Mathilde Monnier, William Forsythe, Keiichiro Shibuya, Amala Dianor… Voici notre sélection de spectacles à voir cette semaine.
Black Lights, par Mathilde Monnier
La colère comme catalyseur face à la violence faite aux femmes, c’est le point de départ de Black Lights, la nouvelle création de Mathilde Monnier au festival Montpellier Danse cette semaine, puis au festival d’Avignon, nourrie par la série d’Arte H24 des réalisatrices Valérie Urréa et Nathalie Masduraud. Dix des textes écrits pour la série irriguent l’écriture chorégraphique du spectacle, incarné et interprété par huit danseuses. “Pour dire encore, pour témoigner, pour continuer à poursuivre ce formidable coup de poing qui nous fait comprendre ces injustices, insiste Mathilde Monnier. Ce qui me questionne à travers ces textes est l’impact à court et long termes des déflagrations mentales et physiques que créent ces violences.”
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Black Lights, chorégraphie Mathilde Monnier. Les 22 et 23 juin au festival Montpellier Danse.
Love You, Drink Water, par Amala Dianor, Awir Leon et Grégoire Korganow
Le Festival de Marseille se poursuit en beauté cette semaine, notamment avec la création de Love You, Drink Water, concert dansé qui réunit deux complices à la scène depuis quelques années, le chorégraphe Amala Dianor et le danseur et musicien Awir Leon. Pour ce projet, Awir Leon a intégré la danse dès la conception de son troisième album, Love You, Drink Water, et tous deux sont accompagnés sur le plateau par les images du photographe et réalisateur Grégoire Korganow, jouant sur plusieurs temporalités.
Love You, Drink Water, une création d’Amala Dianor, Awir Leon et Grégoire Korganow, les 22 et 23 juin au théâtre La Criée, Marseille, dans le cadre du Festival de Marseille.
Android Opera Mirror, Keiichiro Shibuya
L’artiste japonais Keiichiro Shibuya est de retour au théâtre du Châtelet, dix ans après The End, un opéra déjà, avec le personnage vocaloïde Hatsune Miku. Pour Android Opera Mirror, il réunit sur le plateau un robot chanteur humanoïde équipé d’une intelligence artificielle, l’orchestre Appassionato, un chœur bouddhiste japonais et ses propres compositions jouées live aux piano et claviers électroniques. La plasticienne Justine Emard mixe en direct des vidéos de l’androïd et des visuels dans toute la salle, en même temps que le son. Le spectacle (vivant) de demain, c’est aujourd’hui !
Android Opera Mirror, conception et composition Keiichiro Shibuya. Du 21 au 23 juin au théâtre du Châtelet, Paris.
Programme William Forsythe à l’Opéra de Lyon
Trois pièces, fameuses, du chorégraphe William Forsythe, sont à voir, à revoir, inlassablement, pour quelques jours à l’Opéra de Lyon où elles sont depuis entrées au répertoire. N.N.N.N. (2002), quatuor masculin d’une complexité folle sur la musique de Thom Willems, est suivi du somptueux et bouleversant Quintett (1993), cosigné William Forsythe, Dana Caspersen, Stephen Galloway, Jacopo Godani, Thomas McManus et Jone San Martin, sur la musique poignante de Gavin Bryars, Jesus’ Blood Never Failed Me Yet. Et pour finir en majesté, One Flat Thing, Reproduced (2000) où la danse se faufile entre les tables recouvrant le plateau, investi par quatorze danseur·euses en explorant toutes les dimensions.
N.N.N.N., Quintett, One Flat Thing, Reproduced, chorégraphie William Forsythe, du 24 au 29 juin à l’Opéra de Lyon.
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