Chaque semaine, le meilleur des expositions art contemporain, à Paris et en province.
« RIDEAUX / blinds »
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L’art se serait-il égaré au rayon ameublement ? Avec le rideau comme fil thématique, la commissaire d’exposition Marie de Brugerolle nous propose en réalité d’explorer les héritages de la modernité en art. Que deviennent l’abstraction ou le monochrome lorsque la peinture quitte son support ? Le rideau est prétexte à s’interroger sur les multiples supports de l’image : photographie, vidéo et écrans en tous genres. A travers les oeuvres d’une trentaine d’artistes emblématiques, dont Julien Bismuth, Felix Gonzalez-Torrez, Urs Lüthi, Gustav Metzger, Steven Parrino ou encore Franck Scurti, « RIDEAUX / blinds » nous invite à aller voir l’envers du décor.
« RIDEAUX / blinds » sous le commissariat de Marie de Brugerolle, du 6 février au 3 mai, à l’Institut d’Art Contemporain à Villeurbanne. i-ac.eu/fr
Julie Béna
Pendant quatre ans, de 2011 à 2015, Julie Béna, diplômée de la Villa Arson en 2007, a mené un ambitieux projet de performances, « Have you seen Pantopon Rose ? ». On y croisait des personnages patibulaires échappés d’un Los Angeles haut en couleur. Changement de décor pour son exposition personnelle « Destiny » à l’Ecole municipale des beaux-arts/galerie Edouard Manet à Paris, où la première impression est celle d’une entreprise bien de chez nous. Mobilier de bureau sériel, acier inox et éclairage blafard de néons, tous les codes de l’esthétique corporate sont là. Ici aussi, c’est le dispositif de la scène et ses accessoires qu’elle explore, qui deviennent les déclencheurs de multiples récits, dans une installation immersive à la frontière entre théâtre et performance, art et décor.
Julie Béna, « Destiny », du 5 février au 28 mars, à l’Ecole municipale des beaux-arts/galerie Edouard Manet à Paris.
Mark Lewis
L’an passé, le Louvre invitait Mark Lewis à concevoir trois films à partir de ses collections. Au Bal à Paris, on retrouve avec bonheur l’artiste canadien, qui avait commencé à se faire rare dans l’Hexagone. Né en 1958, Mark Lewis fait partie de l’École de Vancouver, où se côtoient dans les années 1980 Jeff Wall, Stan Douglas ou encore Rodney Graham, des photographes et vidéastes dont l’esthétique post-conceptuelle véhicule un souci du contexte social. Au Bal, ce sont sept vidéos encore jamais vues en France qui seront présentées. Parmi elles, Above and Below the Minhocão (2014), où la caméra survole le Minhocão, une autoroute surélevée qui traverse São Paulo. Vertigineux et renversant.
Mark Lewis, « Above and Below », du 5 février au 3 mai, au Bal à Paris.
« Au-delà de l’Effet-Magiciens »
En 1989, l’exposition « Les Magiciens de la Terre » au Centre Pompidou faisait entrer au musée des régions géographiques longtemps tenues à l’écart des canons de l’histoire de l’art. L’exposition du commissaire Jean-Hubert Martin a fait date. Au point qu’un « effet-Magiciens » soit encore perceptible dans une grande partie des débats muséologiques qui portent sur l’internationalisation de l’art. 26 ans après, l’idée d’un art global semble être une utopie, et les fractures demeurent. A partir de ce constat, Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós, du collectif de curateurs « le peuple qui manque », invitent à débattre, lors d’un « symposium-performance », une trentaine d’intervenants, artistes, philosophes, curateurs, sociologues ou historiens de l’art.
Cycle de conférences « Au-delà de l’Effet-Magiciens », une proposition d’Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós, les 6, 7 et 8 février à la Fondation Calouste Gulbenkian à Paris et aux Laboratoires d’Aubervilliers à Aubervilliers.
Sylvie Fanchon. Nina Childress. Enna Chaton. Mïrka Lugosi.
La nouvelle saison d’expositions du Centre d’art contemporain Languedoc Roussillon est placée sous le signe de la représentation du corps, à travers trois expositions monographiques d’artistes femme. Sylvie Fanchon revient sur l’un des problèmes les plus épineux posés aux peintres naturalistes : le rendu de la couleur « chair » dans toutes ses nuances. Quant à Nina Childress, peintre également, nourrie par la culture punk et l’iconographie populaire, elle présente un ensemble nouveau de toiles réalisées en 2011 et 2014. Avec Enna Chaton, c’est la pratique du modèle qui est explorée à travers ses compositions photographiques. Enfin, le project room sera confié à Mïrka Lugosi, qui déclinera le thème au travers de ses dessins à l’érotisme subtil.
Monographies : Sylvie Fanchon, « CHAIR ». Nina Childress, « Magenta ». Enna Chaton, « Le Bleu du Ciel ». Project-room : Mïrka Lugosi, « Figures », du 6 février au 31 mai au Centre régional d’art contemporain Languedoc Roussillon à Sérignan.
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