“Le second viol de la Nation par l’activisme juif déviant”, “La reine sacrifiée, deux fois outragée”, “SS Sacrifice Sanglant”. Pour la deuxième fois depuis son installation sur le tapis vert des jardins du Château de Versailles, Dirty Corner, l’œuvre de l’artiste britannique aux origines juives et indo-irakiennes, Anish Kapoor, a été vandalisée. Des messages à […]
« Le second viol de la Nation par l’activisme juif déviant », « La reine sacrifiée, deux fois outragée », « SS Sacrifice Sanglant ». Pour la deuxième fois depuis son installation sur le tapis vert des jardins du Château de Versailles, Dirty Corner, l’œuvre de l’artiste britannique aux origines juives et indo-irakiennes, Anish Kapoor, a été vandalisée. Des messages à caractère antisémite ont été inscrits sur divers parties de l’œuvre.
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Anish Kapoor’s sculpture at the Palace of Versailles has been vandalized again http://t.co/r6BagOR1s0 pic.twitter.com/snMUzlrlmP
— TIME.com (@TIME) September 7, 2015
L’opération de vandalisme s’est déroulée dans la nuit de samedi 5 à dimanche 6 septembre alors que l’artiste était à Lyon pour la 13e Biennale. « Cette seconde attaque, beaucoup plus spectaculaire et malsaine que la première, m’a pris par surprise, admet-il au Figaro. Je n’ai reçu aucune menace préalable. »
Anish Kapoor condemns racist attack on Versailles work, vowing scars of hate will remain http://t.co/cjnOSiiss2 pic.twitter.com/P1zSpoSkCM — The Art Newspaper (@TheArtNewspaper) September 7, 2015
L’œuvre vandalisée restera telle quelle
Lorsque “le vagin de la reine”, comme est surnommée cette œuvre, asubi des dommages la première fois, après son installation en juin dernier, les inscriptions injurieuses avaient tout de suite été retirées. Cette-fois, Anish Kapoor en a décidé autrement :
« Lors de la première dégradation, je m’étais déjà interrogé sur le bien-fondé d’un nettoyage. Cette fois, je suis convaincu qu’il ne faut rien retirer de ces insultes, de ces mots propres à l’antisémitisme que l’on voudrait aussitôt oublier. »
Il s’est donc entretenu avec la présidente du domaine royal de Versailles, Catherine Pégard, et la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, et tous trois ont décidé de laisser l’œuvre vandalisée telle quelle.
« Désormais, ces mots infamants font partie de mon œuvre, la dépassent, la stigmatisent au nom de nos principes universels. Et je préfère écouter cette petite voix qui me dit d’oublier l’artiste et de penser au citoyen. Dirty Corner restera donc ainsi, de notre décision commune, et se montrera ainsi aux visiteurs et aux touristes de Versailles. Je défie désormais les musées du monde de la montrer telle quelle, porteuse de la haine qu’elle a attirée. C’est le défi de l’art. »
#Kapoor: les inscriptions antisémites ne seront pas retirées de l’oeuvre vandalisée http://t.co/NwaRAiU2j6 #AFP pic.twitter.com/qoE0aQmtDO
— Agence France-Presse (@afpfr) September 7, 2015
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