Chaque mois, retrouvez dans “Les Inrockuptibles” le meilleur des expositions à voir en France.
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Voir la guerre, modéliser la paix
Cela fait 18 éditions que l’on se tourne vers Hors Pistes pour décoder les images de l’hyperprésent. Le festival (gratuit) pluridisciplinaire se plonge cette année dans les images de la guerre, et comme la face d’une même pièce, dans les lueurs d’une paix souvent irreprésentable. Voir la guerre et faire la paix scrutera la cyberguerre de l’information, avec pour la partie exposition des installations d’Émeric Lhuisset, Arnaud Dezoteux et Celsian Langlois ou encore Kapwani Kiwanga.
18e édition du festival Hors Pistes, du 19 janvier au 19 février au Centre Pompidou à Paris.
Cosmovisions
Dévidant la pelote mnésique des échos mémoriels d’une terre marquée par le trauma et la conquête, c’est-à-dire l’histoire corporelle et naturelle du colonialisme et de l’esclavagisme, Mathieu Kleyebe Abonnenc déploie une cosmogonie sensible et transforme le Crédac en terreau de vibrations et de mues ensevelies, et constellé des points de vue de ses invité·es, chercheur·ses, chorégraphes ou artistes sonores.
Mathieu Kleyebe Abonnenc. Dans ce lieu de déséquilibre occulte, du 15 janvier au 2 avril au Centre d’art contemporain d’Ivry – Le Crédac.
Les guerrières s’habillent en noir
Jeanne Vicerial aura d’abord cherché, depuis la mode, à dépasser l’industrie du prêt-à-porter, au profit d’un sur-mesure repensé à l’ère de la technologie – un robot articulé, qui vient envelopper les corps individuels d’un unique fil tissé noir. Sa première exposition parisienne en galerie prend la forme ancestrale et futuriste à la fois d’une armée de sculptures textiles, pour mieux détricoter les stéréotypes retors du féminin.
Jeanne Vicerial. Armors, du 7 janvier au 11 mars à la galerie Templon à Paris.
Lunar Park
Air, électricité, acier, plastique, sucre et huile : de quoi faire un monde, ou du moins, une fête foraine. L’exposition collective du CAPC à Bordeaux rassemble, dans l’espace décloisonné de la nef, une cinquantaine de joyeux lurons, de Marcel Duchamp à Julien Ceccaldi ou Jenkin van Zyl. Et réactualise les grandes questions politiques de l’avant-garde : le spectaculaire est-il le bras armé d’une émancipation populaire ?
Barbe à Papa, jusqu’au 14 mai au CAPC – musée d’art contemporain de Bordeaux.
Microscope mental
Kinke Kooi peint des figurations sans figure, quelque part entre la biologie marine et les planches d’anatomie. Or si rien n’est reconnaissable, les formes organiques nous semblent pourtant déjà terriblement familières : ce que scrute l’artiste, c’est la matière même du monde, ses motifs et ses rythmes. D’un onirisme surréaliste, l’œuvre de la Néerlandaise place le réel sous la focale d’un microscope mental.
Kinke Kooi, du 14 janvier au 25 février à la galerie Édouard Montassut à Paris.
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