De ce samedi 2 octobre (19 h) à dimanche 3 octobre (2 h du matin), Nuit Blanche réunira une centaine d’événements à Paris et dans les villes voisines. On fait le point.
Organisée chaque premier samedi du mois d’octobre depuis 2002, Nuit Blanche a choisi la thématique de l’art et du sport pour son édition 2021. Elle réunira une centaine de projets à Paris intra-muros, portés par quelque 200 artistes. Dans le Grand Paris, l’événement fera son chemin, au fil des programmations, dans treize villes voisines ayant également répondu à l’appel.
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Les JO au cœur de la fête
Avec Sandrina Martins (à la tête du Carreau du Temple à Paris depuis 2015) et Mourad Merzouki (chorégraphe phare du hip-hop depuis le début des années 1990) en charge de la direction artistique, Nuit Blanche promet de signer “l’un des temps forts de l’ouverture de l’Olympiade culturelle en vue des JO de Paris 2024”. L’événement s’articule notamment autour du sentier de Grande Randonnée GR75, créé dans le cadre de cette candidature et inauguré en 2017. Celui-ci permettra d’arpenter les sites historiques sportifs qui entourent la capitale : de la piscine Georges-Vallerey du XXe arrondissement au Vélodrome Jacques-Anquetil du bois de Vincennes dans le XIIe arrondissement.
Place de l’Hôtel-de-Ville, le coup d’envoi sera donné par une balade chorégraphique imaginée par Mourad Merzouki. Sur le parvis, un espace scénique accueillera les danseur·euses, accompagné·es en live par l’orchestre symphonique Divertimento, tout en invitant en parallèle, au sein d’un second événement, une danse connectée du même chorégraphe, ouverte à la participation du public, afin de relier les spectateur·trices du monde entier via de grands écrans appelés à vibrer au rythme de la musique de Thylacine.
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“Qu’y a-t-il entre nous ?”
L’artiste et performer Tim Etchells illuminera la façade du Centre Pompidou d’un néon de plus de 43 mètres de long, fait de lettres de plus de 3 mètres de haut. L’initiative des spectacles vivants du musée fera ainsi résonner ce message : “Qu’y a-t-il entre nous ?” Une manière d’ouvrir le bâtiment aux visiteur·euses au-delà des habituels horaires d’ouvertures, portiques de sécurité et billets d’entrée, et de faire résonner la réinvention de l’être-ensemble au-delà du contexte sanitaire.
Au 6b à Saint-Denis, Kubra Khademi – artiste d’origine afghane qui s’est, depuis quelques années, fait remarquer pour ses peintures et dessins de femmes en majesté, créatures quasi-mythologiques portées par une patte stylisée – présentera la sculpture et l’installation vidéo Armor. L’ensemble redonne vie à la performance Armor que Khademi avait réalisé à Kaboul en 2015 en réponse au harcèlement de rue. L’artiste avait alors décidé d’arpenter les rues de la ville revêtue d’une armure en acier.
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En Seine-Saint-Denis toujours, et plus précisément à Clichy-Montfermeil, le bouillonnant centre culturel des Ateliers Médicis se chargera de la touche festive. Désaffecté, le gymnase Henri-Vidal sera transformé en dancefloor pour rendre hommage à l’Échappatoire de Clichy-sous-Bois, ainsi qu’à toutes les boîtes de nuit de banlieue passées, présentes et à venir. Le projet, porté par Nicolas Boone, Camille Juthier, Silina Syan avec la participation de 1024 architecture, a été conçu en dialogue avec les habitant·es et une constellation d’invité·es. Au programme : danse mais aussi roller et acrobaties.
L’événement sera enfin l’occasion de voir une dernière fois l’empaquetage de l’Arc de Triomphe signé Jeanne-Claude et Christo. Inauguré le 18 septembre et posthume, il s’agit du dernier projet du duo. Rêvé par le couple depuis la toute première collaboration des deux artistes, il aurait dû coïncider avec l’ouverture de leur rétrospective au Centre Pompidou.
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