ARCHIVES DE Mars 1999
Articles du 24 Mars 1999
À moins d’une semaine du lancement du festival de Cannes, quels sont les films que l’on attend avec impatience ? Petit tour d’horizon parmi toutes les sélections du festival, entre auteur·trices confirmé·es et jeunes espoirs de demain.
Pour célébrer les 60 ans du premier album des Beach Boys, le groupe de Brian Wilson s’associe à Vilebrequin pour une collection entre le littoral californien et les côtes tropéziennes. L’occasion de revenir sur 5 anecdotes concernant la formation américaine.
ARIVE, l’application qui sélectionne et livre des produits de beauté, mode et lifestyle en moins de 60 minutes par vélo électrique, est désormais disponible à Paris !
Trente-trois ans après sa création, la Fondation Jean-Luc Lagardère s’engage, cette année encore, à soutenir le projet de jeunes professionnel·les : musicien·nes, photographes, scénaristes TV, journalistes, écrivain·es….Un véritable coup de pouce pour les artistes et acteur·rices de la culture !
Stanley Kubrick évitait les médias. Non par paranoïa aiguë, mais par lucidité d’un homme fuyant l’accessoire pour se consacrer à l’essentiel : son art.
Grand bourlingueur au nez fin, Nick Laird-Clowes a côtoyé depuis trente ans le gotha du rock. Songwriter à plume colorée, il se remet aujourd’hui de la fin cauchemardesque de sa Dream Academy pour un passionnant chantier de rénovation de la pop-music : Trashmonk, dont l’album Mona Lisa overdrive ne cesse d’envoûter.
Un matin de 1995, le téléphone a sonné. J’ai décroché et une grosse voix m’a dit "C’est Stanley Kubrick. Voudriez-vous écrire un scénario pour moi ?" Supposant qu’il s’agissait d’un ami farceur, j’ai répondu "Ici, Marilyn Monroe et ça fait trente ans que je suis morte." Il a ri. C’était vraiment Stanley Kubrick. Cet épisode légèrement surréaliste marquait le début de l’une des périodes les plus excitantes, frustrantes, déroutantes et instructives de ma vie professionnelle.
J’ai vu un film de Stanley Kubrick pour la première fois à 12 ans, le jour où ma mère m’a emmené voir 2001 : l’odyssée de l’espace au Kinopanorama. Kubrick a ainsi sorti des nombreux gamins de l’enfance du cinéma, fasciné une génération d’ados et accompagne aujourd’hui des vies de cinéphiles.
Avec Un Plan simple, film tenu et dépouillé qui ne dément pas son titre, le compère des frères Coen surprend et convainc par un classicisme rigoureux.
A travers les quelques entretiens qu’il a accordés, Stanley Kubrick a livré une conception toute personnelle du cinéma et de l’art en général. Morceaux choisis.
Kubrick restera l’un des artistes les plus secrets de ce siècle, mystère encouragé aussi bien par son oeuvre, de plus en plus opaque, que par sa vie de reclus. Sous le prétexte de s’effacer derrière ses films, il a construit une légende autour de sa personnalité de génie autarcique et phobique.
On a pu voir les premières images du prochain Kubrick, Eyes wide shut, qui s’annonce comme l’un des films les plus attendus de l’histoire du cinéma.
Célèbre pour son interprétation de "Lolita" dans le film de Stanley Kubrick, adaptation du roman de Vladimir Nabokov, Sue Lyon est morte jeudi 26 décembre à l’âge de 73 ans. A Philippe Garnier, elle avait raconté sa rencontre avec le réalisateur. Nous avions publié un extrait de ses propos en 1999, et nous vous proposons de les (re)lire aujourd’hui.
Fear and desire (1953) Le premier long métrage de Stanley Kubrick est une autoproduction fauchée : à peine une quinzaine de personnes au total ont travaillé sur ce film. Interdit de réédition par le cinéaste lui-même (qui a traqué les rares copies existantes), Fear and desire est vite devenu quasi invisible. Le synopsis commence ainsi […]
Toujours en avance sur le public, l’industrie et les critiques, Kubrick fut pourtant adoubé dès ses débuts par Orson Welles et laisse aujourd’hui une empreinte géante dans l’histoire du cinéma. Une oeuvre singulière, sans ascendance ni descendance : celle d’un artiste qui aura toute sa vie tenu tête à la norme hollywoodienne et à ce qu’on attendait de lui.
Longs et hypnotiques, les faux cils d’Alex, le droogie meurtrier d’Orange mécanique, narguent et aspirent le regard. Détail vénéneux, maquillage ventouse porté avec morgue par Malcolm McDowell sur un seul oeil, une aberration cosmétique en signe de perversité morale. Non sans humour. Lorsqu’il rentre chez lui, le jeune homme ôte son accessoire oculaire et le colle au miroir de sa chambre, comme un chewing-gum trop mâché : une merde qui donne de l’attitude.
De nombreux scénarios et projets ne virent jamais la lumière de la pellicule, malgré l’exceptionnelle liberté artistique et financière dont jouissait Kubrick.
Connu pour ses relectures ironiques des genres avec Evil dead, Darkman, Mort ou vif, Sam Raimi change de braquet avec le superbe Un Plan simple, au classicisme mature et rigoureux. Rencontré à Los Angeles, le cinéaste explique ici pourquoi, en fait, les choses ne sont jamais simples.
Dans le cadre d’une rétrospective à Rennes et d’une expo à Paris, le photographe Yves Trémorin déploie sur le monde qui l’entoure un regard cru et inquiétant.
Matthias Langhoff a vécu le pire de l’Europe. Sa mise en scène du Revizor de Nicolas Gogol ne nous rassure pas sur l’avenir, mais prouve que le théâtre porté par beaucoup de talent peut frapper juste et fort.