Du 19 au 22 septembre, le festival Kosmopolite présente haute garde et avant-garde du street art.
Né en 2002 à l’initiative des crews de writers, graffeurs et plasticiens M.A.C. (Lazoo, Orus…) et 12Douze, le festival Kosmopolite a toujours proposé du haut de gamme en termes de street art, de graffiti en plein rue et de coulures de haute classe réprimandées par la maréchaussée. Depuis 11 ans, exposant en plein cœur de Bagnolet les fines plumes du graffiti et du street art – tout en déployant ses tentacules colorées sur la planète entière via le Kosmo Art Tour -, Kosmopolite révèle le graffiti comme un art majeur, un instant de vie au cœur des rues, un visage sauvage sur ce béton qui fait fausse route.
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Si le festival fêtait son dixième anniversaire en grande pompe l’an dernier avec une édition coup de poing, sa onzième édition, qui se tient du 19 au 22 septembre, s’avère finalement tout aussi chargée, rajoutant quelques belles couches de peinture sur celles, à peine écaillées, exposée l’an dernier. La fête de l’aérosol s’ouvrira le 19 septembre, point de départ d’un feu d’artifice en chrome et argent entre expositions et fresques live, installations éphémères, grands bals et ateliers pour minot – histoire de former la future garde des cartonneurs de buildings.
Ce sont Zeki, Bebar et Batsh qui ouvrent les hostilités cette année, exposés à deux pas de chez eux dans un espace hors normes – avenue Paul Vaillant-Couturier. L’occasion de découvrir à tête reposée personnages, pochoirs, toiles et décors magiques de ces techniciens de l’imaginaire coloré.
Mais puisque le graffiti est avant tout un art de rue, Kosmopolite ne s’arrête pas aux portes des galeries : les couleurs disloquées du géant Grems, les bestiaires surréels d’Alexöne, les lettrages fantastiques de Seyb, les pochoirs simiesques de Blek le Rat ou les fulgurances du (métro)vétéran Colorz (VEP) fleuriront le long les artères de la ville, de la rue Adelaïde à celle du Général Leclerc, pour de belles après-midi de créations.
Formés pour la plupart dans la rue avant de se frotter à l’art contemporain, à la BD, au rap, aux arts plastiques, à la craie, au marker, à l’acide, aux calligraphies fantastiques, au plomb, au sang et aux gardes à vue, ces esthètes du lettrage fugitif, comme autant de blazes lâchés au vent des briques du monde entier, sont de ceux qui ont enrichi et diversifié l’expression graphique de ces 20 dernières années. Les gestes précis et amples d’un Colorz, le bombing généreux d’un Grems et les vengeances signalétiques d’Ox sont autant de trouvailles esthétiques qui se déclinent désormais dans la publicité, le cinéma, le textile, le graphisme, l’architecture.
Sortez de chez vous, allez voir comment les murs se marrent, allez les regarder se parer de couleurs, piochez dans la palette, prenez une gifle – ou une leçon – et sortez le Posca !
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