Excitation sur le net : le street-artist Banksy aurait été identifié et arrêté. Seul problème: c’est un hoax.
Ce matin réapparaissait sur les vaguelettes du net un vieux serpent de mer : l’identification, et l’arrestation dans la foulée, de Banksy, la mine d’or inépuisable à la fois du street-art anglais et de ses ragots. Sauf que cet hoax particulièrement sophistiqué, déjà publié dans le passé, a semé le doute et a été repris comme argent comptant par les réseaux sociaux affolés. La technique de ce faux repose sur les vieilles techniques de propagande, voire sur la dynamique des rumeurs malveillantes : un habile mélange de vrais noms (le chef de la police londonienne, l’attachée de presse de l’artiste) et de fausses citations, de faits avérés et de mensonges grossiers. Mais la sophistication de ce canular a atteint des sommets, en semant le doute parmi les spécialistes les plus pointus du street-art, décontenancés par la révélation dans ce texte de noms, comme John Hawes, l’un des collaborateurs de l’artiste, et faits aussi avérés que peu connus du grand public.
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They got Banksy. http://t.co/poGCKMMdL7
— Martin Delius (@martindelius) October 20, 2014
D’où la certitude qu’il s’agit d’un insider job, suffisamment bien informé pour semer le trouble, mais trop respectueux (ou ignorant) de la véritable identité du street-artist de la région de Bristol pour briser la mythologie. Précisons que le Daily Mail, quotidien conservateur qui a fait de Banksy sa bête noire, a mis sa tête (et son nom) à prix. Sans succès. Car ceux qui pensaient ce matin avoir fait fortune en offrant au quotidien Banksy sur un plateau devront encore patienter : le dénommé Paul Horner, natif de Liverpool, n’est pas le mystérieux fugitif. Il nous a suffi d’un coup de fil à la fidèle assistante de Banksy pour dégonfler cette baudruche digne du Gorafi. Une de plus.
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