La nouvelle édition du Festival TNB, du 15 au 27 novembre, rassemble cette année une vingtaine de propositions entre théâtre, danse, opéra, cinéma, arts plastiques et musique.
Dans notre supplément spécial Festival TNB, retrouvez l’intégralité de l’interview d’Arthur Nauzyciel (voir le début ci-dessous), de nombreuses rencontres et focus parmi lesquelles des entretiens avec l’autrice Alice Zeniter, la chorégraphe Alice Ripoll ou encore de Gaëlle Bourges.
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Extrait : Arthur Nauzyciel : “Transmettre un art de l’éphémère”
Arthur Nauzyciel, directeur du Théâtre National de Bretagne (TNB), a placé cette édition sous le signe de la transmission et de la rencontre avec les artistes, en miroir de notre histoire contemporaine.
Comment avez-vous conçu cette édition ?
Arthur Nauzyciel — J’aime penser le Festival comme un précipité et une chambre d’écho de ce qui se raconte au cours de l’année dans le théâtre. On y découvre des créateurs reconnus ou à découvrir et des propositions venant des artistes associés au TNB. En se déployant sur deux semaines, le Festival multiplie les offres pour prendre la forme d’un creuset d’excitation dédié au spectacle vivant.
C’est un parcours qui s’inscrit sur un territoire élargi.
Effectivement, beaucoup de spectacles sont présentés hors les murs du TNB grâce aux liens tissés avec les institutions qui partagent avec nous leur inscription sur le territoire rennais. Le Festival se construit autour de nos propositions et dans le dialogue avec nos partenaires. C’est un événement partagé, ce qui provoque un effet de synergie et un regain d’attractivité pour le public. Cela participe aussi du plaisir du spectateur d’être amené à circuler d’une scène à l’autre pour découvrir des lieux qui ne lui sont pas familiers.
Vous souhaitez mettre l’accent sur la notion de transmission.
Le Festival est un précipité de notre saison, il rassemble de nombreuses disciplines artistiques, des artistes français et internationaux. Cette édition, majoritairement féminine, accorde une place importante à la jeunesse et à la transmission. Par exemple, on pourra y découvrir les premières mises en scènes de quatre jeunes créatrices. Mais je pense par ailleurs qu’un festival ne peut se réduire à un temps fort de consommation culturelle. J’ai voulu qu’à travers une série de workshops et de masterclass on élargisse la focale en permettant au public, aux étudiants et aux jeunes professionnels d’aller plus loin avec les artistes durant le Festival. C’est ce que nous allons organiser avec Guy Cassiers, Latifa Laâbissi et Théo Mercier. L’enjeu me semble d’autant plus important qu’on est dans une époque où le flux continu du virtuel a tendance à supplanter la rencontre et l’échange de personne à personne. Être confronté au processus de travail d’un artiste est souvent une opportunité pour trouver sa propre voie. Il me semble important d’organiser ces moments de travail commun entre de grandes figures du théâtre ou de la danse et de jeunes artistes au début de leurs parcours. Afin de transmettre une pratique d’autant plus fragile qu’elle est artisanale et éphémère.
Propos recueillis par Patrick Sourd
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