Laissez-vous aller, il est temps de lâcher prise et de s’évader un peu. Quoi de mieux pour ça qu’une pièce de théâtre ou un spectacle de danse ? Voici les sorties scènes du territoire cet été !
Arte Flamenco
Mont-de-Marsan s’offre cet été une création mondiale du danseur star Farruquito et la venue d’Israel Galván, le plus grand du moment qui devrait créer un spectacle en cinq jours, donné uniquement à Arte Flamenco. On en est déjà tout chose.
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> du 26 juin au 1er juillet à Mont-de-Marsan.
Montpellier danse
Installé entre les États-Unis et la France, Dimitri Chamblas développe des projets protéiformes passant par l’image, la scène, le son. À l’instar de Slow Show, “une communauté éphémère” de danseur·ses dans la ville explorant le ralenti du mouvement sur une bande-son du DJ californien Eddie Ruscha. D’un autre de ses projets singuliers, Dancing in A-Yard, un show avec dix détenus d’un quartier de haute sécurité, a été tiré un film réalisé par Manuela Dalle qui sera présenté en avant-première. Enfin on retrouvera Dimitri Chamblas en duo avec son complice Boris Charmatz pour À bras-le-corps que les deux solistes dansent depuis… 1993. Trente ans plus tard, ce corps-à-corps n’a rien perdu de sa force. Des pièces racontant la mémoire de la danse, celle de Pina Bausch ou de Dominique Bagouet, des artistes s’affranchissant des frontières comme Nadia Beugré, Taoufiq Izeddiou ou Dana Michel et les noms en vue du moment, Sharon Eyal, Mathilde Monnier pour son projet inspiré de la série H24 ou Boris Charmatz feront briller l’été de Montpellier Danse de tous ses feux.
> du 20 juin au 4 juillet.
Festival d’Anjou
La 73e édition du Festival d’Anjou offre une programmation éclectique et exigeante. De Cendrillon de Joël Pommerat aux Règles du savoir-vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce, mis en scène par Marcial Di Fonzo Bo, en passant par La Douleur de Marguerite Duras, incarnée par Dominique Blanc, ou l’immanquable Les gros patinent bien d’Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois, le public est gâté et convié à une exubérante fête théâtrale.
> du 9 juin au 6 juillet à Angers, Saumur et Cholet.
27e Festival de la correspondance de Grignan
Sur le thème de la lettre d’amour et de haine, le festival dirigé par Éric-Emmanuel Schmitt s’intéresse aux missives incendiaires tout autant qu’aux mots doux. Une formidable équipe de lecteurs et lectrices – Philippe Torreton, Anne Bouvier, Maria de Medeiros, Robin Renucci, Michel Vuillermoz, Alex Vizorek – sont les porte-voix de cet éloge du grand écart entre les sentiments. L’occasion de s’amuser des échanges entre Truffaut et Godard, Nietzsche et Wagner, Catherine et Alain Robbe-Grillet ou Cocteau et Marais.
> du 4 au 8 juillet
Les Tombées de la Nuit
Pluridisciplinaire et surprenant, le grand festival breton (pas moins de 100 000 spectateur·rices par an) mise sur la réappropriation de l’espace public urbain avec sa myriade de spectacles atypiques. Si les arts de la rue se trouvent au cœur de la manifestation, les amateur·trices de théâtre et de danse y trouveront forcément leur compte.
> du 5 au 9 juillet à Rennes
Festival de Marseille
Après une édition précédente saluée, Marie Didier, nouvelle directrice, prend les rênes du festival : au programme, Amala Dianor, Bintou Dembélé et son très attendu G.R.O.O.V.E, Ali Chahrour venu du Liban ou Aina Alegre. Le festival s’offre également une nouvelle création de la Brésilienne Alice Ripoll, et la première en Europe de Lemi Ponifasio. Renversant.
> jusqu’au 9 juillet.
Festival d’Alba-la-Romaine
Sur l’un des plus beaux sites de France, niché au cœur de l’Ardèche, ce Festival propose de mettre en scène les artistes et les paysages, avec ses sites antiques et son atmosphère méridionale. Dirigée par Alain Reynaud, la manifestation propose des spectacles sous chapiteau, des concerts, des siestes musicales… Un moment d’utopie partagé, sublimé par une programmation pointue.
> du 11 au 16 juillet
Sélection Suisse en Avignon
Depuis 2016, la programmation Sélection Suisse en Avignon (SCH) met en avant les artistes helvétiques dans le cadre du Festival d’Avignon. Cette année, parmi les huit propositions, Audrey Bersier, Maxine Reys et Marion Thomas ont l’idée d’une balade sous casque pour dénoncer les propos et agressions sexistes dans l’espace public avec Kit de survie en territoire masculiniste (La Manufacture, du 8 au 23 juillet). La chorégraphe franco-suisse Maud Blandel réunit six interprètes dans L’Œil nu pour évoquer le monde astronomique des pulsars et l’accident cardiaque tragique de son père (La Chartreuse CNES de Villeneuve-Lès-Avignon, du 10 au 16 juillet).
