On vous dit tout ce qu’il ne faut pas rater en théâtre du 3 au 12 mai.
Tout le monde danse ! Grand rassemblement à Annecy
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Du 3 au 5 mai, Salvador Garcia et toute l’équipe de Bonlieu font ce qu’ils aiment. Accueillir des artistes à la pointe de la création et faire partager leurs projets au public. Quelle affiche ! Phia Ménard ouvre le ban avec Contes immoraux, où il est question de détruire pour mieux construire après… Cecilia Bengolea et Florentina Holzinger présentent Insect Twilight, transformant les quatre interprètes en insectes géants se déchaînant au rythme de la cumbia. Le sublissime Radio Vinci Park, mis en scène par Théo Mercier, avec le danseur François Chaignaud, un motard et une claveciniste, est l’un des deux projets de Théo Mercier qui présente avec Steven Michel, Affordable Solution for Better Living, un spectacle pour un nombre variable de danseurs et des accessoires ikea qui » questionne le corps comme kit et le mode d’emploi comme support chorégraphique « .
Et c’est pas fini : Rachid Ouramdane, pour qui Bonlieu est une seconde maison, présente deux spectacles : La nuit, première étape d’une création à venir, et la reprise du cultissime Skull Cult cosigné avec Christian Rizzo. Double proposition aussi pour Yoann Bourgeois avec le duo en équilibre Dialogue et le jeu de construction Isu No Ue qui reprend le principe du jouet wakouwa pour l’appliquer à une table et des chaises. Rappelons que le jouet wakouwa n’est rien d’autre qu’une figurine en bois articulée qui gigote sur son socle… Perchée à six mètres de hauteur, Chloé Moglia va taquiner l’Horizon tout en décomposant le mouvement au bout d’une longue perche recourbée. Résolument optimiste, Seifeddine Manai présente M.A.K.T.O.U.B tandis que Syhem Belkhodja propose une création aux Frontières de l’invisible. Bien sûr, tout ça se termine en dansant pour une After Party le 5 mai à 22h. Et pour les amateurs, plusieurs ateliers animés par les artistes invités sont encore au programme. Bonlieu ce week-end, c’est THE PLACE TO BE !
Le Maître et Marguerite, de Mikhaïl Boulgakov, mise en scène Igor Mendjisky
On aime beaucoup Les Sans Cou, la compagnie fondée par Igor Mendjisky, qu’on a découverte en 2013 au TGP avec J’ai couru comme dans un rêve et qu’on a retrouvé en 2016 aux Bouffes du Nord avec Notre crâne comme accessoire, librement inspiré du Théâtre ambulant Chopalovitch de Lioubomir Simovitch. C’est à nouveau à l’Est qu’il puise l’inspiration de cette nouvelle mise en scène en s’attaquant au Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov (du 10 mai au 10 juin au théâtre de la Tempête). On y suit à travers différentes époques les tribulations du Diable, un voyage qui part de la Judée pour nous mener à Moscou dans les années 30, en compagnie de Ponce Pilate, d’un écrivain anonyme, de Marguerite et de quelques chats à la langue bien pendue.
Igor Mendjisky résume parfaitement la singularité de ce roman foisonnant : » Boulgakov crée un espace de narration à mi-chemin entre l’inconnu et l’éternellement familier. » Quant à ses accointances avec le théâtre, elles coulent de source : » Il y a toujours une petite note dissonante chez Boulgakov qui nous éloigne un peu du vrai, sans pour autant nous égarer dans le fantastique. On est à la limite, à la frontière, dans le presque… La scène peut tout accepter d’un tel récit car sa logique est à l’intérieur. Il n’y a que le flux des vivants qui fait sens. Un travail de lisière en somme, comme à l’orée d’un bois étrange et attirant. »
Tristesses, d’Anne-Cécile Vandalem
Découvert au dernier festival d’Avignon, Tristesses d’Anne-Cécile Vandalem est à l’Odéon – Théâtre de l’Europe du 3 au 27 mai. La pièce se déroule dans une petite île au nord du Danemark. Une sorte huis-clos aux dimensions insulaires qui se déroule à la veille d’élections nationales et met en scène sous forme de polar noir les soubassements nauséeux de l’extrême droite et de la corruption. Voir l’article de Patrick Sourd sur le site des Inrocks.
Au bois, de Claudine Galea, mise en scène Benoît Bradel
Au bois est une variation nourrie des éléments du Petit chaperon rouge pour parler d’insoumission à travers la figure d’une fille. C’est qu’aujourd’hui, nous dit l’auteure, » les filles ne s’en laissent plus conter. Ni par les parents, ni par les loups, ni par les bois, ni par les chasseurs, ni par la rumeur, la vox populi qui affiche sa morale puritaine et, secrètement, sournoisement, a faim de châtiment, de vengeance et de sang « . Parmi tous les personnages, il en est un qui apparaît sur le plateau sous forme filmique, c’est La RumeurPublic, « un groupe/personnage qui s’octroie le bon sens, intervient pour dicter ce qu’il faut faire et réclame plus d’action, plus de sang « , explique Benoît Bradel. Dans le rôle de la Petite sublime, Séphora Pondi, entourée de Raoul Fernandez, en Chasseur normal et hideux, d’Emilie Incerti Formentini, en Mère normale, d’Emmanuelle Lafon, en Bois normal et moche et de Seb Martel, en Loup normal et beau. Sans oublier le chœur des belettes, dirigé par Marie-Christine Laviron, cheffe de chœur de La Chanterie du Conservatoire à Rayonnement Communal de Persan dans le Val-d’Oise.
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