Cent ans après son premier ready-made, Marcel Duchamp est partout, de l’art à la littérature en passant par la recherche.
On fêtera en 2013 le centenaire de la Roue de bicyclette, le premier readymade de Marcel Duchamp. En attendant cet anniversaire et le spectacle que le critique d’art Guillaume Desanges consacrera à Duchamp en février à Valenciennes, Bertrand Lavier met en scène, dès le 26 septembre à Beaubourg, ses objets superposés : pierre du Nevada sur réfrigérateur Beaunotte, réfrigérateur Brandt sur coffre-fort Haffner, et ainsi de suite. Une façon, pour cet ancien élève en horticulture qui érigea la greffe au rang des beaux-arts, de s’interroger sur le devenir-sculpture du ready-made.
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D’autres encore ont pris de l’avance, faisant de Duchamp un personnage de fiction dilettante dans le roman à clés Orchidée fixe de Serge Bramly ou un sujet d’étude plus sérieux chez l’historienne de l’art Giovanna Zapperi, qui publie aux PUF L’artiste est une femme – La modernité de Marcel Duchamp.
Chez Olivier Dollinger, qui expose à partir du 14 septembre à la galerie Marion Meyer, c’est surtout un motif cher à Duchamp, celui du cercle, qui sert d’axe rotatif à son expo chorégraphiée. À partir d’un rotorelief original et de sa mécanique grinçante, il construit un scénario en boucle autour d’une platine vinyle, venue remplacer le phonographe sur lequel les disques en carton de Duchamp inventaient avant l’heure l’art cinétique, autour aussi de la performance filmée d’une championne de gymnastique rythmique et d’un conte écrit par l’historien de l’art Bernard Marcadé, auteur de la première biographie française consacrée à Marcel Duchamp.
La fascination duchampienne pour le cercle a également été remise en selle par le jeune artiste vénézuélien Jorge Pedro Nuñez à l’occasion de la récente foire Art-O-Rama à Marseille, où il présentait son Bicycle Tour.
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