ARCHIVES DE Juillet 1999
Articles du 14 Juillet 1999
À moins d’une semaine du lancement du festival de Cannes, quels sont les films que l’on attend avec impatience ? Petit tour d’horizon parmi toutes les sélections du festival, entre auteur·trices confirmé·es et jeunes espoirs de demain.
Pour célébrer les 60 ans du premier album des Beach Boys, le groupe de Brian Wilson s’associe à Vilebrequin pour une collection entre le littoral californien et les côtes tropéziennes. L’occasion de revenir sur 5 anecdotes concernant la formation américaine.
ARIVE, l’application qui sélectionne et livre des produits de beauté, mode et lifestyle en moins de 60 minutes par vélo électrique, est désormais disponible à Paris !
Trente-trois ans après sa création, la Fondation Jean-Luc Lagardère s’engage, cette année encore, à soutenir le projet de jeunes professionnel·les : musicien·nes, photographes, scénaristes TV, journalistes, écrivain·es….Un véritable coup de pouce pour les artistes et acteur·rices de la culture !
On a cru pendant longtemps que la France n’avait rien compris au rock. C’était vrai, du moins si on se bornait à n’en fréquenter que la surface plane peuplée de rockers officiels, pâlichonnes copies de modèles étrangers qui nous faisaient tant honte lors des échanges scolaires avec la Grande- Bretagne ou les Etats-Unis.
Quatre intimes du champion de France toutes catégories confondues racontent Bashung au travail. Verdict émouvant et unanime : l’auteur de Fantaisie militaire est un cerveau méthodique et bûcheur, doublé d’un instinctif gourmand de tout. Un animal unique.
De la scène alternative française des années 80, deux noms intimement liés demeurent : Bérurier Noir et le label Bondage Records. Reste aussi nombre de souvenirs décapants et d’impressions mitigées, rassemblés ici, sans nostalgie arrangeante, par les trois fondateurs du label : Marsu, Philippe Baia et Jean-Yves Prieur, aujourd’hui réincarné en Kid Loco.
Impossible de rendre compte intégralement de l’effervescence qui agite la musique française en 99. Nous avons donc décidé, à l’instant T où était réalisé ce dossier, de radiographier la scène hexagonale à travers 36 artistes nouveaux venus et dont la démarche peut avoir valeur d’exemple pour toute une génération.
En 1989 sortait une compilation qui allait définitivement mettre le rap français sur la carte : l’important Rapattitude, qui révéla NTM. Dix ans après, cette musique d’opposition est devenue majoritaire en France, deuxième marché mondial du rap. Et malgré une façade peu alléchante fiers-à-bras, arrivistes repus, parvenus , l’arrière-salle grouille de vie et d’imagination. Etat des lieux, avant démolition et reconstruction.
Sur son île Saint-Louis qu’elle ne quitte jamais, à la table de son delicatessen favori, Brigitte Fontaine reçoit Philippe Katerine : la rencontre d’une chanteuse inclassable à la carrière riche et d’un jeune homme moderne et passéiste.
Même s’ils partageaient la même affiche du concert de soutien au Gisti, Liberté de circulation, en avril dernier, peu de choses en commun à première vue entre le rapper Fabe et le chanteur-compositeur Dominique A. D’où l’envie de les faire se rencontrer, histoire de tordre le cou à ces a priori qui cloisonnent encore trop souvent les genres. Des complexes français aux vertiges de la langue, discussion à bâtons rompus, à barrières abattues.
Munis de casques et de lunettes de spéléologues, Les Inrockuptibles sont descendus dans leur discothèque tricolore et en ont remonté soixante albums pour résumer trente ans d’histoire de la musique en France.
Depuis vingt ans, c’est grâce à leur travail de fourmi qu’ont été révélés les meilleurs artistes français. Petit panorama des indépendants d’hier et d’aujourd’hui.
De Joséphine Baker à Faudel, au gré des flux migratoires, la chanson populaire française et le rock ont toujours su intégrer des chanteurs venus d’ailleurs. Celle qui chantait J’ai deux amours avec l’accent négro-américain et celui qui chante Baïda en franco-arabe constituent les deux extrémités d’un siècle de musique française métissée.
Précurseurs, figures emblématiques, météores ou agitateurs d’idées, ils ont fabriqué en secret les plans les plus aventureux de la musique française depuis cinquante ans. Quelques portraits de nos aînés bien-aimés.
Dans le rock français, depuis dix ans, c’est l’exode : une génération entière a troqué guitares et batteries contre claviers et samplers, sans le moindre reniement, entraînée vers le haut par la détermination exemplaire de Daft Punk. Un feu de paille qui a viré au brasier généralisé, dont la vitalité, la diversité et le culot n’inquiètent désormais plus que quelques pompiers intégristes.
Bordeaux, place forte du rock français depuis vingt ans, semblait moribond depuis la démission d’une génération. Mais derrière l’intransigeance de la locomotive Noir Désir, c’est toute une scène admirablement organisée qui grouille, de la pop pintée à l’électronique de pointe.
De Dominique A à Philippe Zdar, dix-neuf représentants de toutes les tendances musicales de la France d’aujourd’hui ont répondu à cinq questions sur leur rapport personnel à la musique d’ici. Où l’on apprend que Gainsbourg est adulé et Johnny détesté.
Vétéran au passé prestigieux, Jacno pourrait vivre tranquille du petit commerce de la nostalgie : c’est pourtant toujours loin devant qu’a regardé cet électron(icien) libre révélé par ses Stinky Toys, premier groupe punk de France, puis pionnier techno. Il a également regardé devant et sur les côtés, travaillant aussi bien avec Higelin, Daho ou même Eric Rohmer qui, d’après lui, faisait du Daft Punk avant l’heure.
Il n’y a pas de quoi s’étonner que la musique électronique française soit la plus performante : depuis les années 40, grâce à ses groupes de recherche et autres laboratoires de sons, la France est pionnière en matière d’expérimentation musicale.
Quatre intimes du champion de France toutes catégories confondues racontent Bashung au travail. Verdict émouvant et unanime : l’auteur de Fantaisie militaire est un cerveau méthodique et bûcheur, doublé d’un instinctif gourmand de tout. Un animal unique.
[A l'occasion de la mort de Laurent Sinclair, né Biehler, clavier et membre fondateur de Taxi Girl décédé à l'âge de 58 ans dans la nuit de dimanche à lundi 2 septembre, nous re-publions cet article que nous consacrions en 1999 à la formation, également endeuillée par la disparition de Daniel Darc, en 2013] Le groupe parisien à l'histoire éphémère, ressac de la vague punk, réussira à conjuguer succès populaire démarche radicale, avant de lentement se replier dans les marges et de disparaître. Un septennat unique dans l'histoire du rock en France.