“L’Onde” et “L’Envol” : les deux créations de la Franco-Algérienne, en tournée, invitent au voyage et à l’apesanteur.
La chorégraphe Nacera Belaza avoue avoir “le sentiment que l’ensemble de [son] parcours s’apparente à une ligne droite”. Et parle encore de chemin rectiligne, sans déviation. Pourtant, dans L’Envol, créé cet été au festival Montpellier Danse, il y a des pas de côté, des tangentes dans le clair-obscur. Une infinie possibilité de micro-mouvements comme saisis sur le vif.
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Le rituel se fait giratoire avec des danseurs et danseuses aspiré·es par une force invisible. Ils et elles apparaissent sans crier gare, disparaissent tout aussi vite. La danse de Nacera Belaza porte en elle ce désir de ne jamais s’appesantir. Ce qui en fait la rareté. L’Envol, sans être un tournant dans sa recherche, surprend par son ampleur au plateau. Une beauté grave et sincère.
Percussions vocales et sons martelés
L’Onde, également en tournée, est un autre éblouissement portant la signature Belaza. Bras, cou, mollet, les corps paraissent parcourus de sensations à fleur de peau. Une chorégraphie de l’intérieur en partie influencée par les danses traditionnelles algériennes. Nacera Belaza lacère son œuvre de sons comme martelés, percussions vocales pour dire la liesse ou l’abandon. Il faut dès lors lâcher prise dans le “confort” de nos vies de spectateur·trices pour entrer en communion avec cette Onde. Le voyage, alors, n’en sera que plus beau.
L’Onde de Nacera Belaza. Du 6 au 8 octobre, Pavillon ADC, Genève. Du 12 au 15 octobre, Théâtre national de Chaillot, Paris.
L’Envol de Nacera Belaza. Du 8 au 10 décembre, MC93, Bobigny, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.
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