La 76e édition du festival, l’ultime sous la direction d’Olivier Py, s’offre une très riche programmation, tournée vers l’ailleurs et l’identité féminine.
Une histoire s’achève. Une autre commence déjà. La mer des histoires, pour paraphraser Salman Rushdie, est sans fin, même si toutes commencent par “il était une fois”. C’est d’ailleurs le titre et le thème central de cette 76e édition du Festival d’Avignon qui clôt le mandat d’Olivier Py à sa direction et marque le passage de relais au metteur en scène portugais Tiago Rodrigues.
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Une édition pensée comme le furent les précédentes et surtout pas “nostalgique, récapitulative et tournée vers le passé”, nous confie Olivier Py dans l’interview que nous publions dans le supplément Festival d’Avignon des Inrockuptibles.
Olivier Py ajoute : “Comme les autres, elle s’intéresse à l’international, avec un programme du Moyen-Orient (Afghanistan, Iran, Liban, Palestine) assez fort cette année. Et il y a aussi cette thématique de la place des femmes, peut-être dans un contexte un peu moins militant, pas directement féministe, mais plutôt sur l’identité féminine dans le cadre de la violence, la guerre.”
Kirill Serebrennikov dans la Cour d’honneur
Même si la programmation était déjà bouclée lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, la présence du metteur en scène russe Kirill Serebrennikov dans la Cour d’honneur du Palais des Papes, en ouverture du festival, avec Le Moine noir de Tchekhov, revêt une portée symbolique forte, tout comme l’invitation des Ukrainiennes de Dakh Daughters pour le cabaret de Miss Knife et ses sœurs d’Olivier Py en clôture de cette édition.
Danse, théâtre, indiscipline, poésie : le programme est riche de surprises et de découvertes, avec une inclination particulière pour les épopées longue durée, à l’instar de Ma jeunesse exaltée d’Olivier Py et du Nid de cendres de Simon Falguières qui nous embarquent, respectivement, pour dix et douze heures de spectacle. Quand on aime, c’est bien connu, on ne compte pas…
Festival d’Avignon 2022, du 7 au 26 juillet.
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