Le jeune acteur subjugue par son immense talent dans A nous deux maintenant, la nouvelle création de Jonathan Capdevielle.
“Sur ma carte de visite, il y a apprenti comédien”, énonce tranquillement Dimitri Doré. C’est vrai qu’à 20 ans, il a à peine eu le temps de s’inscrire à une école de théâtre qu’il s’impose, époustouflant, dans le spectacle de Jonathan Capdevielle, A nous deux maintenant, où il se coule avec aisance dans la peau des quatre personnages qu’il interprète successivement.
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Quand on lui demande comment le théâtre est entré dans sa vie, la réponse laisse songeur. “Depuis tout petit, j’ai un goût immodéré pour la scène. Je suis admiratif de Muriel Robin, Pierre Palmade, Robert Hirsch, Danny Kaye. Je suis un extraterrestre pour ceux de ma génération. Je les ai découverts sur internet, à la surprise de mes parents qui croyaient que ça venait de ma grand-mère…”
“Certes, ce sont tous des comiques, mais c’est surtout leur regard qui me captive, l’âme qui transpire à travers le regard.” Son rêve serait de proposer à Pierre Palmade de reprendre et de réécrire certains de ses sketchs pour aborder des thèmes d’aujourd’hui.
Il garde aussi des souvenirs éblouis des créations de Cyril Teste, Romeo Castellucci ou Christoph Marthaler, découverts à la Comédie de Reims quand il était lycéen, option théâtre, dans la classe d’un professeur, Grégory Dominé, qui l’avait déjà repéré. Dimitri a découvert Jonathan Capdevielle en travaillant avec lui, choisi lors d’un casting où il s’est distingué parmi cent candidats. Il résume son univers avec une justesse qui laisse coi : “Le contrôler, c’est mettre du sel sur la queue d’un bombardier !”
Finalement, c’est en évoquant son engouement pour Vincent Dedienne qu’il éclaire une part de son mystère : “On est tous les deux des enfants adoptés. Moi, je suis arrivé de Lettonie à 18 mois, le 2 décembre 1998, et j’ai des parents formidables, aimants. J’ai toujours eu cet incroyable désir de vivre, même si, comme le décrit Baudelaire dans son poème La Cloche fêlée, il y a des fêlures d’âme.”
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