Juan de Molière, Simon McBurney avec La Cerisaie d’Anton Tchekhov et Cyril Teste avec Opening Night de John Cassavetes. Christian Rizzo y présente sa dernière création, Une maison. On y découvrira aussi la dernière création de Thom Luz, Girl from the Fog Machine Factory, le Marteau et la Faucille de Don DeLillo mis en scène par Juien Gosselin, Banquet Capital de Sylvain Creuzevault, Le Grand Sommeil de Marion Siéfert, Une femme se déplace de David Lescot, Je suis la bête de Julie Delille ou First Trip de Katia Ferreira. Quant au temps fort, Warm Up, dédié aux jeunes créations, il aligne une dizaine de propositions.
Théâtre en mai au Théâtre Dijon Bourgogne
C’est Stéphane Braunschweig qui est le parrain de cette édition anniversaire, la 30e, du festival Théâtre en mai du Théâtre Dijon Bourgogne (du 23 mai au 2 juin). Il y était déjà présent en 1190 avec l’un de ses premiers spectacles, Tambours dans la nuit de Bertolt Brecht. Il y revient avec L’école des femmes de Molière créée cette saison au théâtre national de l’Odéon qu’il dirige. Trois créations sont attendues : Sans Origines (titre provisoire) de Kevin Keiss, d’après l’Enéide de Virgile, de Maëlle Poesy, Dernière ascension avant la plaine, de Myriam Boudenia, mise en scène par Pauline Laidet et Que viennent les barbares, de Sébastien Lepotvin, mise en scène par Myriam Marzouki. Beaucoup de femmes programmées cette année, elles sont même largement majoritaires ce qui fait de ce festival une exception notable. A voir : Où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute, de Rebecca Chaillon, La Bible, vaste entreprise de colonisation d’une planète habitable, de Céline Champinot, Harlem Quartet, d’après James Baldwyn, mis en scène par Elise Vigier, Les Bijoux de pacotille de Céline Milliat Baumgartner, mis en scène par Pauline Bureau ou Preto, mis en scène par le brésilien Marcio Ebreu.
Junes Events, festival de l’Atelier de Paris, CDCN
« Faisons corps ! », clame Anne Sauvage, directrice de l’Atelier de Paris / CDCN et ses équipes en évoquant la treizième édition du festival June Events (du 1er au 15 juin), en écho à la saison du CDCN où les spectacles proposés trament sur le fil du temps les motifs changeants de l’utopie collective. Alors, l’expérience singulière, subjective, peut s’élargir au sein du groupe et lui donner sens et consistance.
« La nuit, je mens« , chantait Bashung. Comment mieux dire l’espace de fictions, d’utopies, de fêtes collectives ou d’errances solitaires qui forment le fil rouge du festival June Events 2019 ? D’abord, par le nombre de spectacles qui convoquent le groupe, l’idée du collectif ou de la fête à travers les propositions d’Aina Alegre, Sarah Vanhee, Vincent Thomasset, le Ballet de Lorraine, Fouad Boussouf ou Clara Furey. Mais aussi grâce à cette traversée performative d’une nuit événement conçue par Nina Santes où se mêleront spectacles, banquet, performances et DJ set dans tout le parc de la Cartoucherie.
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