Avec son approche décomplexée de la sexualité et des relations humaines, la stand-uppeuse et chroniqueuse semble prête à assurer, à 26 ans, la relève de la scène comique francophone.
Rarement, en France, l’humour sur la fluidité dans les relations amoureuses n’a été aussi décomplexé. Parmi la nouvelle génération de stand-uppeur·euses, Fanny Ruwet est de celles et ceux qui l’abordent de manière quasi banalisée. “Je ne fais pas de coming-out sur scène, je raconte juste ma vie telle qu’elle est. Plus cela sera normalisé, plus les gens seront à l’aise”, résume la jeune humoriste et podcasteuse belge. A tout juste 26 ans, Fanny Ruwet c’est déjà une chronique sur France Inter (La Bande originale), un spectacle et des podcasts (Les gens qui doutent et Bisexualité).
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Celle qui se définit comme une “saltimbanque” a étudié la com’ et a été attachée de presse pour des humoristes avant d’oser elle-même se lancer. “Même ma psy n’y croyait pas. Dans la vie, je suis plutôt du genre à rester dans un coin de la pièce sans parler.” Le résultat est un humour aussi hilarant que touchant – et parfois un brin déconcertant – qui aborde le malaise, la lose, la bisexualité, le deuil et la santé mentale.
Dans son spectacle Bon Anniversaire Jean, l’humoriste confie toutes ces fois maladroites où elle a essayé de s’intégrer en société. Et part de ce jour où elle s’est rendue à un anniversaire après y avoir été invitée par erreur. Sans surprise, elle puise ses inspirations du côté des Anglo-Saxons avec – comme elle la qualifie – sa “sainte trinité” : Hannah Gadsby, Daniel Sloss et Patton Oswalt. Mais aussi chez les géniales Phoebe Waller-Bridge (Fleabag) et Michaela Coel (I May Destroy You). La relève francophone semble déjà assurée.
Bon Anniversaire Jean tous les mardis à la Nouvelle Seine, Paris. Et tournée en France et en Belgique à l’automne
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