Mondes Flottants. 14e Biennale de Lyon La règle du jeu est simple. A chaque édition de la Biennale de Lyon, son directeur artistique Thierry Raspail invite chacun des commissaires qu’il invite à piloter l’édition à réfléchir à un mot clé. Un mot, un seul, qui répondrait à un thème donné pour trois ans. Pour la […]
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Mondes Flottants. 14e Biennale de Lyon
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La règle du jeu est simple. A chaque édition de la Biennale de Lyon, son directeur artistique Thierry Raspail invite chacun des commissaires qu’il invite à piloter l’édition à réfléchir à un mot clé. Un mot, un seul, qui répondrait à un thème donné pour trois ans. Pour la 14e édition qui s’ouvre le 18 septembre et durera jusqu’à début janvier, il s’agit du dernier volet consacré au mot « moderne ». Qu’est-ce qu’être moderne, alors ? Pour Emma Lavigne, directrice du Centre Pompidou-Metz, la réponse est baudelairienne. Ainsi a-t-elle imaginé son parcours en partant d’une notion qui s’enracine d’abord chez le poète, qui définissait le moderne comme « le transitoire, le fugitif, le contingent« , pour s’en aller résonner chez des penseurs contemporains comme Zygmunt Bauman. Englobant toutes les générations et pratiques, la liste d’artiste seule ne permet pas encore de deviner quelle sera la réponse à cette interrogation, qui invitera à dériver aussi bien vers des questions de production, d’écologie ou d’identité – à travers les yeux notamment de Doug Aitken, Davide Balula, George Brecht, Julien Creuzet, Hans Haacke, Jill Magid ou encore Tomas Saraceno.
• Mondes Flottants. 14e Biennale de Lyon, du 20 septembre au 7 janvier à la Sucrière et au MAC à Lyon
Biennale de Lyon off
Qu’on appelle ça backstage ou off, c’est presque toujours en marge qu’il se passe les choses les plus intéressantes. En résonance avec la prestigieuse Biennale de Lyon, une série d’événements off font la part belle à la jeune création, vivace et locale. A la Salle de Bains, project-space dédié à la création émergente, c’est cette fois-ci un maître du genre qui se retrouve invité. Si l’invitation à John Armleder a de quoi surprendre, il montrera entre les murs de la Salle de Bains avec à rebours un aspect quasiment inconnu de sa pratique, le papier peint – faire une exposition émergente d’un artiste révéré, c’est possible.
A Villeurbanne, à l’Institut d’Art Contemporain plus précisément, Rendez-vous invite vingt jeunes artistes internationaux à exposer dans le cadre d’un événement se voulant un véritable « sas d’anticipation« . Créé en 2002 par le Musée d’art contemporain de Lyon, associant la Biennale, l’école des Beaux-Arts de Lyon, l’IAC et le MAC, l’événement de dédouble en une exposition et un prix décerné à l’un des artistes exposés. Ensuite, direction Vienne, à une vingtaine de kilomètres au sud de Lyon, où le jeune artiste Tarik Kiswanson investira, à l’invitation du centre d’art La Halle des Bouchers à Vienne, le musée d’art gallo-romain. Invitant le visiteur à suivre les pas des gardiens de musée, entraîné alors dans une dérive à travers les strates d’histoire et de mémoire, hantées de réminiscences où la petite histoire se tisse à la grande.
• à rebours de John Armleder, du 15 septembre jusqu’à décembre à la Salle de Bains à Lyon
• Rendez-vous, du 20 septembre au 7 janvier à l’Institut d’Art Contemporain à Villeurbanne
• All the things my eyes don’t see de Tarik Kiswanson, du 20 septembre au 7 janvier au Musée d’Art Gallo-romain de Vienne
Boom boom, run run de Pierre Paulin
Les rares pièces de lui qu’on a vues, on ne les a souvent pas vues. Pierre Paulin joue sur la discrétion, sur la disparition, sur ce moment où la visibilité se fond dans son envers. Un vêtement semble avoir été oublié là, suspendu à la poignée d’une fenêtre, comme c’était le cas lors de l’exposition « Rien ne nous appartient : Offrir » à la Fondation Ricard ce printemps. Or il faut s’approcher, scruter minutieusement la doublure, pour apercevoir le fin mot de l’histoire : dans la poche, sur la doublure, filent des lettres et des mots. Entre valeur d’usage du vêtement, référence à la pop culture et poésie, les œuvres du jeune artiste Pierre Paulin – rien à voir avec le designer du même nom – sont l’une des révélations de la rentrée. Et c’est le FRAC Île-de-France Le Plateau qui nous offre enfin l’occasion de le voir dérouler à l’espace d’un solo-show son vocabulaire captivant.
• Boom boom, run run de Pierre Paulin, jusqu’au 17 décembre au Frac Île-de-France Le Plateau à Paris
Braguino ou la communauté impossible de Clément Cogitore
Après Cannes et le Palais de Tokyo, Clément Cogitore, un pied dans le milieu du cinéma et un autre dans celui de l’art contemporain, présente au BAL une nouvelle exposition. Dans ce lieu, dédié à l’image contemporaine, on pressent que les deux versants de sa pratique, déjà imbriqués, se nourrissant l’un l’autre, s’hybrideront comme jamais. A la source de l’exposition, il y a un voyage au fin fond de la Sibérie. C’est là, à Braguino, nom de la famille vivant dans quelques cabanes de bois, qu’il réalise son nouveau film. Dans ce lieu, pas assez grand pour être un village, suffisamment cependant pour constituer une communauté, l’artiste filme les conflits humains et les passions éternelles, se situant au moment où la civilisation arrive pour disrompre un équilibre déjà fragile.
• Braguino ou la communauté impossible de Clément Cogitore, du 15 septembre au 23 décembre au BAL à Paris
On your knees de Camille Blatrix
A chaque rentrée son lot de chaises musicales. Prolongeant la tendance qui voit de plus en plus de galerie quitter les épicentres (Marais, Belleville, anciennement la rue Louise Weiss dans le 13e arrondissement) pour s’en aller tenter l’aventure en solo, la galerie Balice Hertling investit un nouvel espace à Arts et Métiers, rue Saint Martin. Si le duo de galeristes conservera son lieu bellevillois, dédié aux invitations à des project-space, le nouveau sera pour sa part inauguré avec un solo-show très attendu de Camille Blatrix – dont on avait ces derniers temps plutôt eu des nouvelles via des expositions à l’étranger. On your knees, c’est son nom, prolongera certaines pièces aperçues récemment, à la Fondation Ricard ou lors de la dernière Biennale de Rennes, autour des dispositifs publicitaires ou cinématographique et de la manipulation des sentiments tapie sous la banalité des signes quotidiens.
• On your knees de Camille Blatrix, du 23 septembre au 15 octobre à la galerie Balice Hertling Marais
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