Né du désir de faire se rencontrer sur scène des chorégraphes et des écrivain·es, Concordan(s)e – qui se déroule principalement en Île-de-France – présente un florilège de reprises de pièces pour cette édition 2022 qui marque la fin du festival.
Apparu en 2007 dans le paysage hexagonal des festivals de danse contemporaine, Concordan(s)e se fonde sur un postulat original : susciter des rencontres scéniques inédites entre des chorégraphes et des écrivain·es qui ne se connaissent pas personnellement. Le choix des alliances est effectué par le directeur du festival, Jean-François Munnier. Le duo (ou, parfois, le trio) désigné s’engage à produire une pièce de 30 minutes environ, l’écrivain·e devant se trouver sur le plateau avec le ou la chorégraphe.
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Interrompu brutalement en mars 2020 puis annulé en 2021 à cause de la pandémie de Covid-19, Concordan(s)e fait son retour en ce printemps 2022. Un retour très éphémère : cette édition est en effet annoncée comme étant la dernière.
Reprises
Né du désir de faire se rencontrer sur scène des chorégraphes et des écrivain·es, Concordan(s)e – qui se déroule principalement en Île-de-France – présente un florilège de reprises de pièces pour cette édition 2022 qui marque la fin du festival.
Pour la circonstance, sont proposées uniquement des reprises de pièces créées lors d’éditions précédentes. En ouverture, la chorégraphe/danseuse Carlotta Sagna et l’autrice Olivia Rosenthal présentent On a jeté le bébé avec l’eau du bain. “Olivia a une façon très généreuse d’écrire, confie Carlotta Sagna. Les mots sont les siens mais nous en parlons beaucoup ensemble. Le texte évolue au fur et à mesure des répétitions, il change, ce n’est pas du tout figé.”
À l’origine se trouve une pièce réalisée par le binôme en 2009 et intitulée PPAO. “En treize ans, il s’est passé plein de choses dans le monde et dans nos vies, souligne Carlotta Sagna. Nous avons forcément changé, nous avons vieilli, cela n’aurait pas de sens d’essayer de refaire la pièce telle quelle était à l’époque. Il existe une captation vidéo mais nous n’avons pas voulu la regarder, pas au début du processus en tout cas. Nous avions envie de solliciter uniquement nos souvenirs et de les confronter.” La nouvelle pièce s’avère très différente, tant au niveau du texte que de la chorégraphie. Subsiste tout de même une séquence dansée de la version originelle.
Figure aussi au programme Insomnie, (re)créée par les chorégraphes/danseurs Edmond Russo et Shlomi Tuizer avec l’écrivain Bertrand Schefer (trio déjà réuni lors de l’édition 2016, pour une autre pièce). Commandée pour l’édition 2020, la pièce avait pu être jouée seulement deux fois avant l’interruption du festival.
“Le texte donne à entendre le soliloque d’un homme en pleine insomnie, dont l’esprit vagabonde librement, mêlant souvenirs, pensées inopinées et jeux de langage, jusqu’au petit matin…, précise Bertrand Schefer. Contrairement à ce que j’avais fait pour la pièce précédente, j’ai choisi de l’apprendre par cœur. Lire un texte sur papier ou le dire, c’est totalement différent. En le disant, on bascule tout de suite du côté du spectacle. Dans son principe, le festival amène précisément l’écrivain à sortir de l’écriture pour se déplacer vers le champ du spectacle.”
Concordan(s)e, du 9 au 16 avril à Paris et en Île-de-France.
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