Warlikowski, Castellucci, Ostermeier, De Keersmaeker, Brown… Si les grands noms du théâtre et de la danse seront présents sur les planches, ils partageront l’affiche avec une génération émergente.
A ne pas rater en septembre
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Les Géants de la montagne de Luigi Pirandello (mise en scène et scénographie Stéphane Braunschweig)
Quand Pirandello règle ses comptes avec Mussolini et le fascisme italien… Une troupe de comédiens errants trouve refuge dans la maison d’un magicien alors qu’au loin, dans la montagne, gronde la menace d’une bande de géants censés refonder le monde et qui s’apprêtent à déferler sur eux dans une cavalcade pareille à mille tonnerres. Mise en scène et retraduite par Stéphane Braunschweig, l’œuvre testamentaire de l’inventeur du “théâtre dans le théâtre” est restée inachevée… Une dramaturgie de légende et une énigme en attente de résolution. PS
Quand, où : jusqu’au 17/09 et du 29/09 au 16/10 (Théâtre national de la Colline, Paris XXe). En tournée jusqu’au 17/12
Gala (conception Jérôme Bel)
Sous l’intitulé Gala, le Bel de saison promet son pesant de danse dévoyée et d’amateurs en tout genre, le tout dans un tourbillon d’idées. “La danse comme médium d’une expression subjective, c’est ça. Qu’est-ce qu’elle révèle, et qu’est-ce qu’elle permet à chacun d’entre nous d’exprimer ?” Décliné en Ballet et en Diaporama, extraits de Gala, ce projet est l’un des plus excitants du moment. On retrouvera par la suite le chorégraphe Jérôme Bel avec le Ballet de l’Opéra de Paris pour continuer cette relecture de la danse dans tous ses états. PN
Quand, où : du 17 au 20/09 (Nanterre-Amandiers, centre dramatique national) ; du 1er au 3/10 (La Commune – CDN d’Aubervilliers) ; le 13/10 (L’Apostrophe-Théâtre des Louvrais, Pontoise) ; du 30/11 au 2/12 (Théâtre de la Ville, Paris Ier) ; le 5/12 (Théâtre Louis-Aragon, Tremblay-en-France)
Père d’August Strindberg (mise en scène Arnaud Desplechin)
Arnaud Desplechin passe au théâtre avec Strindberg et sa pièce Père, qu’il découvre en 1991 salle Richelieu avec Jean-Luc Boutté dans le rôle du capitaine. Dans un décor signé Rudy Sabounghi, ce passage à l’acte du cinéaste est relayé par la troupe du Français avec les talents d’Anne Kessler et Martine Chevallier, Thierry Hancisse, Michel Vuillermoz et Pierre Louis-Calixte, pour ne citer qu’eux. PS
Quand, où : du 19/09 au 4/01 en alternance (Comédie-Française, salle Richelieu, Paris Ier)
Sound of Music (chorégraphie Yan Duyvendak)
Yan Duyvendak s’essaie à la comédie musicale. Entre fin du monde imminente et hommage (?) au Titanic, il convie des danseurs de Broadway et de l’école du Ballet national de Marseille. Ça promet ! Epaulé par Olivier Dubois, Andrea Cera ou Christophe Fiat, Yan Duyvendak donne le ton du festival Actoral. PN
Quand, où : les 24 et 25/09 (Théâtre du Gymnase, Marseille) ; du 2 au 9/10 (Nanterre-Amandiers, centre dramatique national) ; le 14 et 15/10 (Carré Les Colonnes, Saint-Médard-en-Jalles) ; du 27 au 31/10 (Théâtre Vidy-Lausanne)
A ne pas rater en octobre
The Ventriloquists Convention (texte de Dennis Cooper en collaboration avec les interprètes, conception, mise en scène et scénographie Gisèle Vienne)
