A l’occasion de la sortie de leur autobiographie, Faussaires de génie, le 21 octobre, Wolfang et Hélène Beltracchi reviennent sur la trentaine d’années passées à écouler de faux tableaux signés Max Ernst, Raoul Dufy ou André Derain… Le couple se concentraient sur des oeuvres disparues, piochant par exemple dans le catalogue d’un galeriste juif allemand, Albert Flechtheim, […]
A l’occasion de la sortie de leur autobiographie, Faussaires de génie, le 21 octobre, Wolfang et Hélène Beltracchi reviennent sur la trentaine d’années passées à écouler de faux tableaux signés Max Ernst, Raoul Dufy ou André Derain… Le couple se concentraient sur des oeuvres disparues, piochant par exemple dans le catalogue d’un galeriste juif allemand, Albert Flechtheim, qui avait fui Berlin en 1933 avant de mourir à Londres en 1937. Les Beltracchi assuraient souvent aux collectionneurs dupés que le grand-père d’Hélène avait acquis plusieurs de ces oeuvres.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Parmi leurs victimes, Daniel Filipacchi, ancien patron de Paris Match, qui, selon L’Express, a déboursé 5,5 millions d’euros, en 2006, pour un faux Max Ernst.
C’est un tableau signé Heinrich Campendonk qui finit par les incriminer. Des examens menés par un laboratoire britannique sur la toile révèlent la présence de titane, un pigment qui n’existait pas au moment où aurait du être peinte la toile, en 1914. Jugés en 2011, ils sont condamnés à de la prison ferme (8 ans pour Wolfang Beltracchi, 6 pour Hélène Beltracchi).
« Le marché de l’art c’est du business »
A L’Obs qui lui demande s’il cherchait avant tout à se remplir les poches, Wolfang Beltracchi rétorque, cynique:
« Au premier rang, le marché de l’art, c’est du business, au dernier rang, c’est encore du business. Alors, l’argent, oui, j’en ai gagné mais ce qui m’intéressait surtout, c’était de me glisser dans la peau des peintres. J’ai fait les tableaux qu’ils rêvaient peut-être de faire. Je les ai peints avec le plus grand soin. »
Quant aux passages que le couple a du passer sous silence dans son autobiographie commune, Hélène Beltracchi explique:
« Des collectionneurs possèdent encore des tableaux de Wolfgang, ils ne veulent pas les déclarer comme des faux. Il y en a même qui en ont revendu à d’autres amateurs et, chaque fois, les prix montent. »
Le couple coule désormais des jours heureux à Montpellier.
{"type":"Banniere-Basse"}