Festivals, rencontres, rétrospectives… L’art s’affiche partout en France cet été. Tour d’horizon en 10 rendez-vous.
Le Nouveau Printemps
Le festival dédié à l’art à Toulouse depuis 1991 aura eu plusieurs noms, dont le dernier en date, le Printemps de Septembre. Le rendez-vous annuel fait peau neuve pour son édition 2023. Le Nouveau Printemps devient estival, et invite un·e artiste connexe aux arts visuels, de l’architecture au cinéma en passant par la musique (cette année la designer Matali Crasset), à en concevoir la programmation en écho avec un quartier, pour déployer de multiples visions de l’art.
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Jusqu’au 2 juillet à Toulouse
Matali Crasset © Joel Saget / AFP
Molinier Rose Saumon
Pierre Molinier (1900-1976) aura longtemps été relégué à la marge de l’histoire de l’art officielle : un excentrique, voire un pervers. Aujourd’hui, ses photographies, où l’artiste surréaliste performe un genre fluide, font de lui un précurseur aussi subtil que sulfureux de l’art corporel. Le Frac de Bordeaux met à l’honneur l’enfant du pays, entouré de ses pairs (Hans Bellmer, Bruno Pélassy, Cindy Sherman ou Larry Clark).
jusqu’au 17 septembre à Bordeaux
L’Almanach 23
Tous les deux ans se tient au Consortium Museum L’Almanach, une exposition biennale consacrée à la création internationale, où chacun·e des artistes investit l’une des quatorze salles du bâtiment. Cette année, focus sur Giulia Andreani, Javier Calleja, Julien Ceccaldi, Alain Guiraudie, Stefanie Heinze, Scott Kahn, Simon Ling, Cécile Maulini, Emma McIntyre, Sara Sadik, Rafa Silvares, Stefan Tcherepnin, Ernst Yohji Jaeger et la proposition Kleinplastik.
jusqu’au 17 septembre à Dijon
30 Ans de Carré d’Art
Le musée d’Art contemporain Carré d’Art à Nîmes a été inauguré le 9 mai 1993 pour abriter ses collections et une programmation d’expositions. À l’occasion de ses 30 ans, il invite trois artistes proches de l’établissement (Walid Raad, Tarik Kiswanson et Suzanne Lafont) à porter leur regard sur la collection. Et essaime hors les murs dans les autres musées de la ville, de celui des Beaux-Arts à celui de la Romanité.
jusqu’au 17 septembre à Nîmes
En attendant Omar Gatlato : Épilogue
Pour sa deuxième saison d’exposition depuis sa réouverture en novembre dernier, le centre d’art Le Magasin à Grenoble convie à une exposition collective où quatorze artistes portent un regard renouvelé sur l’Algérie et sa diaspora. Un volet orienté vers la création actuelle, concluant les stations plus historiques de l’exposition, en 2019 à New York et en 2021 à Marseille. Avec notamment Fayçal Baghriche, Lydia Ourahmane et Sara Sadik.
jusqu’au 15 octobre à Grenoble
Worldbuilding. Jeux vidéo et Art à l’ère digitale
Le jeu vidéo serait le grand phénomène de masse du XXIe siècle, comme le furent le cinéma au XXe et le roman au XIXe. À partir de ce postulat, la fresque placée sous le commissariat de Hans-Ulrich Obrist explore la manière dont les artistes, des précurseur·ses des années 1970 aux artistes émergent·es, créent des univers virtuels numériques aux paramètres modifiables et en évolution perpétuelle.
jusqu’au 15 janvier à Metz
Opera III : ZOO “The Day of Heaven and Hell” de Pol Taburet
Alors qu’il était encore aux Beaux-Arts de Cergy, le jeune peintre Pol Taburet était déjà remarqué pour ses toiles expressives, où s’ébrouent le bestiaire d’un au-delà syncrétique. Lafayette Anticipations lui dédie sa première exposition en institution : l’artiste transformera l’espace en univers total par une scénographie immersive. Ses créatures viendront habiter, hanter, des espaces au seuil du souvenir et du fantasme.
Jusqu’au 3 septembre à Paris
Le Voyage à Nantes
Le rendez-vous nantais, installé le long de la ligne verte tracée au sol pour relier ses étapes artistiques, revient pour sa 12e édition. Dans toute la ville, de l’espace public aux institutions associées, et tout au long de la manifestation, une visite rythmée d’une application et d’un podcast. L’événement se prolongera grâce à certaines sculptures destinées à devenir pérennes.
du 1er juillet au 3 septembre
Wim Wenders, L’Ami américain en personne, 1993.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Fondation Wim Wenders. Exposition Mes Amis Polaroid.
Les Rencontres d’Arles
Suivant à sa manière pléthorique et fragmentaire les secousses et questionnements de son époque, le plus grand et le plus international des festivals photo se concentrera cette année, en collaboration avec la Cité Anthropocène de Lyon, sur son territoire, la Camargue, entre arpentage et état des lieux. Si le cœur de la programmation scrute la sphère locale, le monde sera comme d’habitude présent au travers d’une rétrospective de la photographie iranienne, d’un singulier fonds photographique des années 1950 représentant des hommes travestis en femmes d’intérieur. Le concept de sororité sera décliné par une exposition regroupant 18 photographes des pays nordiques, de l’après-guerre à l’époque contemporaine. Pour couronner le tout, Saul Leiter, avant-gardiste de la street photography couleur, investira l’espace de la Fondation Luma.
du 3 juillet au 24 septembre
Neo Rauch. Le Songe de la raison
Si la peinture figurative a actuellement le vent en poupe, en voici l’un des pionnier·ères. Neo Rauch œuvre à partir des années 1990 dans une veine hyperréaliste au fil de grands formats mêlant histoire de l’art et motifs post-surréalistes afin de présenter autant de mythologies de la vie contemporaine en société. Le Mo.Co accueille sa première rétrospective en France.
du 8 juillet au 15 octobre à Montpellier
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