Chaque semaine, le meilleur des expos art contemporain, à Paris et en province.
Paris Photo
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Pour ceux qui auraient raté la Fiac fin octobre, pour ceux qui, au contraire, en redemandent, pour tous les autres enfin, amateurs de photo et curieux, rendez-vous sous la verrière du Grand Palais du 12 au 15 novembre pour la 19e édition de Paris Photo. Cette année, 147 galeries en provenance de 33 pays sont au rendez-vous, afin de présenter un panorama élargi de la photographie, des œuvres historiques jusqu’à aujourd’hui. En sus, et tant l’histoire du medium est indissociablement liée à celle du livre photo, 27 éditeurs viendront compléter la sélection.
Paris Photo, du 12 au 15 novembre à Paris
Focus sur le livre photo
Incontournable dès lors que l’on évoque la photographie, la page imprimée l’est tant et si bien que l’on retrouve trois événements du parcours off de Paris Photo qui lui sont consacrés. Hébergée par l’école des Beaux-Arts de Paris, la foire indépendante Offprint rassemble plus d’une centaine de maisons d’éditions, autour de la photo d’abord, mais aussi du design, de la musique expérimentale et de la culture en open source. Se laissant dériver le long de la Seine, on tombera un peu plus loin sur Polycopies, un salon du livre photo format mini mais festif, regroupant ses 35 éditeurs sur la péniche Concorde-Atlantique non loin du musée d’Orsay. Avant tout ça, et pour le contexte théorique, les plus assidus se seront au préalable rendus à la table ronde « La photographie vue par ses éditeurs » organisée à l’Atelier Néerlandais à l’initiative du parcours Photo Saint Germain.
Offprint, du 12 au 15 novembre à Paris
Polycopies, du 11 au 14 novembre à Paris
« La photographie vue par ses éditeurs », lundi 9 novembre à 19h30 à l’Atelier Néerlandais
« Dust – histoires de poussière »
La poussière, Man Ray et Marcel Duchamp : c’est sous le signe de ce trio en apparence peu commun que le BAL a choisi de situer son exploration du médium photographique. A la base de l’investigation qui rassemble quelque 150 photographes, une oeuvre iconique de la modernité : « L’élevage de poussière » de Marcel Duchamp et Man Ray. Une oeuvre à la double parenté, puisqu’il s’agit d’une photographie du second d’une oeuvre du premier, à savoir son « Grand Verre » auquel il travaillera durant la majeure partie de sa vie. Sur cette photo, on voit l’oeuvre laissée en chantier se recouvrir de poussière : fusion du formel et de l’informel, entre reproduction et révélation, le cliché de 1920 est mis en relation avec tout un pan de l’histoire subséquente de la photographie, de Man Ray à Sophie Ristelhueber, de Walker Evans à Gerhard Richter, comprenant aussi des vues aériennes, des images de médecine légale, des cartes postales et des photographies amateur. Une histoire alternative de la modernité photographique organisée par le commissaire David Campany à l’occasion des 5 ans du BAL, espace d’exposition dédié à l’image-document sous toutes ses formes.
Jusqu’au 17 janvier au BAL à Paris
Biennale des photographes du monde arabe
Pour sa première édition, la biennale des photographes du monde arabe investit conjointement l’Institut du Monde Arabe et la Maison Européenne de la Photographie, présentant un panorama de 50 artistes photographes contemporains. A la MEP notamment, on découvrira la nouvelle série du photographe Stéphane Couturier intitulée « Climat de France », une exploration en grand format et en vidéo de la cité algéroise du même nom. Construite à l’initiative de la métropole dans les années 1950 afin de reloger les populations indigènes qui s’entassaient alors dans des bidonvilles, l’architecture géométrique et brutaliste de la cité a aujourd’hui été réinvestie par ses habitants. Dans cette zone de non-droit quasi-autarcique où les autorités de pénètrent pas, des habitations de fortune ont poussé sur le toit, montrant comment la réalité et la vie foisonnante a fini par rattraper le rêve de maîtrise moderniste.
Jusqu’au 17 janvier à l‘Institut du Monde Arabe et à la Maison Européenne de la Photographie
« Au-delà de l’image (II) »
Explorer les confins du médium photographique, son flirt poussé avec la sculpture et avec la vidéo : le thème semble inépuisable. Il y a un an tout pile, la galerie parisienne Escougnou-Cetraro, ex-SEE Studio, livrait une exploration du sujet en regroupant une poignée de jeunes artistes sensibles aux évolutions du médium. Le second volet rouvre le questionnement à travers les oeuvres de six artistes, Rebecca Digne, Laura Gozlan, Emmanuel Le Cerf, Pétrel I Roumagnac (duo), Ludovic Sauvage, David de Tscharner. Dans l’espace de la galerie plongée dans une demi-pénombre, les images fixes voisinent avec les images en mouvement, la tradition de l' »expanded cinema » avec le found-footage inspiré de YouTube, pour un au-delà de l’image qui s’amorce comme une plongée en apnée dans ses profondeurs changeantes mêmes.
Jusqu’au 19 décembre à la galerie Escougnou-Cetraro à Paris
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