Cette artiste hybride archives et science-fiction pour dessiner une généalogie alternative du peuple africain.
“Le 8 décembre 2058, les Etats-Unis d’Afrique furent créés.” Ainsi débute la performance Afrogalactica de Kapwani Kiwanga. Dans ce projet de trilogie lancé en 2011, l’artiste apparaît en anthropologue du futur, venue sur Terre déboulonner les préjugés postcoloniaux entachant l’histoire des civilisations africaines.
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Sur un ton universitaire, mêlant archives et élucubrations, elle tisse le récit fictif de l’exploration de l’espace par le peuple africain : les aliénés deviennent des aliens. Kapwani Kiwanga est née en 1978 au Canada. Après des études en anthropologie et en religions comparées et un passage par les Beaux-Arts et Le Fresnoy à Tourcoing, elle s’est installée à Paris qui accueille sa première expo solo en France.
Pourtant, on préfère imaginer qu’à l’instar de Sun Ra, musicien et mystique qui vivrait toujours sur la planète Saturne – elle lui a consacré un film –, elle réside dans une galaxie lointaine.
Continental Shift du 22/10 au 28/11, galerie Jérôme Poggi, Paris IVe, galeriepoggi.com
A Conservator’s Tale le 22/10 à 12 h, conférence-performance, auditorium du Grand Palais, dans le cadre de la Fiac, fiac.com
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