Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 5 au 11 décembre.
Les Inaccoutumés, suite et fin
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A la Ménagerie de Verre, le festival Inaccoutumés s’achève avec The New Number Order d’Annabelle Pulcini (les 7 et 8 décembre). La danseuse et chorégraphe pose sa danse sur des musiques du groupe américain Shellac et l’artiste précise : » Cette pièce n’est ni un solo ni un duo, c’est une paire, une scène partagée… Deux corps féminins face à une musique très masculine. » L’occasion pour Annabelle Pulcini d’entrer dans l’univers d’un rock expérimental de la fin des années 80 qualifié de » mathrock » dont la rythmique s’attache à redéfinir l’ordre des nombres.
Insoutenables longues étreintes, mise en scène Galin Stoev
A Toulouse, Galin Stoev monte Insoutenables longues étreintes d’Ivan Viripaev. Cet instantané de l’état du monde d’aujourd’hui est créé au Théâtre de la cité, Centre dramatique national, jusqu’au 21 décembre. Galin Stoev renoue avec l’auteur russe contemporain dont il a déjà mis en scène la première pièce, Rêves, en 2001. Dix-sept ans plus tard, ce nouveau projet met en scène deux couples d’expatriés qui font tout pour mener une vie heureuse. Avec des personnages qui viennent des pays de l’Est et qui se sont installés à New York avant de finir par choisir de vivre à Berlin, Insoutenables longues étreintes prend l’allure d’un talk-show apte à sonder le champ de nos désirs au présent dans le parcours d’une géopolitique qui se dessine à partir des aspirations de l’intime.
La nuit des inventeurs à La Villette
A Paris, le WIP de La Villette se transforme en une fabrique de magie. Les tours de magie ne se réfèrent pas qu’à la tradition, ils s’inventent encore… Avec La Nuit des inventeurs, la soirée du 8 décembre se propose de réunir le public par petits groupes pour découvrir en close up les dernières nouveautés au menu des spectacles de cinq prestidigitateurs hors pairs. Aux côtés de Bill Cheung qui a été désigné champion du monde de magie en Corée cette année, on découvre le talent du jeune Meven Dumontier qui, du haut de sa vingtaine d’années, est un manipulateur de cartes au style très personnel. Entre faire apparaître des poissons rouges dans un bocal et se questionner sur la protection des droits d’auteurs relatifs à ses tours, Guilhem Julia est un artiste atypique qui fait feu de tous bois en étant en même temps magicien et juriste de profession. Avec Le Barman du diable, Thierry Collet revient sur un tour ancien pour offrir au public ses cocktails préférés. Enfin, l’espagnol Roman Garcia multiplie les surprises en jouant au mentaliste en manipulant des pièces et des jeux de cartes.
Deux rendez-vous attendus au théâtre du Rond-Point.
Avec J’ai des doutes, c’est à Raymond Devos que François Morel tire son chapeau jusqu’au 6 janvier au théâtre du Rond-Point. » J’imagine la rencontre entre Dieu et Devos qui l’un comme l’autre ont crée des univers. J’écoute Raymond, je joue Devos, je tente de rendre compte de ses idées fixes, de ses obsessions. »
Avec Aglaé créé avec la même équipe en 2016, on retrouve Claude Degliame dans sa fabuleuse incarnation d’une femme libre qui a monnayé ses charmes tout au long de sa vie et affiche soixante années de prostitution au compteur. A partir de six heures d’entretien et après quelques libations nécessaires pour délier la langue de la vraie Aglaé, Jean-Michel Rabeux a retranscrit cette parole affranchie sans l’ombre d’un maquillage. Il la met en scène avec tact en laissant carte blanche à la grande comédienne Claude Degliame qui démontre une nouvelle fois son talent à être aussi à l’aise dans le tragique que le comique. A voir du 5 au 30 décembre au théâtre du Rond-Point.
Sylvain Creuzevault à la MC93 de Bobigny
C’est à la MC93 de Bobigny et dans le cadre du Festival d’automne à Paris que Sylvain Creuzevault présente Les Tourmentes jusqu’au 22 décembre. Un programme qui s’articulent autour de trois pièces inspirées par deux monuments de la littérature. Du 12 au 15 décembre, on découvre d’après Stéphane Mallarmé, Un coup de dés n’abolira jamais le hasard qui est suivi par Au Désert. Du 18 au 22 décembre, Un coup de dés n’abolira jamais le hasard est suivi par Construire un feu d’après Jack London.
Love Love Love, mise en scène Nora Granovsky
Au Théâtre de Belleville jusqu’au 29 décembre, Love Love Love de Mike Bartlett est une occasion saisie par Nora Granovsky pour questionner l’effritement des utopies des années 60 en regard de la dure réalité de notre présent. Que reste-t-il des aspirations de la génération Peace and Love ? Comment réinventer ce monde qu’avaient imaginé ceux qui sont devenus des grands-parents aujourd’hui ? Un parcours qui remonte le temps et l’histoire, prend prétexte de tribulations d’une fratrie britannique pour faire le point avec optimisme sur ce fameux Flower Power qui a fait long feu.
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