Les quatre jeunes designers qui composent Hall. Haus réinventent le quotidien et ses usages avec la notion d’inclusivité.
Comme les Beatles, Hall. Haus sont quatre garçons dans le vent. Mais au lieu de donner dans le Merseybeat, Sammy Bernoussi, Teddy Sanches, Abdoulaye Niang et Zakari Boukhari élèvent les motifs de la vie quotidienne (le “hall” des habitations dans les quartiers populaires) dans les arts appliqués (le “haus” du Bauhaus, ce courant artistique et architectural développé par Walter Gropius après la Première Guerre mondiale).
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Originaires de la banlieue parisienne et diplômés de l’Ensci (École nationale supérieure de création industrielle) et de l’Ensam (École nationale supérieure d’arts et métiers), les copains de ce collectif de designers ont ainsi mixé la fameuse Wassily Chair avec la chaise de camping pliante Quechua (donnant naissance au fauteuil Curry Mango). Ou encore détourné, lors de leur deuxième expo en 2022, POUR CEUX BENCH, en référence à l’hymne de la Mafia K’1 Fry, les codes mortifères du mobilier urbain visant à empêcher les SDF de s’allonger dans l’espace public en proposant un banc “pour ceux qui poncent les rues”. Un banc large, accueillant, qui se fond dans un paysage qui serait redéfini par une autre idée du vivre ensemble. “Notre banc idéal pour le Paris de demain.”
Le quotidien et ses usages se retrouvent ainsi transfigurés sous l’égide de ces jeunes gens qui ont une autre idée de la vie moderne, plus en phase avec la notion d’inclusivité. Leur mantra ? “Objet, expérience, transmission.” Ou comment se réapproprier la citation apocryphe de Lavoisier : “Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.”
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