Le photographe italien Giovanni Troilo avait reçu le premier prix dans la catégorie “Problématiques contemporaines” du World Press Photo le 12 février pour sa série de photos sur la ville de Charleroi, en Belgique. Il lui a été retiré mercredi 4 mars. Motif : alors que le reportage était censé concerner exclusivement la région de Charleroi, […]
Le photographe italien Giovanni Troilo avait reçu le premier prix dans la catégorie « Problématiques contemporaines » du World Press Photo le 12 février pour sa série de photos sur la ville de Charleroi, en Belgique. Il lui a été retiré mercredi 4 mars.
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Motif : alors que le reportage était censé concerner exclusivement la région de Charleroi, l’une des photos, montrant un peintre créant une œuvre avec des modèles vivants avait été prise à Molenbeek, une des communes de Bruxelles, contrairement à ce qu’avait indiqué le photographe.
@libe Votre illustration est bien de Charleroi. C’est cette image qui posait problème… (entre autres). pic.twitter.com/LAbQsGvrEh
— Vincent Max Fauvelle (@VincentMaxF) 5 Mars 2015
Dans son communiqué, le World Press Photo précise que Troilo a confirmé son erreur par téléphone et par email, et souligne que « cette information falsifiée est une violation du règlement du concours 2015« .
Comme le rappelle Libération, l’évidente mise en scène des clichés de Giovanni Troilo, qui dépeignaient la ville de Charleroi de façon misérabiliste, avait déclenché une polémique au moment de l’attribution de son prix. Le bourgmestre de Charleroi avait notamment reproché au photographe “une déformation de la réalité qui porte préjudice à la ville de Charleroi et à ses habitants, ainsi qu’à la profession de photojournaliste”.
La ville belge de #Charleroi s’attaque au photographe Giovanni Troilo et au @WorldPressPhoto http://t.co/EJ4vJOr1it pic.twitter.com/o4ra5DtImU
— Mélanie Rostagnat (@mrostagnat) March 1, 2015
Le directeur du World Press Photo est revenu sur ces attaques en déclarant :
“Les questions qui ont été soulevées au sujet du travail de Troilo ont débouché sur une enquête sur les circonstances et les méthodes de travail du photographe concernant plusieurs de ses photos. Jusqu’ici, nous avions confirmé le prix car il n’y avait pas de preuve de violation du règlement. Nous avons pris ces questions au sérieux et avons mesuré leur enjeu. Nous ne voulions pas laisser place au doute.”
Le World Press Photo a donc décidé d’organiser une conférence sur “l’intégrité de l’image” dans le cadre des Awards Days qui se tiendront à Amsterdam fin avril ainsi qu’un débat portant sur les questions d’éthique dans le photojournalisme.
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