Le stand-upper présente “Hexagone” à Paris au mois de juin.
“Bonjour les Blancs !” Le speech de Fary sur le manque criant de diversité dans le public lors de la cérémonie des Molières 2019 a fait le buzz. Avec raison. C’est un sujet ô combien d’actualité sur les scènes théâtrales. Mais pas que. Dans la vie tout simplement. Et c’est ce clou qu’enfonce avec délice Fary, de son premier spectacle Fary Is the New Black à son nouveau seul en scène Hexagone.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Ses bêtes noires, Eric Zemmour et Alain Soral, alimentent l’ouverture du show et servent de carburant aux thèmes qu’il décline ensuite avec un art consommé de la digression. A commencer par l’identité française accolée à la double culture, quand on est un “enfant issu de l’immigration”.
Les péripéties qui jalonnent son spectacle servent le même but : démontrer le ridicule de la crispation identitaire, qu’elle soit raciale, sociale, générationnelle ou religieuse. Son insolence est contagieuse et lui permet d’aborder tous les thèmes, de MeToo à Kim Kardashian et Instagram, de la mode du tatouage à celle de la trottinette électrique.
>> à lire aussi : Portrait de Fary, l’étoile montante du rire des années 2010
Avec un sens aigu de l’autodérision, famille comprise, Fary fait finalement de ce show une ode à la tolérance et un manifeste pour la liberté de penser qui s’acquiert par l’éducation. C’est ce qui le rend unique dans l’univers du stand-up. Epingler le côté obscur, ou bête, ou vain, de nos sociétés, en s’en payant une bonne tranche. Mieux vaut en rire, certes, mais avec mordant.
Hexagone écriture Fary, Jason Brokerss et Kader Aoun, mise en scène Kader Aoun. Du 1er au 15 juin, Le Comédia, Paris Xe
{"type":"Banniere-Basse"}