La culture du skateboard est à l’honneur à la Gaîté lyrique jusqu’au 7 août 2011. Intitulé « Public Domaine », l’événement de l’été mêle expositions, concerts, mode et démonstrations de skateurs.
Toutes les figures sont permises. Des planches en bois glissent sur les rampes, d’autres font des kickflip ou des ollies. C’est avec ce spectacle que le public est accueilli à la Gaîté lyrique. L’ancien théâtre parisien, transformé en temple des cultures nouvelles et des arts numériques, propose de découvrir le monde du skateboard à travers l’art. Jusqu’au 7 août prochain, performances de skateurs, concerts, expositions et projections sont au menu de l’événement intitulé « Public Domaine ».
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Malgré la pluie, les adeptes de ce sport de rue sont venus en grand nombre pour son inauguration, samedi. Ils ont pu partager leur passion grâce à un skate parc mis à leur disposition dans le square Chautemps, en face de la Gaîté.
« Cet été, le public pourra assister à des démonstrations de professionnels venus du monde entier. Des cours seront par la suite donnés aux plus jeunes pour les initier à la planche », explique Jérôme Delormas, directeur de la Gaîté lyrique.
Depuis les années 1960, cet objet culte a généré beaucoup de codes, de valeurs mais aussi de légendes pour nourrir des inspirations. « Le skate m’a sauvé la vie », explique le co-commissaire Pedro Winter. Ancien manager du groupe Daft Punk et patron du label électronique français Ed Banger, il affirme que « ce sport de rue a influencé toute [sa] vie artistique et [lui] a transmis une ouverture d’esprit et la persévérance ».
« La nostalgie est au coeur du programme »
Plus qu’un moyen de déplacement, un sport ou un hobby, le skateboard est intrinsèquement lié à l’art. Sur quatre niveaux, le public peut se balader dans des univers très hétéroclites. Œuvres contemporaines et street art sont proposés aux visiteurs. Mais pas seulement.
Le sous-sol présente une sélection de planches qui ont marqué l’histoire de cette discipline. Des dessins de Ben Horton, Todd Francis ou encore Colin Prince sont exposés.
« Nous n’avons pas voulu retracer l’histoire du skateboard mais seulement montrer des objets qui nous touchent personnellement. La nostalgie est au cœur du programme », explique Pedro Winter.
Un hommage est alors rendu au magazine Trasher qui fête ses 30 ans. « C’est la Bible pour les passionnés de skate. On peut y voir les dernières figures et surtout les derniers styles vestimentaires. Ça a influencé beaucoup de générations », ajoute Pedro Winter. Sur des murs blancs, l’évolution de cette culture underground paraît alors en images, toutes plus belles les une des autres.
Tout l’été, des concerts se succèderont pour faire découvrir une autre facette de l’univers du skateboard : la musique. Et ça commençait dès samedi soir, puisque près de 750 personnes ont pu écouter des DJ comme Yussuf Jerusalem, Bussy P. & Friends et Mix Master Mixe dans la grande salle de la Gaité lyrique.
Laura Adolphe
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