Gisèle Vienne et l’auteur américain Dennis Cooper confrontent l’imaginaire de la fiction au réalisme du théâtre-documentaire en se référant à la plus grande convention internationale de ventriloquie. Avec Jonathan Capdevielle, la troupe allemande du Puppentheater de Halle et deux marionnettistes indépendants, les deux créateurs complices s’amusent d’un vertige digne de l’analytique avec neuf personnalités qui se dédoublent. PS
Quand, où : du 7 au 11/10 (Centre Pompidou, Paris IVe) ; du 27/11 au 4/12 (Nanterre-Amandiers, centre dramatique national)
Revue : 48 heures de performances, danse…
Le public va enfin pouvoir (re)prendre le chemin du CND à Pantin : Mathilde Monnier signe sa première saison à sa direction comme un manifeste entre utopie et réalisme. Revue sera son coup d’envoi et son week-end d’ouverture, soit quarante-huit heures de performances, projections et “slow-club” ! De Roof Piece de Trisha Brown aux hommages de Trajal Harrell à La Argentina ou d’Ola Maciejewska à Loïe Fuller sans oublier les danses partagées, le CND voit grand. Dans la foulée, on découvrira en novembre Scènes du geste, projet de Christophe Wavelet. PN
Quand, où : les 3 et 4/10 (Centre national de danse, Pantin)
Removing (chorégraphie Noé Soulier)
Passionnant interprète tout autant que collecteur de gestes, Noé Soulier est autant à son aise avec le mouvement selon William Forsythe qu’avec une compagnie de ballet. Removing est une pièce de groupe intrigante au possible : outre “un vocabulaire dansé que les interprètes partagent avec le public” dans un élan continu, Soulier adjoint une source d’inspiration inédite : le jiu-jitsu brésilien. Comme son titre l’indique, Removing (“enlever” en français) devrait se jouer des contrastes et des oppositions de corps. PN
Quand, où : du 12 au 16/10 (Théâtre de la Bastille, Paris XIe). En tournée jusqu’au 12/05
Anne Teresa De Keersmaeker : quatre fois sur scène
La Belge ne quittera pas – ou presque – les scènes parisiennes cette saison : au Festival d’Automne, tout d’abord, avec une création, Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke, sur un texte de jeunesse de Rainer Maria Rilke. Puis à l’Opéra de Paris où elle donne trois pièces au répertoire du Ballet. Die Grosse Fuge et Verklärte Nacht sont des chefs-d’œuvre qui devraient être magnifiés par l’orchestre de l’Opéra en live et quelques étoiles dans la distribution. PN
Quand, où : Quatuor n° 4 de Béla Bartók, Die Grosse Fuge de Ludwig Van Beethoven et Verklärte Nacht d’Arnold Schönberg du 21/10 au 8/11 (Palais Garnier, Paris IXe) ; Die Weise von Liebe und Tod des Cornets du 25 au 29/11 (T2G, Gennevilliers)
Coup fatal et En avant, marche ! (chorégraphies Alain Platel)
Le boss des Ballets C de la B va illuminer cette rentrée avec deux créations où la danse n’a, paradoxalement, pas le premier rôle. Coup fatal, que l’on découvrit à Avignon en 2014, entame la suite de sa tournée. Un concert mis en scène qui met tout le monde KO… de plaisir. Autour de Serge Kakudji, contre-ténor découvert dans Pitié ! du même Platel, puis dans Dinozord: The Dialogue Series III de Faustin Linyekula, un orchestre congolais interprète à sa sauce, hautement chaloupée, du baroque comme de la rumba.
Avec le musicien Fabrizio Cassol et Alain Platel en regard extérieur, ce Coup fatal devient un ailleurs partagé. “Un métissage, dit Platel. Je trouve que lorsque des artistes d’autres cultures s’approprient cette musique baroque, elle devient plus belle.” On sort de ce coup de maître avec le sentiment, plutôt rare, d’avoir rencontré une communauté d’artistes. “Ce spectacle, c’est un immense cadeau”, résume le Belge.
