Dans une performance ironique, Christophe Fiat et Judith Henry brossent le portrait 2.0 de la mythique Cléopâtre.
En guise de trois coups, un riff de guitare électrique glisse en volutes du tranchant des distorsions rock au glamour des mélopées arabisantes. Avec Cléopâtre in Love, l’auteur Christophe Fiat et l’actrice Judith Henry s’amusent d’une performance qui les réunit sur scène pour tirer un portrait ironique de l’iconique reine d’Egypte.
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Puisqu’il s’agit de remettre au goût du jour la légende, nul ne s’étonne que la pièce commence par une fausse conférence où sont compilées les ultimes trouvailles d’une poignée d’internautes-archéologues ayant repéré sur Google Earth les traces de son mausolée en plein désert, non loin de ce qu’ils désignent comme une piste d’atterrissage pour engins extraterrestres.
Grain de sable
Passant d’une moisson de fake news aux contradictions des diverses versions de sa vie rapportées par l’histoire, Christophe Fiat joue le technicien de plateau ou le scribe assis en tailleur tandis que Judith Henry en profite pour s’en laver les pieds.
Au rappel de la multitude des noms d’oiseaux la désignant en méchante reine et ciblant cette amoureuse impénitente des têtes couronnées de laurier, la belle en prend pour son grade sans perdre un grain de sable de son charme. A l’heure de MeToo, cette vision, qui fleure bon le clownesque, prêche pour la liberté d’une femme ne rentrant dans aucune case.
Cléopâtre in Love un projet de Christophe Fiat et Judith Henry,
avec eux-mêmes. Jusqu’au 22 février, Nouveau théâtre de Montreuil
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