L’Allemand poursuit sa réflexion autour de la production d’images à travers les genres et les associations.
Celui qui nous déclarait, lors de sa grande rétrospective au Carré d’Art à Nîmes en mai 2018, vouloir “rendre l’activisme attractif”, revient avec un nouvel accrochage à la galerie Chantal Crousel à Paris.
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Lumière du matin, sa quatrième exposition en ces murs, se compose d’une cinquantaine de photographies prises du début des années 1990 à nos jours : des natures mortes et des portraits essentiellement, mais également deux tirages monumentaux réalisés sans appareil photo, en faisant jouer la lumière sur le papier photosensible, ainsi que des bribes de textes photographiés issus notamment d’articles de journaux.
C’est une constellation, où le détail résonne avec l’infini, où l’intime est intensément politique
Chaque accrochage de l’artiste, sans hiérarchie entre les images, recompose à chaque nouvelle exposition un contexte de lecture qui rebat également les taxonomies préétablies et les systèmes de valeur installés.
Le politique et l’activisme s’y trouvent : c’est une constellation, où le détail résonne avec l’infini, où l’intime est intensément politique, où le galbe d’une cuisse ou l’arête d’une tige, baignés d’une lumière douce qui filtre par les persiennes, constituent en même temps de puissants antidotes contre les bigot·es et les conservateur·trices de tout poil.
Lumière du matin de Wolfgang Tillmans, jusqu’au 12 juin, galerie Chantal Crousel, Paris
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