Dans la foulée, il présente En avant, marche !, son dernier opus signé avec Frank Van Laecke et Steven Prengels (l’équipe du fondant Gardenia). Invitant sur scène des fanfares – dont une locale dans chaque ville –, En avant, marche ! brasse Verdi et Strauss, air populaire et Beethoven. “La musique est comme une métaphore de quelque chose qui dépasse l’existence anecdotique d’une fanfare. Quelque chose de beaucoup plus grand, la société peut-être, ou la vie dans sa totalité”, affirment les chefs de cette épopée musicale et humaine. Et Alain Platel de réaffirmer son goût pour toutes les musiques, lui qui, de Wolf à C(h)œurs, n’a de cesse de mettre en notes le rythme parfois décousu de la vie. PN
Quand, où : Coup Fatal les 25 et 26/09 (La Filature, Mulhouse) ; du 7 au 10/10 (Maison de la danse, Lyon) ; le 7/11 (Volcan, le Havre) ; le 26/11 (Théâtre de Beauvais) ; le 28/11 (Opéra de Rouen) ; du 2 au 5/12 (Théâtre national de Chaillot, Paris XVIe).
En avant, marche ! les 2 et 3/10 (Comédie de Valence) ; du 13 au 15/10 (Rose des Vents, Villeneuve-d’Ascq) ; du 24 au 26/11 (Maillon, Strasbourg ; du 1er au 3/12 (MC2, Grenoble) ; du 9 au 11/12 (Théâtre national de Chaillot, Paris XVIe) ; du 15 au 17/12 (Nouveau Théâtre, Montreuil)
Bound (chorégraphie Steve Paxton)
Le très rare chorégraphe américain, cofondateur du Judson Dance Theatre, où il croisa Trisha Brown ou Yvonne Rainer, pionnier du contact improvisation, donne Bound. Ce solo, créé en 1982 et désormais porté par le danseur Jurij Konjar, joue avec le sens même du titre : “to be bound” signifie en effet “être attaché”. Ici, Paxton “oscille entre moments dansés et dérive intérieure”. “Il s’agit d’un objet historique et peut-être entrera-t-il en résonance avec certaines des questions, des recherches menées aujourd’hui.” Dans un programme du Festival d’Automne au fort accent américain, Bound est une pépite. PN
Quand, où : du 22 au 27/10 (Théâtre des Abbesses, Paris XVIIIe)
A ne pas rater en novembre
Le Poète aveugle (texte, mise en scène et images Jan Lauwers)
Une création née de la visite de Jan Lauwers à la grande mosquée de Cordoue qui, au XIe siècle, était le centre du monde arabe. Lauwers s’inspire de l’arbre généalogique de ses sept performeurs pour dessiner leurs portraits, avec leurs particularités culturelles et leurs correspondances. Mis en musique par Maarten Seghers, le spectacle est ponctué des poèmes d’Abu Al-’Ala Al-Ma’arri, le poète aveugle de l’islam, libre-penseur, né en 973. FA
Quand, où : les 5 et 6/11 (Théâtre Molière, Sète)
Festival Mettre en scène
Rennes fait son festival et se transforme en capitale de l’empire des sens… Dominique Blanc et Vincent Pérez s’adonnent aux désirs troubles des Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos sous le regard de Christine Letailleur (du 3 au 14/11). Sur des musiques de Michael Gordon, la chorégraphe Maud Le Pladec nous dévoile le dernier volet de sa trilogie To Bang on a Can intitulée Concrete (du 5 au 7/11).
