ARCHIVES DE Juillet 2000
Articles du 11 Juillet 2000
À moins d’une semaine du lancement du festival de Cannes, quels sont les films que l’on attend avec impatience ? Petit tour d’horizon parmi toutes les sélections du festival, entre auteur·trices confirmé·es et jeunes espoirs de demain.
Pour célébrer les 60 ans du premier album des Beach Boys, le groupe de Brian Wilson s’associe à Vilebrequin pour une collection entre le littoral californien et les côtes tropéziennes. L’occasion de revenir sur 5 anecdotes concernant la formation américaine.
ARIVE, l’application qui sélectionne et livre des produits de beauté, mode et lifestyle en moins de 60 minutes par vélo électrique, est désormais disponible à Paris !
Trente-trois ans après sa création, la Fondation Jean-Luc Lagardère s’engage, cette année encore, à soutenir le projet de jeunes professionnel·les : musicien·nes, photographes, scénaristes TV, journalistes, écrivain·es….Un véritable coup de pouce pour les artistes et acteur·rices de la culture !
Entre le cinéma et la soul, le mariage a souvent capoté, les films étant rarement à la hauteur de BO trop grandes pour eux. Reste quelques merveilles, dont Superfly, Shaft sauvé par la musique d’Isaac Hayes ou les ahurissantes expérimentations de Melvin Van Peebles, voire quelques films où Tarantino rappelait au bon souvenir de l’Amérique les trésors oubliés de la blaxploitation. Alors que sort Shaft 2000, histoire d’un rendez-vous manqué.
En quinze ans, les tentatives de hip-hop britannique ont trop souvent incité à revenir au rap US. Incapables de s’adapter au climat et à la culture locale, ces graines américaines ne donnèrent que de maigres récoltes. Le salut passera par une jeune génération issue de l’underground et promise à un bel avenir émancipé.
Chanteuse survoltée, crooneuse câline et crâneuse, Kelis est l’héritière énervée des reines de la soul sensuelle et élégante. Au velouté d’Aretha Franklin, Kelis ajoute une sauce hip-hop toute singulière, mêlée de r’n’b et de techno-rock. Rencontre à Harlem.
Depuis dix ans et l’effondrement du mouvement Madchester, empire de la gaudriole et du beat canaille symbolisé par les Happy Mondays, Manchester s’est tenu à l’écart des modes. Bonne idée : loin des regards inquisiteurs et avides de la presse et de l’industrie, la ville s’est mis en tête d’accomplir ce que le reste de l’Angleterre, Bristol exclu, n’avait encore jamais réussi : faire pousser le hip-hop sous la pluie.
Pendant longtemps, Mos Def fut le secret le plus jalousement gardé par le hip-hop. Mais depuis son somptueux premier album, Black on both sides, plus question de laisser au seul underground cette soul explosive, cette voix féline et sa poésie tranchante. Mos Def ne se demande pas où va le hip-hop : le hip-hop, c’est lui.
Crooner blanc expérimental, Gilles Peterson inonde depuis près de vingt ans les ondes anglaises de soul, jazz, funk ou hip-hop. Des musiques noires américaines qu’il a largement contribué à traduire en britannique, de l’acid-jazz à la jungle ou aujourd’hui à l’UK garage, nouvelle mouvance qui sonne comme une revanche tardive du british sound sur la soul.
Comme son nom ne l’indique pas, De La Soul n’a jamais été jusqu’à présent le meilleur ambassadeur de la soul dans le royaume du rap : ce groupe glouton dévorait autant de pop et de rock que de funk. Une éducation musicale sans garde-fous, sous la bienveillance d’un sampler-éducateur, qui prend aujourd’hui une nouvelle dimension avec un album métissé et réussi, Art official intelligence.
Contrairement au jazz ou au funk, qui s’exposent depuis toujours au grand jour avec le rap, la soul vécut longtemps avec lui une relation cachée. Mais suffisamment influente pour faire naître un genre à part entière : le R&B, qui leur permettra de vivre leur union en toute liberté. Retour sur les pionniers du rapprochement.
