Neil Beloufa
Cinq ans après une première exposition au Palais de Tokyo, où il transformait les sous-sols en plateaux de tournage, avant de démolir les décors pour les réutiliser dans une installation mêlant sculpture et vidéo, l’artiste Neil Beloufa, né en 1985, réinvestit ces murs parisiens avec un nouveau projet très attendu, L’Ennemi de mon ennemi, voué à interroger les représentations du pouvoir et la place flottante de l’artiste au cœur des dispositifs de domination. Il prépare un dispositif ambitieux, associant objets, images, artefacts et documents, mis en relation avec le travail d’autres artistes. Neil Beloufa sera notre ami. JMD
L’Ennemi de mon ennemi du 16 février au 13 mai, Palais de Tokyo, Paris XVIe
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Mohamed Bourouissa
Photographe plasticien né en Algérie et arrivé en France à l’âge de 5 ans, Mohamed Bourouissa construit depuis une dizaine d’années une œuvre sensible qui interroge les marges de la société. Sa série photo Périphérique (2007) puis sa vidéo Temps mort (2009), réalisée avec un téléphone portable dans une cellule de prison, l’ont propulsé dans le paysage artistique. Cette année, le musée d’Art moderne de la ville de Paris le consacre enfin avec sa première grande exposition muséale, Urban Riders, fruit d’une résidence à Philadelphie qui l’a conduit à photographier des “cow-boys” noirs. Un regard vif sur la transgression et l’appropriation des territoires. JMD
Urban Riders du 26 janvier au 22 avril, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Paris XVIe
Al Musiqa
Au printemps, la Philharmonie de Paris accueillera l’exposition Al Musiqa, consacrée aux musiques arabes, du passé et d’aujourd’hui. Présentation d’œuvres, d’instruments, de documents, salon de musique et bien sûr concerts avec deux week-ends consacrés : du 6 au 8 avril avec Anouar Brahem, une nuit du oud et une soirée musiques urbaines ; puis du 11 au 13 mai avec les musiques arabo-andalouses et l’Afrique arabisée, sans oublier un hommage aux grandes divas du monde arabe. SD
Du 6 avril au 19 août à la Philharmonie de Paris
Dumb Type
Première exposition monographique de cette ampleur dédiée en France à Dumb Type, collectif culte d’artistes japonais formé en 1984. Ce groupe de plasticiens, vidéastes, chorégraphes et performeurs, mais aussi architectes, graphistes, ingénieurs du son et informaticiens, a réinventé l’art de la scène en créant un théâtre expérimental où le corps des artistes est le support des images, des sons et des décors. Cette exposition sera accompagnée d’une programmation de spectacles avec quelques grandes figures de la performance japonaise. JMD
Dumb Type Du 20 janvier au 14 mai au Centre Pompidou-Metz
Martin Margiela
Il est surnommé “l’homme invisible de la mode”, n’autorisant ni interviews ni séances photo. Le créateur de mode Martin Margiela se dévoile uniquement via ses réalisations, parmi les plus marquantes de l’histoire de la mode. Le designer belge prône la déstructuration du vêtement avec des créations surréalistes, où un pantalon s’enfile par les bras et une perruque devient manteau. Le Palais Galliera revient sur les vingt années du créateur à la tête de sa maison de couture à l’occasion de sa première rétrospective en France. Immanquable. FB
Rétrospective Martin Margiela Du 3 mars au 15 juillet, Palais Galliera, Paris XVIe
Azzedine Alaïa
Cela faisait un an que le créateur de mode franco-tunisien Azzedine Alaïa, décédé fin 2017, préparait cette exposition au Design Museum de Londres. Azzedine Alaïa: The Couturier se focalisera sur la technique sans pareille du designer. Diplômé des beaux-arts de Tunis, spécialisé dans la sculpture, Alaïa était un maître de la coupe, drapant et modelant le vêtement à même la forme féminine. En témoignent les soixante pièces de l’exposition, réalisées sur les trente-cinq dernières années et personnellement choisies par le créateur. FB
Azzedine Alaïa: The Couturier Du 10 mai au 7 octobre au Design Museum, Londres
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