Steve Mc Queen, Gérard Fromanger, Robert Mapplethorpe, Thomas Hirschhorn : leur actu en 2016.
Steve McQueen
Avec son nom en forme d’homonyme et sa double casquette d’artiste (star) et de réalisateur (star), l’Anglais présente à la galerie Marian Goodman une installation immersive composée de néons bleus à messages et d’une double projection. “Remember me”, indiquent les néons qui cernent le spectateur, tandis que les films mettent en regard des images tournées en 2002 au large des Caraïbes (le portrait d’un jeune homme souriant à la proue d’un bateau) et un plan récent dans un cimetière de Grenade. Comme souvent chez McQueen, la vie et la mort ont des choses à se dire. CM
Du 9 janvier au 27 février à la galerie Marian Goodman, Paris IIIe, mariangoodman.com
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Gérard Fromanger
Il est, en quelque sorte, un peintre d’histoire. Mais de l’histoire en train de s’écrire, branchée sur la prise de terre. A 76 ans, Gérard Fromanger en a connu des vertes, des rouges – et des pas mûres –, qui émaillent d’ailleurs ses tableaux aux couleurs vives, aux contours en trompe l’œil, à la photogénie exemplaire signalée par Michel Foucault dans le texte qu’il consacra aux peintres de la figuration narrative.
De Mai 68, où il participe activement à la création de l’Atelier populaire des Beaux-Arts et à la diffusion de milliers d’affiches restées cultes, à l’onde de choc des printemps arabes qu’il répercute sur ses toiles les plus récentes, Fromanger, plus encore que ces ex-camarades récemment remis à l’honneur dans les grandes institutions françaises (de Monory à Erro en passant par Télémaque), est un modèle en matière de longévité. Dont l’œuvre, d’une grande cohérence visuelle, infuse lentement mais sûrement, à la manière des grands crus, l’écume du réel. CM
Du 17 février au 16 mai au Centre Pompidou, Paris IVe, centrepompidou.fr
Robert Mapplethorpe
La fragilité, les fleurs, le féminin : telle était la lecture de Robert Mapplethorpe proposée l’an passé par Isabelle Huppert sur le stand de la galerie Thaddaeus Ropac durant Paris Photo. Cette année, c’est une facette plus abrasive du photographe américain qui renaît sous l’œil de Peter Marino, rock-star parmi les décorateurs. Tout en cuir et muscles bandés, celui qui côtoya Mapplethorpe à la Factory d’Andy Warhol a créé l’expo XYZ. Soit la réinterprétation de trois thèmes iconiques de son corpus : l’imagerie SM (X), les natures mortes florales (Y) et les nus d’hommes afro-américains (Z). ILG
XYZ du 27 janvier au 5 mars à la galerie Thaddaeus Ropac, Paris IIIe, ropac.net
Thomas Hirschhorn
On avait laissé Thomas Hirschhorn dans un paysage postapocalyptique de pneus, de scotch qui crisse et de flamme vive défiant les normes sécuritaires. C’était au Palais de Tokyo en 2014, pour son titanesque projet Flamme éternelle où, cinquante-deux jours durant, il avait fait exister une agora moderne, faisant s’y relayer les intervenants pour que, de conférences en lectures, la flamme de la pensée ne s’éteigne jamais. On retrouvera son engagement, son absence de concessions et son chaos flamboyant à la galerie Chantal Crousel, où il présentera Pixel-Collage, une nouvelle série de collages pixellisés autour du phénomène grandissant des images “sans visage” reproduites aujourd’hui. ILG
Pixel-Collage du 9 janvier au 26 février à la galerie Chantal Crousel, Paris IIIe, crousel.com
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