La 3e édition du Festival d’Essaouira aura fait vivre à ses participants des instants inoubliables. Théâtre à dimension mythologique, la ville marocaine a réussi, une fois encore, l’alchimie des sons, des lieux et des personnes. Avec, en filigrane, la musique des Gnaouas, devenue véritable phénomène populaire.
On redécouvre enfin une génération perdue d’écrivains noirs américains, contemporains flamboyants de la soul identitaire de Sly Stone ou du jazz libertaire d’Albert Ayler. Clarence Cooper, Ishmael Reed ou Iceberg Slim ont tous les trois, à leur manière, rompu le dialogue avec les ordres de la littérature blanche pour inventer leur propre langue : brutale, sensuelle, incandescente, militante et flambeuse. Une définition possible de la soul.
Brillant collectif de producteurs gravitant derrière le meilleur hip-hop américain contemporain, de Pharcyde à Slum Village, de Common à Mos Def, des Roots à D’Angelo, les Soulquarians ont entrepris un méticuleux et généreux chantier de rénovation des grimoires soul et funk. La vraie dream-team des Etats-Unis, ce sont eux.
En fournissant au hip-hop quelques-uns de ses premiers samples historiques, la musique de Chic servit brillamment de pont entre funk, disco et hip-hop. En ce début d’été, à New York, le groupe de Nile Rodgers retrouvait la scène et invitait en première partie l’un de ses plus iconoclastes ambassadeurs en France : Alex Gopher.
Pour s’y retrouver en s’amusant, le rock possédait le roman Haute-fidélité de Nick Hornby et ses mémorables Top 5 de tout et de n’importe quoi. Le hip-hop peut désormais revendiquer l’extraordinaire Ego trip’s book of rap lists, recensement maniaque de tout ce qui fait le rap.
Même s’il existe aujourd’hui une musique, dépigmentée et anesthésiée, du nom de r’n’b, le rhythm’n’blues, lui, est bien mort. Signe d’une époque où, depuis Reagan, les disparités sociales ont déchiré la communauté afro-américaine en classes distinctes, accélérant la dispersion de l’héritage et la condamnant à se nier ou, à l’inverse, à se mettre hors-jeu.
Alors que le rhythm’n’blues s’est toujours copieusement et ouvertement goinfré de l’héritage soul, la house est souvent apparue distante de cette tradition. Loin des hit-parades, c’est pourtant la house underground qui entretient aujourd’hui avec le plus de ferveur la flamme sacrée des grands militants de la soul.
Organisée sur le thème « Villes : moins d’esthétique, plus d’éthique », la 7e Biennale d’architecture de Venise lance un appel à la réflexion. Sur fond de polémique, de désaccords et de tensions, elle parvient surtout à révéler les contradictions de l’architecture contemporaine face au monde tel qu’il va.
Le Net fourmille de sites dédiés à la culture hip-hop sous toutes ses formes. lesinrocks.com vous offre un voyage guidé dans cette planète.
Avant de composer son premier album Junk shop, le Ben’s Symphonic Orchestra se fit connaître par un maxi 4 titres autoproduit dont il fait aujourd’hui cadeau aux inrocks.com : 3 titres à télécharger en MP3, le dernier à écouter en Real Audio.
En juillet de l’année dernière, Werner Geier un des pontes de la scène électronique viennoise voyait plus loin que l’effet de mode en prédisant “bientôt, plus personne ne se souciera des musiciens autrichiens”. Le succès grand public de Kruder et Dorfmeister lui aura donné tort, transformant un engouement de spécialistes en une reconnaissance […]
La guitare portée sur le dos à la façon d’un archer, les longues tresses caressant le bois du manche, le regard mi-clos d’une Diane chasseresse des savanes à l’affût, Rokia Traoré met dans le mille dès le contact photographique établi. Pour avoir un peu soupé des chanteuses africaines forcément enturbannées, drapées comme des poupées de […]