Une compile de raretés pop francophones, de l’art mathématique, du documentaire à découvrir en ligne, un hôtel pour les frustré·es des salles obscures et la cinégénie des aéroports à explorer sans visa.
L’Aéroport mis en scènes
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Dernier-né de leur collection “Ciné voyage”, les éditions Espaces et Signes publient un essai réjouissant consacré aux aéroports dans le cinéma. Un vaste sujet que notre confrère de Libération et de Vogue Hommes Léo Soesanto explore avec passion.
De Godard à Pascale Ferran, de Fellini à Sam Mendes en passant par Tati, Woody Allen et Almodóvar, Soesanto décrit le goût du voyage, les séparations et les retrouvailles, les drames et les joies que le cinéma a mis en scène dans ces lieux de passage si cinégéniques. Dépaysement assuré.
Livre L’Aéroport mis en scènes de Léo Soesanto (Espaces et Signes), 96 p., 14 €
Wizzz !
Deux décennies après la parution du volume inaugural (French Psychorama 1966-1971), la collection Wizzz ! souffle son vingtième anniversaire en offrant une quatrième sélection de raretés de la galaxie pop francophone des années 1960-1970.
Encore une fois, ce sont des outsiders éternel·les, des seconds couteaux, des noms ignorés voire oubliés qui sont exhumés par Jean-Baptiste Guillot et Barnabé Mons. On citera ainsi Michel Handson, Alain Ricar, Richard Hertel, Gérard Gray, Patrice Lamy ou encore Les Missiles comme autant de trésors cachés à (re)découvrir.
Musiques Wizzz ! Vol. 4 (French Psychorama 1966-1974) (Born Bad Records/L’Autre Distribution)
Love Streams de Xylor Jane
Les tableaux de l’Américaine Xylor Jane, née en 1963, ressemblent à des fractales, à des hallucinations ou bien encore à des glitches. S’il y a toujours un peu de tout cela chez celle qui travaille point par point et exclusivement à partir de séquences mathématiques, c’est que son œuvre, qui s’inscrit dans la lignée des artistes processuel·les des années 1960, n’explique jamais sa genèse – le système de nombres a une signification pour l’artiste ; pour nous cependant, il reste entièrement énigmatique.
Arts du 20 mars au 24 avril, galerie Campoli Presti, Paris
Hotel Paradiso
Tout près de la place de la Nation à Paris, le groupe MK2 inaugure un type d’établissement hôtelier très particulier, puisque Hotel Paradiso propose une trentaine de salles de projection privées, avec lit et salle de bains, qui permettent aux voyageur·euses de passage de visionner des films “sur l’écran noir de [leurs] nuits blanches” grâce à un équipement high-tech. L’Hôtel dispose aussi d’une boîte de nuit de poche (pour dix personnes), le La La Land, et d’une salle de cinéma de cent places. Prière de ne pas ronfler.
Hôtel à partir de 100 € la nuit. 135, boulevard Diderot, Paris
Cinéma du réel
La 43e édition du Festival international du film documentaire de Paris, qui fut l’un des premiers touchés par le confinement il y a un an, se déroule cette année en ligne, comme nombre de ses confrères. En marge de la compétition (nationale et internationale), le “Réel”, dirigé par Catherine Bizern, propose aussi une rétrospective du génial Pierre Creton. Par ailleurs, une sélection de premiers films documentaires (baptisée “Première fenêtre”) est diffusée sur Mediapart jusqu’au 31 mars.
Festival jusqu’au 21 mars sur cinemadureel.org
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