Chaque semaine, le meilleur des expositions art contemporain, à Paris et en région.
13e Nuit des Musées
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Une nuit par an, les principaux musées d’Europe ouvrent leur portes. Pour la 13e édition qui se tient ce samedi 20 mai, trente-trois pays ont accepté de se prêter au jeu. Conçue comme un événement festif et inclusif avant tout qui avait rassemblé l’an passé deux millions de visiteurs en France, ce temps privilégié est aussi l’occasion de laisser au vestiaire ses a priori habituels.
Une nuit durant, on oublie de chuchoter et de marcher à pas feutrés dans les temples de la culture : ceux-ci accueillent projections, spectacles et concerts, et inversent les codes habituels de la visite. Si l’on peut également profiter de l’occasion pour rattraper les expositions (entrée gratuite pour l’occasion) que l’on aurait loupées, il serait dommage de se priver d’une visite dansée de la nouvelle exposition du Musée d’Art Moderne de Paris en compagnie de la compagnie de hip-hop de Paris La Place, d’une visite contée au Musée d’Archéologie méditerranéenne de Marseille ou encore d’un concert avec les musiciens du conservatoire au Musée d’Art Contemporain de Lyon au beau milieu de l’exposition turbulente et haute en couleurs dédiée à la scène artistique de Los Angeles.
13e Nuit des Musées, la nuit du samedi 20 au dimanche 21 mai en France et en Europe. Programme complet par ville sur le site de l’événement
CHOICES – Paris Gallery Weekend
Le modèle fait florès : à Berlin ou à Bruxelles (et à vrai dire dans toujours plus de capitales), le succès du Gallery Weekend ne se dément pas. L’idée est simple : un week-end durant, un réseau de galeries (surtout), d’espaces d’expositions (aussi) et d’institutions partenaires (une poignées) ouvrent leurs portes. Qu’il s’agisse du vernissage d’une nouvelle exposition ou d’un événement spécialement conçu pour l’occasion, ces deux journées permettent de sillonner une ville afin d’en explorer la richesse artistique pour le visiteur, mais aussi, pour les professionnels, de se fédérer et de présenter aux collectionneurs de passage un aperçu de la spécificité d’une scène locale. Et dans les deux cas, d’offrir un cadre plus intime que les grandes foires, privilégiant le temps long de l’échange et de la contemplation.
A Paris, l’initiative s’appelle CHOICES, aura lieu cette année les 20 et 21 mai. A total, ce sont 31 galeries, 40 espaces d’expositions et 5 institutions qui participent à l’événement, réparties de par la capitale. Lancé en 2014, CHOICES propose cette année une riche série de rencontres avec des artistes, de concerts et de conférences. A ne pas manquer, le talk avec Didier Ottinger, curateur de la très attendue rétrospective David Hockney au Centre Pompidou à 15h à la galerie Lelong samedi ou encore le brunch des galeries le dimanche matin.
CHOICES – Paris Gallery Weekend, les 20 et 21 mai à Paris, de 12h à 19h, programme et plan détaillé sur le site de l’événement
« L’alternative »
Être artiste, c’est en creux mobiliser d’autres manières de produire et de vivre. En reprenant la distinction établie par le philosophe Bernard Stiegler, l’activité de l’artiste échappe à la catégorie traditionnelle de l’emploi pour investir d’une multitudes de manières différentes le champ du travail. Si l’on a ainsi pu dire que l’artiste, flexible, mobile, procédant par projets, préfigurait le travailleur néolibéral et le capitaliste artiste identifité par les sociologues Eve Chiapello et Luc Boltanski, trois expositions exposent comment cette situation se prolongent dans les œuvres.
Réunissant trois Fonds Régionaux d’Art Contemporain, le cycle se décline en deux expositions collectives, au FRAC Champagne-Ardenne avec « L’Alternative » et au FRAC 49 Nord 6 Est-Lorraine, qui explorera pour sa part les ressources humaines, et une intervention in situ de Michale Beutler au FRAC Alsace. Dès le mois de mai, on pourra d’ores et déjà découvrir « L’Alternative », réunissant une quinzaine d’artistes autour de ces questions, dont Francis Alÿs, Jeremy Deller, Jean-Charles Massera, Jean-Luc Moulène, Julien Previeux ou encore Superflex.
« L’alternative » (cur. Antoine Marchand), du 19 mai au 17 septembre 2017 au FRAC Champagne-Ardenne à Reims
« Felicità 17 »
Chaque année, le Palais des Beaux-arts dédie l’intégralité de ses espaces aux œuvres des étudiants félicité au cours de la session de diplômes de l’année précédente. L’occasion de découvrir à la fois un éventail de pratiques personnelles en devenir et de tenter d’y lire en creux les tendances et résonnances esthétiques et socio-économiques qui préoccupent la jeune génération. Habituellement organisé fin octobre durant la semaine frénétique de la FIAC, l’événement a cette année été décalé à mai et s’inscrit cette fois dans le cadre plus serein du parcours CHOICES. Etendu cette année aux étudiants avec mention en plus des félicités, trente-quatre étudiant y exposeront sous l’égide de la commissaire invitée de l’édition 2017, l’artiste suisse Joan Ayrton.
« Felicità 17 », exposition des oeuvres des étudiants diplômés félicités et avec mention de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, jusqu’au 14 juillet aux Beaux-Arts de Paris
Derniers jours : « Simone Fattal, Peintures et Céramiques »
Née à Damas en Syrie en 1942, Simone Fattal étudie d’abord la philosophie au Liban et en France avant de se lancer dans la peinture. Des premières études réalisées à Beirut prenant pour sujet la vue de sa fenêtre, le Mont Sannine, naîtra une série aux couleurs intenses et vives basculant progressivement dans l’abstraction à mesure que le sommet se couvre de neige. En 1979, le dernier coup de pinceau est donné, et l’artiste se tourne vers la sculpture.
S’y déclinent les mêmes thématiques autour de la mémoire, fusionnant une archéologie fantasmée et une domesticité à fleur de matière, qu’il s’agisse de formes dressées contre la brutalité du monde qui déchire sa région natale ou bien d’objets usuels immémorels en céramique, vases, vaisselle et théières. A la galerie Balice Hertling, qui déjà présentait en 2015 ses collages, les deux séries d’une œuvre prolifique, à laquelle il faudrait encore ajouter l’édition et la réalisation de films, dialoguent enfin réunies.
« Simone Fattal, Peintures et Céramiques », jusqu’au 27 mai à la galerie Balice Hertling à Paris
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