Le metteur en scène portugais a été nommé, ce 5 juillet, directeur du Festival d’Avignon. Il succédera à Olivier Py à partir du 1er septembre 2022.
C’était assurément un signe. Alors que le metteur en scène se prépare pour la première de son adaptation de La Cerisaie d’Anton Tchekhov, avec Isabelle Huppert, dans la Cour d’honneur ce lundi soir 5 juillet 2021, Tiago Rodrigues vient d’être nommé à la direction du Festival.
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En lice aux côtés de Claire Lasne-Darcueil, directrice du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, Romaric Daurier, directeur du Phénix (la scène nationale de Valenciennes)et José-Manuel Gonçalvès, le directeur du Centquatre à Paris, c’est finalement l’ancien directeur du prestigieux théâtre national Dona Maria II à Lisbonne qui succédera à Olivier Py. “C’est le plus beau festival de théâtre au monde, c’est une aventure à laquelle je vous promets que je vais consacrer toutes mes énergies, essayant de contribuer à cette grande fête de la liberté artistique et de la démocratisation culturelle”, a déclaré Tiago Rodrigues lors d’un point presse au Palais des Papes, ce lundi.
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France-Portugal
C’est en 1997, aux côtés du tg STAN, collectif basé à Anvers, que le Portugais fait ses débuts sur scène dans Point Blank d’après Platonov d’Anton Tchekhov. Puis, au fil des années, il apparaît dans de nombreuses productions : L’Avantage du doute en 2005, Nora en 2012 ou encore The Way She Dies en 2017. En 2003, il crée, avec la photographe et productrice Magda Bizarro, la compagnie Mundo Perfeito (“monde parfait” en portugais). Le 27 octobre 2014, alors qu’il s’apprête à présenter sa pièce By Heart au théâtre de la Bastille à Paris, il est nommé directeur artistique du théâtre national Dona Maria II de Lisbonne. Il faut croire que ses spectacles lui portent bonheur !
S’il présente La Cerisaie en ouverture cette année, ce n’est pas la première fois que le dramaturge participe au festival de la Cité des papes. En 2015, il mettait en scène le phénoménal Antoine et Cléopâtre, puis deux ans plus tard, Sopro sur la souffleuse Cristina Vidal.
“Je voudrais remercier la France, pays d’accueil, société diverse et ouverte, qui accueille et a accueilli tellement de migrants et d’exilés, tellement de Portugais, notamment mon père, qui s’est échappé de la dictature au Portugal”, a ajouté le metteur en scène.
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