> du 8 au 23 juillet
Chalon dans la Rue
Bonne nouvelle, l’excellent festival de Saône-et-Loire continue de prendre de l’ampleur : 20 propositions dans le in, 152 dans le off, davantage d’ouverture (une compagnie de Mayotte, une autre de Corée du Sud). Et autant d’artistes que l’on retrouvera au hasard de déambulations forcément festives dans des squares, sur des places et des parkings, en haut des lampadaires.
> du 19 au 23 juillet à Chalon-sur-Saône
Festival lyrique d’Aix-en-provence
Entraînant dans l’aventure la troupe de la Comédie-Française avec le jeune Birane Ba dans le rôle de Mackie le surineur, Thomas Ostermeier crée sa première mise en scène d’opéra avec L’Opéra de quat’sous, monument de Bertolt Brecht et Kurt Weill qui sera placé sous la direction musicale de Maxime Pascal (au Théâtre de L’Archevêché du 4 au 24 juillet) .Onze ans après le succès de Written on Skin, on attend beaucoup de Picture a Day Like This qui réactive le duo d’exception formé par le compositeur George Benjamin et l’auteur Martin Crimp dans une mise en scène signée par Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma (au Jeu de Paume du 5 au 23 juillet). L’inventivité dramaturgique du Russe Dmitri Tcherniakov associée à la direction musicale de Thomas Hengelbrock portent un regard neuf sur Così fan tutte de Mozart (au Théâtre de L’Archevêché du 6 au 21 juillet). Autre raison de se réjouir, Stravinski sous la direction musicale de Klaus Mäkelä est à découvrir dans Ballets russes avec des créations vidéo de Rebecca Zlotowski, Bertrand Mandico et Evangelía Kranióti (au stadium de Vitrolles du 8 au 12 juillet).
> du 4 au 24 juillet
Festival d’Avignon
Une nouvelle ère, marquée par le départ d’Olivier Py et l’arrivée de Tiago Rodrigues. Et quelques raisons d’espérer un bel été théâtral. Deuxième femme à prendre la Cour d’honneur, Julie Deliquet y adaptera Welfare, un documentaire sur le système de santé américain signé par l’illustre Frederick Wiseman, en ouverture du festival. De nombreux·ses artistes anglophones méconnu·es sous nos latitudes feront leurs premiers pas sur les plateaux du Vaucluse, dont Alistair McDowall, Elevator Repair Service, Tim Crouch, Vicky Featherstone…
Avignon 2023, c’est aussi le retour de la chorégraphe anversoise Anne Teresa De Keersmaeker, présente avec deux spectacles, et celui du maître polonais Krystian Lupa, ainsi que la réouverture de la carrière Boulbon (enfin), avec une création de Philippe Quesne, et la consécration de Rébecca Chaillon avec la reprise de son inoubliable Carte noire nommée désir… Ainsi que de nombreuses valeurs sûres : Julien Gosselin, Trajal Harrell, Pauline Bayle, Gwenaël Morin, David Geselson…
> du 5 au 25 juillet.
Les Nuits de Fourvière
Sur des musiques de Bach, Schubert ou Ravel, le pianiste Alexandre Tharaud et le chorégraphe et danseur Benjamin Millepied inventent Unstill Life, une rencontre intime où dialoguent danse et musique (Grand Théâtre, du 13 au 15 juin). Ariane Ascaride, Constance Dollé, Clotilde Hesme et Louise Orry Diquéro s’inspirent de l’essai de Mona Chollet pour dessiner avec humour et mettre en musique avec Sorcières une série de figures féminines (Théâtre de la Croix-Rousse, du 15 au 17 juin).
> jusqu’au 28 juillet à Lyon et sa région
Festival de Carcassonne
Oui, vous avez bien lu, c’est Bob Dylan qui ouvre les festivités musicales de Carcassonne cet été, dans le cadre de sa tournée Rough and Rowdy Ways. Difficile de faire plus iconique. Même si Michel Polnareff s’invite quelques soirs plus tard. Ou que le guitariste Steve Hackett s’offre une soirée reprenant le corpus du groupe auquel il a appartenu, de 1971 à 1977 : Genesis. Ou que Véronique Sanson et Tom Jones seront aussi de la partie… Car l’institution qu’est devenu le Festival de Carcassonne ne se limite pas au champ strictement musical. Alors qu’il sort son premier long métrage en salle, Carmen, et qu’il a beaucoup effacé sa propre pratique au service des créations du Los Angeles Dance Project, Benjamin Millepied revient brûler les planches avec Unstill Life. Le 2 juillet, il dansera sur Bach, Ravel ou Rameau interprétés par le pianiste Alexandre Tharaud. Les amateur·rices de piano se réjouiront d’entendre Les Variations Goldberg jouées par Lang Lang le 6 juillet. Mais les fans de pop pourront aussi chanter à tue-tête avec Aya Nakamura, Juliette Armanet, Soprano, Gims et Dadju.
