Jusqu’au 31 juillet la Gare Saint Lazare accueille 10 œuvres iconiques des musées de la Ville de Paris et leurs remakes par des Instagrameurs(-euses). Diaporama.
Les instagrameurs peuvent-ils rivaliser avec les grands peintres ? C’est en tout cas le défi qu’ils relèvent du 11 mai au 31 juillet 2016 à la gare Saint-Lazare à Paris. Dix d’entre eux y exposent en effet des remakes d’œuvres emblématiques – d’où le titre de cette exposition originale, Parallèles, à l’occasion du lancement de la plateforme des collections des musées de la Ville de Paris. En empruntant souvent à l’autodérision, ils donnent à voir autant de mises en abyme entre le monde contemporain, les époques et les personnalités illustres dont les œuvres sont tirées.
Certains le font avec ironie, comme @valhery qui pose avec des lunettes de soleil dans un parc pour se réapproprier le Portrait de Victor
Hugo de Léon Bonnat (1879, exposé à la Maison de Victor Hugo).
![Léon BONNAT (1833-1922). Portrait de Victor Hugo. Huile sur toile, 1879. Paris, Maison de Victor Hugo. © Maisons de Victor Hugo / Roger-Viollet / Réinterprété par @valhery](http://www.lesinrocks.com/wp-content/uploads/2016/05/490-hugo.jpg)
D’autres s’amusent des anachronismes qui se créent par ces parallèles, comme @miss_etc dans sa réinterprétation moderniste du Portrait de Sarah Bernhardt de Georges Clairin (1876, exposé au Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris).
![Georges CLAIRIN (1843-1919). Portrait de Sarah Bernhardt (1844-1923). Peinture à l’huile, 1876.](http://www.lesinrocks.com/wp-content/uploads/2016/05/remake-miss_etc-1.jpg)
L’instagrameur et artiste Nan Lawson, habitué aux portraits, reprend dans un style naïf celui de Jean Moulin :
![Marcel BERNARD (1902 - 1991). Jean Moulin aux Arceaux près de la promenade du Peyrou à Montpellier. Photographie, Février 1940. © Legs. Antoinette Sasse, Musée du Général Leclerc/Musée Jean Moulin. (Réinterprété par @nanlawson)](http://www.lesinrocks.com/wp-content/uploads/2016/05/490-moulin.jpg)
Avner Peres, Audrey Pirault et Aaram Anis choisissent quant à eux le mode de la parodie pour donner vie aux œuvres qu’ils réactualisent à leur sauce.
![François BOUCHER (1703-1770). Portrait présumé de Marie-Emilie Baudouin, fille du peintre. Huile sur toile, entre 1758 et 1760. Paris, musée Cognacq-Jay. © Musée Cognacq-Jay / Roger-Viollet (Réinterprété par @audrey.pirault)](http://www.lesinrocks.com/wp-content/uploads/2016/05/490remake-audrey-pirault.jpg)
![](http://www.lesinrocks.com/wp-content/thumbnails/uploads/2016/05/490jesus-tt-width-490-height-256-fill-0-crop-0-bgcolor-eeeeee-nozoom_default-1-lazyload-1.jpg)
![Louis Antoine Léon RIESENER (1808-1878). Théophile Gautier (1811-1871). Pastel, 1850. Paris, maison de Balzac. © Maison de Balzac / Roger-Viollet (Réinterprété par @avner_peres)](http://www.lesinrocks.com/wp-content/uploads/2016/05/490theo.jpg)
Instagram, sur lequel de nombreux artistes diffusent leurs images et affinent leur esthétique, se révèle un très bon outil pour laisser libre cours à l’imagination et donner une postérité originale à ces œuvres entrées dans l’histoire. Chacun dans leur style, qu’ils soient photographes, youtubeurs ou dessinateurs, ils posent sur elles un regard décalé et drôle.
Parallèles, du 11 mai au 31 juillet 2016 à la Gare Saint Lazare à Paris