Chaque semaine, le meilleur des expos art contemporain, à Paris et en province.
« Dominique Gonzalez Foerster 1887-2058 »
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A Beaubourg, suivez la « timeline » élargie de la rétrospective Dominique Gonzalez Foerster, « 1887-2058 », et parcourez les paysages physiques et mentaux de cette artiste pour qui l’espace c’est aussi du temps, du climat, du récit, du cinéma et des lieux dont vous êtes le héros.
Dans cette exposition magistrale, on traverse une série de chambres (« Chambre de Fassbinder », « Chambre de nos années 70 »), un « Brasilia Hall« entièrement vide, un cabinet dédié aux séances biographiques » et la reconstitution d’une installation produite au cœur du Palais de Cristal à Madrid. On croise aussi un certain nombre de fantômes, d’Edgar Allan Poe ou de Lola Montes, des « apparitions » qui occupent Dominique Gonzalez Foerster depuis quelques années.
Jusqu’au 1er février au Centre Pompidou à Paris.
The Averty Show
Averty : vous vous souvenez ? Un cheveu sur la langue, un débit de mitraillette, qui dépoussiérait à grands renforts d’effets spéciaux la télévision à la papa ? Chroniqueur excité des « Cinglés du Music Hall » et génial « téléaste » des années 60 et 70 avec au compteur des centaines de shows télé, émissions de variété et adaptations de textes surréalistes, il est aujourd’hui au cœur d’une exposition présentée au Confort Moderne. Conçue par Jill Gasparina (par ailleurs rédactrice en chef associée au 6ème numéro de la revue Initiales, Initiales JCA (Jean-Christophe Averty), « cette exposition n’est ni un hommage, ni une relecture érudite du travail d’Averty ». Plutôt une façon de prolonger à travers les travaux d’artistes comme Bertrand et Arnaud Dezoteux, Brice Dellsperger, Shanna Moulton ou Anthea Hamilton l’héritage plastique et politique de cette figure subversive.
Du 25 septembre au 25 décembre au Confort Moderne à Poitiers
« Space Age »
« Space is the place », proclamait déjà Sun Ra en 1972 à travers son film de science fiction du même nom. Aujourd’hui, en pleine période de mutation socio-technologique, l’imaginaire de l’espace et de la science-fiction est plus vivace que jamais. Particulièrement chez les artistes, comme l’illustre, à Pantin, la galerie Thaddaeus Ropac, à travers un group-show d’une vingtaine d’artistes de la galerie. Depuis ceux qui ont vécu la conquête de l’espace en direct, les Robert Rauschenberg, Richard Artschwager ou encore Anselm Kiefer, jusqu’aux plus jeunes nourris à l’esthétique techno-futuriste des jeux vidéos, dont Cory Arcangel, le spectre de la palette stellaire est vaste : depuis les avancées scientifiques jusqu’aux élaborations utopiques, des événements historiques aux rêveries hallucinées. En creux, et le regard tourné vers les cieux, c’est aussi une certaine histoire du XXe siècle qui se dessine.
Jusqu’au 23 décembre à la galerie Thaddaeus Ropac à Pantin
« VOL. XVI – Haris Epaminonda »
Chacune des expositions d’Haris Epaminonda, artiste chypriote basée à Berlin, sont comme les chapitres d’un livre en train de s’écrire. Lors de la dernière Documenta à Kassel en 2012, son œuvre tout en finesse, entre rigueur conceptuelle et arrière-goût absurde à la Camus, avait fait forte impression. Pour la première fois en France, elle en écrit le au Frac Île-de-France Le Plateau à Belleville. Ce qu’on y découvre ? Une installation dépouillée à l’échelle de l’espace, parsemé de divers objets de la culture nippone, pages de livres, vases ou statuettes, et surtout, habité en permanence par un étrange monsieur asiatique, qui s’affaire paisiblement parmi ses artefacts. Pour le visiteur, l’impression est celle, déroutante, de se retrouver sur le plateau du tournage d’un film dont personne ne connaîtrait le scénario. Ajoutons qu’un duo de jeunes filles qui pourraient bien être jumelles, vêtues d’un kimono blanc identique, erreront à des horaires indéterminés au Parc des Buttes Chaumont, étendant encore un peu plus le rayonnement spectral de l’exposition.
Jusqu’au 6 décembre au Frac Île-de-France Le Plateau à Paris
« Renaissance »
A Lille cet automne, vous serez aussi un peu à Détroit, Séoul, Eindhoven, Rio ou Phnom Penh. Ces 5 villes en pleine mutation sont au cœur du nouveau cycle d’expositions orchestré par Lille 3000. Et c’est par une parade (dress code : à poil, à plumes, à paillettes) qu’ouvrira le grand raout, samedi 26 septembre. A signaler également l’exposition collective « Tu dois changer ta vie » qui emprunte son titre au livre éponyme du philosophe Peter Sloterdijk.
Jusqu’au17 janvier à Lille
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