Chaque semaine, le meilleur des expos art contemporain à Paris et en région.
Rencontres d’Arles
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Ils sont « les décodeurs des signes annonciateurs des sociétés en plein bouleversement« . Ils, ce sont les photographes, ceux qui face à la fermeture des frontières et les crises politiques et économiques, « révèlent, racontent, témoignent, inventent, réparent, reconstruisent, avec leur propre langage, celui de l’image« . Deux ans après sa prise de fonction à la tête des rencontres d’Arles, pour la première édition qui portera vraiment sa marque de A à Z, Sam Stourdzé a tenu à affirmer sa position. La 48e édition des Rencontres d’Arles sera engagée, résolument telle. Sans tenter de penser un art politique, l’essence même de la photographie permet de témoigner de la diversité du monde. Les quelques quarante expositions, réparties sur une petite trentaine de lieux, formeront ainsi, toujours selon ses mots, « un parcours qui vous mènera de l’Amérique latine à la Perse d’aujourd’hui, des rives du Bosphore à la frontière syrienne, du château d’Avignon aux caravanes arlésiennes. En apnée, vous ferez le tour du monde des inondations ; en train, vous vous confronterez à l’immensité du paysage russe ; en Ukraine, vous ramasserez les morceaux de Lénine ; vous réfléchirez au cas Monsanto ; vous suivrez sur vingt ans la vie d’une famille gitane… Du local au global, la 48e édition vous guidera au cœur de la scène colombienne, vous immergera au milieu de la nouvelle génération espagnole, vous initiera au regard oblique de la photographie« .
• Les Rencontres d’Arles, du 3 juillet au 24 septembre à Arles, programme complet sur le site de l’événement
« Painting Spirit #1 »
Il semblerait que ça s’agite autour de la peinture. Tandis que le médium brillait par son absence lors des deux super-événements du printemps, la Biennale de Venise et la Documanta à Athènes et Kassel, des artistes, des peintres, poursuivent une pratique engagée, contemporaine, décloisonnée. Certes, depuis le confinement de l’atelier, dans le temps long de l’élaboration, personne ne les entendra crier. D’où certaines initiatives salutaires d’expositions collectives destinées à dresser l’inventaire de ces nouvelles pratiques. C’est le cas de Painting Spirit à la Zoo Galerie à Nantes, qui propose un panorama de quatorze jeunes artistes. Basés à Paris, Berlin, Nantes ou Douarnenez, traçant un arc mobile entre est et ouest, ces jeunes peintres n’ont pas grand chose d’autre en commun que leur désir commun de s’affranchir des cadres étriqués et des prépensés qui pèsent sur la peinture – qu’ils rechargent alors de l’énergie de l’histoire personnelle, de la littérature ou de l’artisanat. Autour de cet inventaire des nouvelles pratiques picturales qu’on nous promet « libre et non exhaustif« , les curateurs Patrice Joly de la Zoo Galerie à Nantes et Arnaud Deschin de la Galerie Arnaud Deschin à Paris ont réuni les œuvres de Flora Moscovici, Corentin Canesson, Michael Debatty, Simon Collet, Vincent Ganivet, Samuel Richardot, Marcel Devillers, Lauren Coullard, Yoan Sorin, Jonas Locht, Erwan Mahéo, Hoël Duret, Philipp Schwalb et Marcel Hüppauff.
• « Painting Spirit #1 », jusqu’au 12 août à la Zoo Galerie à Nantes
The Ark : Centre d’expérimentation pluridisciplinaire de Grace Ndiritu
Que deviennent la spiritualité, la nutrition, la pédagogie et l’art à l’ère d’internet ? Cette question, aux dimensions de la praxis toute entière, est celle que se propose de prendre en charge le projet inclassable de Grace Ndiritu. « Projet de recherche vivante » selon ses propres termes, au croisement de la science et de la spiritualité, l’artiste propose de recréer une communauté New Age telle qu’on en trouve désormais tant sur internet. The Ark, le nom du projet, consiste en une première semaine d’expériences à huis-clos menés par les participants, puis une session d’un week-end ouverte au public. Aux Laboratoires à Aubervillers, se déploiera alors une hétérotopie inclassable, qui commencera par un rituel de purification avant de s’acheminer vers des tables rondes participatives, sur des thèmes comme « écologie et capitalisme » ou « spiritualités et économie ».
• The Ark : Centre d’expérimentation pluridisciplinaire de Grace Ndiritu les 8 et 9 juillet (sur réservation : reservation@leslaboratoires.org) aux Laboratoires d’Aubervilliers
Lancement du livre de Derek Beaulieu
Jean Boîte. Derrière ce nom un peu potache se cache l’une des maisons d’édition d’art les plus pointues de l’Hexagone. Biberonnés à la culture web et à la post-théorie, les éditeurs ont ainsi publiés dans la foulée Kenneth Anger, fondateur d’Ubu Web et poète –sampleur, et une édition du fameux tumblr Kim Jong Il looking at things. Mais aussi un ouvrage sur le #artselfie et un autre à venir sur les écrits de l’artiste Bernar Venet. Avec A, a novel by Derek Beaulieu, ces deux lignes directives, l’art et la poésie, la culture web et l’histoire de l’art, se rejoignent et s’entremêlent harmonieusement. Auteur de fictions conceptuelles, poète, éditeur et anthropologue, le canadien se prête cette fois-ci à l’exercice de la traduction. De la traduction ou, comme toute traduction l’est toujours, à la trahison : en partant du roman A d’Andy Warhol, Beaulieu efface méticuleusement tout le texte pour ne laisser apparentes que les marques de ponctuation, transformant le texte en image fantôme. Le lancement du livre à la librairie Yvon Lambert sera l’occasion d’assister à une performance de l’auteur.
• Lancement du livre de Derek Beaulieu, le 8 juillet de 18h à 21h à la librairie Yvon Lambert à Paris
Discussion avec Elisabeth Lebovici
A l’occasion de la publication de son livre Ce que le Sida m’a fait, la critique, historienne de l’art et activiste Elisabeth Lebovici, ancienne plume de Libération et aujourd’hui auteure sur blog le-beau-vice.blogspot.fr, s’entretiendra avec Tim Madesclaire à la Librairie « Les Mots à la Bouche » à Paris. Dans une passionnante exploration à la première personne de la scène artistique des années 1970, l’auteure livre un compte rendu incarné et poignant des « années Sida » en France et aux Etats-Unis. A travers des textes monographiques, des entretiens et des essais thématiques, le livre propose un portrait un creux d’une période d’ébullition sans précédent. On y croise côte à côte ACT UP, Douglas Crimp, General Idea, Nan Goldin, Felix Gonzalez-Torres, l’exposition L’Hiver de l’Amour d’Olivier Zahm au MAMVO ou encore Philippe Thomas.
• Discussion avec Elisabeth Lebovici, le 11 juillet de 19h à 21h à la librairie Les Mots à la Bouche à Paris
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