Les artistes Christian Marclay, Dominique Gonzalez Foerster, Steven Claydon, Claude Lévêque et Bruno Peinado rendent hommage à celui qui compte désormais parmi les plus grands artistes pop du XXème siècle.
CLAUDE LEVEQUE
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« Et plus tard un Ange, entr’ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes ».
Charles Baudelaire
« J’écoutais quand j’étais à Nevers, pas encore aux beaux-arts. C’était la période Aladdin Sane. Le transformisme, le personnage ambivalent, ça a été très important pour moi. Je me suis toujours dit que le jour où il partirait ce serait comme une part de moi qui s’en va. J’aime ce personnage un peu extraterrestre, très extravagant. J’ai beaucoup aimé la période berlinoise. Low en particulier qui est un disque atmosphérique. La voix y est différente des autres albums. Il est influencé par la cold wave, la musique allemande. C’est un personnage presque inhumain, un personnage de théâtre ».
CHRISTIAN MARCLAY
« David Bowie, pour moi, était un artiste, et pas seulement un musicien et un performeur qui aurait fait de la bonne pop. Il ne faut pas oublier que comme la plupart des musiciens de sa génération, il a étudié en école d’art. Il cultivait une approche visuelle et intellectuelle de la musique tout en créant des mélodies chargées d’émotion. Il avait compris que l’art et la musique n’avaient pas besoin d’être considérés comme deux domaines séparés ».
DOMINIQUE GONZALEZ FOERSTER
« Major Tom always around. Les multiples transformations de David Bowie, son androgynie affirmée, son goût du costume et du maquillage sa réflexion sur les genres musicaux et ses expérimentations anticipent un rapport a l’identité très actuel, inspiration totale identité ouverte, futuriste, narrative, exubérante et visuelle a l’opposé d’un programme figé dans un seul personnage.
En 1978 dans une chambre a Grenoble, un groupe d’adolescents écoute Space Oddity en se maquillant en présence de Major Tom qui deviendra un modèle pour la voix du cosmodrome.
En 1980 Ashes to ashes est comme un programme délirant et libératoire pour la fabrication d’images et d’exposition toujours avec Major Tom. Quelle architecture pour mars ? (titre) Is there life on mars ? chanteur de science fiction et d’anticipation Dans The Last Film de TH.2058 à Londres il y avait une scène de l’homme qui venait d’ailleurs Chaque nouvelle apparition de David Bowie attendue et désirée comme exploration de soi multiple et musicale mais aussi comme célébration de l’expérimentation et de la transformation son rapport à l’image et à l’exposition.
Toute son oeuvre est un encouragement a la transformation et je pense souvent à lui en préparant les apparitions ses yeux noirs dans Blackstar. Let’s dance ».
STEVEN CLAYDON
« Ca semble illogique : voilà ma première impression. Comme si quelque chose qui avait une place fixe dans le monde et son emplacement réservé sur le tableau périodique de la musique et de la culture s’était subitement dématérialisé. Les échos et les ramifications des activités de Bowie se font ressentir partout. C’est indéniable, qu’on l’apprécie ou non. Je l’ai rencontré une fois, au label Mute Records, lorsque j’étais dans le groupe Add N to (X). Il n’y avait que lui et moi, dans la salle d’attente délabrée du studio. Nous avons discuté pendant 15 ou 20 minutes, puis nous sommes repartis chacun de notre côté. Une rencontre tout ce qu’il y a de plus normal avec un individu plein de naturel. Par la suite, j’ai fait partie d’un groupe qui s’appelait Relaxed Muscle, et nous avons joué la musique qui accompagnait ce que l’on pourrait qualifier d’une pièce dansée en hommage à Bowie, chorégraphiée par Michael Clark dans le hall de la Turbine Hall de la Tate Modern à Londres. J’avais l’impression qu’il était présenté comme étant déjà mort et que sa place dans la culture était un état posthume – comme si son oeuvre appartenait à tous, en quelque sorte. Pour moi, ce sont ses collaborations avec Iggy Pop qui montrent le sommet de son art ».
BRUNO PEINADO
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