Lors de la représentation du 4 octobre du spectacle “Grande”, à Paris, Tsirihaka Harrivel a fait une terrible chute de 8 mètres. Le performeur est heureusement sain et sauf
Ce matin, sur le site du 104, un communiqué annonce : “Grande : spectacle annulé. Suite à une grave chute du performeur Tsirihaka Harrivel durant le spectacle ce mercredi 4 octobre, les représentations sont annulées. Nous vous tiendrons informé de son état de santé.”
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Depuis le temps que mon collègue Philippe Noisette me disait : “Va voir Grande ! C’est le plus beau spectacle que j’ai vu cette année”, j’y suis allée. Hier soir, une longue file de spectateurs attendait de rentrer au 104 où Vimala Pons et Tsirihaka Harrivel sont en résidence et ont créé leur spectacle en janvier dernier.
La salle affiche complet après des mois de tournée et les premières images nous le confirment : on est face à un objet spectaculaire non identifiable qui fascine l’œil, réjouit l’âme et réchauffe le cœur. Le tandem a une façon unique d’être complémentaire et autonome dans un même élan fait de syncopes et de rythmes chaloupés où le décalage produit un rire singulier, mêlé de ravissement.
Lorsque Tsirihaka Harrivel s’accroche à un filin dirigé par Vimala Pons qui le conduit devant un toboggan de huit mètres de haut à la pente vertigineuse et qu’il se laisse glisser avant de rebondir sur ses pieds une seconde et quelques dixièmes plus tard, la salle entière retient son souffle et laisse échapper un cri de surprise. “Première chute”, annonce-t-il dans le micro avant d’annoncer le numéro suivant : “Quand je tiens à quelqu’un.” On le voit alors prendre à deux mains la jambe d’un pantalon accroché à un filin et se laisser suspendre à nouveau à huit mètres de hauteur ainsi que toute la chaîne de vêtements qui compose cette étrange corde dont on devine qu’il va bientôt en faire son terrain de jeu.
Mais quelque chose craque et il tombe. Dans sa chute, il fait basculer un meuble et ne bouge plus. Le public, cette fois-ci, n’a pas eu le temps de crier. Il est tétanisé. Vimala Pons se précipite vers lui, on l’entend gémir. Il est vivant. Un technicien monte sur le plateau et demande au public de quitter la salle calmement. Des secours arrivent aussitôt. Panique. Etat de choc. C’est la première fois qu’un accident aussi grave se déroule sous mes yeux pendant un spectacle. Tout le monde s’attarde, l’angoisse est palpable. Le personnel du 104 nous dit qu’on pourra nous donner des nouvelles en appelant le lendemain.
Pour les médecins, cela tient du miracle
Grâce au directeur, José Manuel Gonçalvès, je sais dès hier soir que sa colonne vertébrale n’est pas touchée et qu’on doit attendre le résultat d’autres examens. Et ce matin, il m’apprend que Tsirihaka Harrivel est rentré chez lui, qu’il n’a visiblement rien de cassé. Pour les médecins, cela tient du miracle.
Alors, pour tous ceux qui étaient présents hier, même si cela ne console pas de l’effroi provoqué par sa chute, cet instant horrible et fulgurant, et même si l’on attend encore les résultats d’autres examens, on peut se réjouir de le savoir sain et sauf. On peut même se reprendre à espérer que Tsirihaka et Vimala pourront bientôt revenir ensemble sur un plateau. On le leur souhaite ainsi qu’un total rétablissement à Tsirihaka.
{"type":"Banniere-Basse"}