Ils marchent, courent et jonglent sur un tapis roulant aux rythmes du groupe Zombie Zombie : Elsa Guérin et Martin Palisse se lancent dans une fuite en avant déjantée titrée Slow futur (du 10 au 14/11). Nostalgique des lendemains qui chantent, Revue rouge d’Eric Lacascade réactive avec Norah Krief les chansons révolutionnaires et les brûlots dénonciateurs alors qu’avec 7 Pleasures, la Danoise Mette Ingvartsen s’adonne sans limites aux rituels du plaisir (du 12 au 14/11). PS
Quand, où : du 3 au 21/11 (Théâtre national de Bretagne, Rennes)
Fin de l’histoire d’après Witold Gombrowicz (mise en scène Christophe Honoré)
Prenant prétexte d’une pièce inachevée de Witold Gombrowicz et lui associant des extraits du journal et des écrits polémiques du poète polonais, Christophe Honoré creuse le sillon du succès ouvert par Nouveau roman à Avignon. Ici, il sera question de trouver sa place dans l’histoire… Mais aussi d’un éloge de l’adolescence qui questionne le monde pour le réinventer sans le prendre suffisamment au sérieux et envisager de s’y installer. PS
Quand, où : du 3 au 28/11 (Théâtre national de la Colline, Paris XXe)
Ad noctum (chorégraphie Christian Rizzo)
Le succès monstre de sa pièce euphorisante D’après une histoire vraie n’a pas coupé les ailes du nouveau dirlo du CCN de Montpellier : Ad noctum est un duo qui réunit deux danseurs rares, Kerem Gelebek et Julie Guibert. Une plongée vers la nuit, inspirée visiblement par les motifs de la danse de couple : soit une variation autour du deux, avec images de synthèse et musique électronique. Après la course folle, Rizzo suspend le temps ad noctum. Un rêve éveillé, pour tout dire. PN
Quand, où : les 4 et 5/11 (Lieu Unique, Nantes) ; le 14/11 (Phénix, Valenciennes) ; le 22/11 (Festival de danse, Cannes)
Next festival
Cap au nord avec ce rendez-vous qui aime se disperser au-delà des frontières, entre la France et la Belgique : outre des talents défendus dans nos colonnes comme Jan Martens, Volmir Cordeiro ou Arkadi Zaides, on ira découvrir une performeuse coréenne, Min-Jung Kim, la trop rare Cindy Van Acker ou encore Mette Ingvartsen. Ajoutez-y les Chiliens de Teatrocinema, les Italiens de Motus, Meg Stuart ou les performances dérangeantes de Dries Verhoeven qui expose des gens chaque jour dans une boîte de verre placée au centre-ville, et vous avez une des plus belles affiches de l’automne. Alors, on danse ? PN
Quand, où : du 13 au 28/11 (Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai et à Valenciennes)
Moses und Aron de Schönberg et Odipus der Tyran d’Hölderlin (mises en scène Romeo Castellucci)
Sous la baguette experte de Philippe Jordan, la lecture très personnelle d’un épisode de l’Ancien Testament proposée par Arnold Schönberg dans son opéra Moses und Aron ne pouvait que passionner l’exégète en quête de sens caché qu’est Romeo Castellucci. Des charmes spirituels de l’opéra de l’inventeur de la musique dodécaphonique au tragique grec, au théâtre et dans la performance, Romeo Castellucci prouve en cette rentrée qu’aucun art ne lui est étranger.
Outre cet opéra de Schönberg, l’artiste nous comble avec le rythme à trois temps du nouveau portrait que lui consacre le Festival d’Automne à Paris. L’occasion pour lui d’un retour à la source fondatrice d’une tragédie grecque qu’il n’a cessé de convoquer tout au long de son parcours. Romeo Castellucci démontre avec brio que la tragédie n’a que faire du flacon pour dispenser les effets de sa catharsis dans le public. PS
Quand, où : Moses und Aron d’Arnold Schönberg, direction musicale Philippe Jordan, mise en scène Romeo Castellucci, du 17/10 au 9/11 (Opéra Bastille, Paris XIIe) ; Odipus der Tyran de Friedrich Hölderlin d’après Sophocle, mise en scène, scénographie et costumes Romeo Castellucci, du 20 au 24/11 (Théâtre de la Ville,Paris IVe)
Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók et La Voix humaine de Francis Poulenc (mises en scène Krzysztof Warlikowski)
