En s’inspirant des “Guérillères” de Monique Wittig, Théo Mercier et Steven Michel exaltent la sororité dans un cérémonial pour quatre danseuses.
Pionnière de la réflexion sur le genre, dans la mouvance militante des premiers groupes féministes, Monique Wittig prône la radicalité poétique de l’utopie en signant. En 1969, elle signe avec Les Guérillères la saga épique d’une communauté de femmes ayant appris à ne compter que sur leurs propres forces pour exister sans entraves.
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S’emparant du manifeste libérateur, Théo Mercier et Steven Michel commencent par abolir l’idée reçue de l’existence d’un fossé entre les générations et réunissent quatre danseuses, âgées de 23 à 65 ans.
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A la manière d’une inspirante toile de fond, Big Sisters puise sa feuille de route à la projection de quelques morceaux choisis du texte de Monique Wittig, tandis que les danseuses sont attirées dans des cônes de lumière, comme une nuée de papillons de nuit. S’évadant de ces emprisonnements virtuels, elles se confrontent et se rencontrent, dans un cérémonial qui tient autant du stage d’initiation à l’art de la guerre des amazones que du sabbat des sorcières.
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Passant de l’apprentissage de rituels ancestraux à l’expérience sensuelle d’une glorification de leur sexe, elles apprennent, au fil des épreuves, à décupler leur puissance en s’accordant à la force d’être un groupe. L’avènement d’une famille choisie portant haut l’étendard des promesses d’une sororité n’ayant pas de frontières.
Big Sisters d’après Les Guérillères de Monique Wittig, conception, chorégraphie et scénographie Théo Mercier et Steven Michel, avec Laura Belgrano, Lili Buvat, Marie de Corte, Mimi Wascher. Jusqu’au 25 octobre, Les spectacles vivants, Centre Pompidou, Paris
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