> du 26 juin au 29 juillet. Renseignements festivaldecarcassonne.fr
Paris l’Été
Du Louvre au CentQuatre, du lycée Jacques-Decour au Cabaret Sauvage, le festival aux couleurs parisiennes accueille Sébastien Vion aka Corrine dans un hommage à Bashung, Mes parents, petit bijou concocté par Mohamed El Khatib, le ballet de Lorraine dans l’étourdissant Static Shot de Maud Le Pladec ou Joël Pommerat avec ses Contes et légendes. On veut tout (re)voir !
> du 10 au 30 juillet
La Maison Maria Casarès
Du lundi au vendredi, le programme d’une journée au festival multiplie les promesses. De 14 h 30 à 18 h, visite contée du site et une exposition augmentée (jusqu’à 19 h) à partir de la correspondance entre Albert Camus et Maria Casarès. À suivre, deux mises en scène de Matthieu Roy : à 16 h 30, lors du goûter-spectacle, Je suis un lac gelé de Sophie Merceron et à 18 h 30, pour l’apéro-spectacle, Ce silence entre nous de Mihaela Michailov. Enfin à 20 h, en guise de mise en bouche avant le dîner, on déguste Les Nuits blanches de Fiodor Dostoïevski mis en scène par Mathias Zakhar.
> du 24 juillet au 18 août à Alloue
Fêtes Nocturnes
La mise en lumière du château de Grignan sert de décor à cette mise en scène en plein air de L’Avare signée par Jérôme Deschamps pour la 36e édition du festival. À tout seigneur, tout honneur, l’artiste s’estr éservé le rôle d’Harpagon pour mener son petit monde à la baguette dans des costumes signés par Macha Makeïeff, son éternelle complice.
> du 23 juin au 19 août à Grignan
Festival international de théâtre de rue d’Aurillac
Réputé pour la qualité de sa programmation dans le in (20 compagnies françaises et internationales), renommé pour l’immensité de ses propositions dans le off (plus de 600 compagnies), Aurillac devient, à chaque fin août, la capitale européenne des arts de la rue. Amatrices et amateurs de folie et de démesure, le Cantal est bien l’un des plus beaux lieux pour prolonger son été.
> du 23 au 26 août
Multi-Pistes
Le cirque comme une rencontre simple et généreuse. Tel pourrait être le credo de Multi-Pistes de Nexon, le beau festival limousin, qui fête sa 36e édition. Avec des compagnies venues du Brésil, d’Allemagne, d’Italie, sa programmation permet, une fois encore, de découvrir en avant-première les spectacles qui tourneront partout en France dans le courant de l’année.
> du 9 au 19 août et le 27 août à Nexon
La Mousson d’Été
L’abbaye des Prémontrés se transforme en un laboratoire festif dédié à des rencontres internationales où sont mis en lecture ou en espace des textes inédits. À découvrir : Chacun pour un d’Édouard Elvis Bvouma (Cameroun), Fendre les lacs de Steve Gagnon (Canada), Ceci n’est pas nous de Monica Isakstuen (Norvège), Nuit blanche de Tatjana Motta (Italie), Trois Doigts au-dessous du genou de Tiago Rodrigues (Portugal), Presqu’îl-e de Pauline Sauveur (France), Le Cercle autour du soleil de Roland Schimmelpfennig (Allemagne)et Le Poisson rouge de Berlin de Pat To Yan (Chine/Hong-Kong).
> du 24 au 30 août à Pont-à-Mousson
Théâtre du Peuple – Maurice Pottecher
Edmond Rostand s’accorde à la veine populaire de la tradition théâtrale de Bussang. Réalisée à quatre mains par Rodolphe Dana et Katja Hunsinger, la mise en scène de Cyrano de Bergerac réunit pour le drame épique des comédien·nes professionnel·les et la troupe des amateur·rices du Théâtre du Peuple (du 29 juillet au 2 septembre). Moment d’émotion, Je voudrais parler de Duras de Yann Andréa renvoie la relation aussi amoureuse que conflictuelle entretenue par l’auteur avec Marguerite Duras. Une longue confession adaptée et mise en scène par Katell Daunis et Julien Derivaz (du 11 août au 2 septembre).
> du 29 juillet au 2 septembre à Bussang
Biennale de la danse de Lyon
Nouveau départ avec Tiago Guedes pour la plus grande manifestation de cette fin d’été et programme somptueux. (La)Horde/Ballet national de Marseille, Boris Charmatz, Phia Ménard, Catherine Gaudet, Nach, Marco da Silva Ferreira, Lia Rodrigues, Anne-Teresa De Keersmaeker sont attendu·es. Les anciennes usines Fagor seront le lieu d’une immersion arty, tandis que le 10 septembre, le Défilé réunira 4 000 participant·es.
> du 9 au 30 septembre
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