Pour son retour à l’Opéra de Paris, le metteur en scène polonais compose un diptyque sous forme de dialogues entre deux œuvres que quatre décennies séparent : Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók (1918), sur un livret de Béla Balazs, et La Voix humaine de Francis Poulenc (1959), sur un livret de Jean Cocteau ; toutes deux dirigées par Esa-Pekka Salonen. Deux femmes, deux monologues pour “lever le rideau de nos cils sur une chambre pleine de larmes de sang”. FA
Quand, où : du 23/11 au 12/12 (Palais Garnier, Paris IXe)
Bella figura de Yasmina Reza (mise en scène Thomas Ostermeier)
N’avouez jamais à votre maîtresse que le restaurant où vous la conduisez vous a été conseillé par votre femme… Yasmina Reza fait de cette énorme bourde une comédie douce-amère. Et Thomas Ostermeier met en scène, en allemand, ce petit bijou d’humour salé-sucré où deux couples se crêpent cordialement le chignon. PS
Quand, où : du 19 au 29/11 (Théâtre Les Gémeaux, Sceaux)
A ne pas rater en décembre
Bigre, mélo burlesque (de et avec Pierre Guillois, coécriture et interprétation Agathe L’Huilliez et Olivier Martin Salvan)
Le geek, le bordélique et l’apprentie en médecines plus ou moins douces… Avec un casting très western-spaghetti, cette comédie qui se décline entre les murs de trois chambres de bonne est la dernière trouvaille de Pierre Guillois, le génial créateur du Gros, la Vache et le Mainate. Une vie mode d’emploi où Perec est chahuté à coups de blagues de mauvais goût et où l’ombre des Marx Brothers plane sur ce foutu nid de coucou. PS
Quand, où : du 15/12 au 17/01 (Théâtre du Rond-Point, Paris VIIIe). En tournée du 29/09 au 17/01
Pièce d’actualité n°4 – Europe : visite à domicile (par le collectif Rimini Protokoll)
Proposée par Marie-José Malis, cette version d’un théâtre-documentaire, réalisé sur mesure avec les habitants d’Aubervilliers, a déjà révélé de belles réussites. Avec Europe : visite à domicile, Helgard Haug, Stefan Kaegi et Daniel Wetzel, artistes œuvrant sous le label fameux du collectif Rimini Protokoll, s’initient à l’exercice de style des Pièces d’actualité en nous invitant chez l’habitant pour voir comment l’Europe se réinvente dans l’intimité de ses ressortissants. PS
Quand, où : du 4 au 13/12 (en appartement à Aubervilliers ; renseignements : La Commune – Centre dramatique national d’Aubervilliers)
Vol retour opéra de Joanna Lee (direction musicale Stephen Higgins, mise en scène Katie Mitchell)
Quand on trouve un avion dans son placard, il est conseillé de vérifier que ses réservoirs sont bien pleins. Pour avoir omis ce détail, un jeune garçon se retrouve en perdition dans un cratère lunaire. L’endroit idéal pour faire la rencontre d’une Martienne. Belle initiative de l’Opéra de Paris que d’ouvrir sa programmation à des spectacles pour les enfants, surtout quand c’est Katie Mitchell et le chef Stephen Higgins qui en prennent les manettes. PS
Quand, où : du 4 au 19/12 (Opéra Bastille, Paris XIIe)
L’Enfant de demain (mise en scène Arnaud Churin)
Tiré du livre Souvenez-vous de moi, l’enfant de demain de Serge Amisi qui fut enfant-soldat au Congo, le spectacle d’Arnaud Churin met en scène deux acteurs : Mathieu Genet joue dans la pièce le rôle de Serge Amisi, ce dernier l’écoutant, l’observant ou lui donnant la réplique des autres rôles, ceux des soldats qui l’ont enrôlé, ceux de ses frères d’armes, ou encore, marionnette en main, celui de son oncle qu’on le força à tuer pour sceller son destin de kadogo (enfant-soldat). Une œuvre au noir splendide magistralement interprétée. FA
Quand, où : du 9 au 23/12 (Théâtre de la Ville, Paris IVe)
Trust de Falk Richter (quatre propositions conçues, jouées et dirigées par les élèves de l’école du TNS)
Avec Trust, Falk Richter dessine les contours d’une planète mondialisée où le jeu capitalistique se suffit à lui-même pour produire de l’argent… En conséquence, il n’y a plus à se soucier des souffrances de l’humanité qui l’habite. Le texte de l’auteur allemand devient l’objet d’une épreuve du feu pour quatre jeunes metteurs en scène en formation au TNS. Six semaines de répétitions et une présentation devant un public “réel”… Tel est le défi que leur lance Stanislas Nordey, le nouveau directeur du lieu. PS
Quand, où : du 11 au 16/12 (Théâtre national de Strasbourg)
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