ARCHIVES DE Décembre 1999
Articles du 08 Décembre 1999
À moins d’une semaine du lancement du festival de Cannes, quels sont les films que l’on attend avec impatience ? Petit tour d’horizon parmi toutes les sélections du festival, entre auteur·trices confirmé·es et jeunes espoirs de demain.
Pour célébrer les 60 ans du premier album des Beach Boys, le groupe de Brian Wilson s’associe à Vilebrequin pour une collection entre le littoral californien et les côtes tropéziennes. L’occasion de revenir sur 5 anecdotes concernant la formation américaine.
ARIVE, l’application qui sélectionne et livre des produits de beauté, mode et lifestyle en moins de 60 minutes par vélo électrique, est désormais disponible à Paris !
Trente-trois ans après sa création, la Fondation Jean-Luc Lagardère s’engage, cette année encore, à soutenir le projet de jeunes professionnel·les : musicien·nes, photographes, scénaristes TV, journalistes, écrivain·es….Un véritable coup de pouce pour les artistes et acteur·rices de la culture !
J’habite à Los Angeles, et c’est une ville où on ne voit pas passer les saisons, elles ne sont pas bien définies. Pour moi, c’était donc assez intéressant de voyager beaucoup cette année - d’autant que c’est ce que j’ai toujours voulu faire – parce que j’ai vraiment pu sentir passer l’année, les saisons. J’ai […]
1999, année économe et prudente, n’aura pas proposé d’albums géants. Tant mieux : loin des consensus et des évidences, l’année fut riche en propositions troublant la traditionnelle domination anglo-saxonne. De France, d’Allemagne, d’Islande, on est venu de loin pour cette gigantesque partouze qu’est devenu le rock, qui vit l’effondrement de la pop anglaise, l’invasion tout-terrain du psychédélisme, le triomphe humble des électroniques.
Que l’on s’y agrippe ou que l’on tente de s’en débarrasser, la mémoire fut le véritable déterminant de la création musicale cette année. Tous genres confondus, la tendance est unanime et trahit la difficulté à faire du passé table rase. Dans cette solidaire paresse à quitter « le paradis perdu », les Brésiliens foncent devant et nous font aimer l’an 2000.
Un cinéma américain plutôt pauvre artistiquement et archi-dominant économiquement, un cinéma du reste du monde dont on peut dire exactement l’inverse (ce qui a donné d’excellentes cuvées de Cannes, Venise et Berlin), un cinéma français suivant son petit bonhomme de chemin, deux polémiques majeures, et plus globalement une période de mutation technico- éco-esthétique aussi stimulante qu’inquiétante : la photo de ces douze derniers mois de cinéma.
Malgré un patronyme qui aurait pu le tuer dans l’oeuf, Kiyoshi Kurosawa s’affirme comme la découverte majeure de l’année. Au moment où l’on peut enfin voir l’impressionnant Charisma, le cinéaste esquisse son parcours en quelques mots clés.
Dans une nature à la fois splendide et menaçante, les hommes s’affrontent autour d’un arbre mystérieux. Un suspens métaphysique suffocant, un film d’une rare puissance.
En refusant le naturalisme comme la psychologie lourde, Hélène Angel signe un très beau premier film, fort et mystérieux. Autant western alpin que conte cruel, C’ur d’homme peau de bête intrigue et révèle un authentique talent de cinéaste.
La scène française reste victime d’un mal bien hexagonal : la grosse tête, aggravée par un fort conservatisme. A son chevet, l’Etat tente d’insuffler le seul remède prescrit : l’argent. Mais le cas Nordey semble indiquer que la guérison devra certainement passer par un meilleur diagnostic. L’épidémie ne s’étant pas encore propagée hors de nos frontières, 1999 aura été l’année de troupes étrangères particulièrement créatives.
Où, tombées entre les pognes de filles à poigne, les musiques rustiques voyagent en trousse à maquillage le blues s’emperlouze tandis que le folk troque ses loques contre des breloques. Ayant zoné au Chelsea Hotel, puis (dans la peau couperosée de Janis Joplin) tâté des planches sur Broadway, Sandy Dillon aborde son disque comme […]
Disparu depuis plus de dix ans après une déroute savammant préméditée, Kevin Rowland, ancien leader des légendaires Dexy’s Midnight Runners, revient avec My beauty, album de chansons volées et squattées. Passé par le fond du gouffre, il en sort aujourd’hui sonné mais flamboyant pour une très rare interview, qu’il a été impossible d’obtenir pendant plus de quinze ans. Une rencontre où, pour une fois, il préfère utiliser le journaliste comme confident que comme punching-ball.
Méprisant les oeillères et s’amusant à saute-mouton avec les barrières, les acrobates vocaux de Saïan Supa Crew s’imposent comme la meilleure nouvelle du hip-hop français depuis IAM. Avec la sortie du brillant et touffu KLR, visite d’une fratrie qui honore enfin fond, fun, son, ton et forme.
Sólveig Anspach, cinéaste
Avec Le Vent nous emportera, nouvelle et mystérieuse splendeur, film aussi beau par ce qu’il montre que par ce qu’il cache, Abbas Kiarostami confirme qu’il est l’un des grands cinéastes en activité. Il commente ici son travail sur le réel et réaffirme la place fondamentale du spectateur dans sa conception de la mise en scène.
Entre Grand Magasin et Sophie Calle, le nouveau spectacle de Corine Miret et Stéphane Olry nous entraîne au pays des cartes postales en vidéo. Un pur plaisir.
Mike Kelley s’est toujours refusé à distinguer art mineur et art majeur. Intellectuel féru de formes populaires, passant de la performance à la sculpture, du dessin aux découpages, de l’installation purement sonore au dispositif le plus cérébral, il porte un regard politique et iconoclaste sur la culture.
On a les drugstore cowboys qu’on peut. Ceux-ci, junkies finis qui zonent pittoresquement à Paname, n’ont pas la classe des énergumènes de Gus Van Sant. Au départ, on pense que le film va se contenter de décrire la trajectoire, donc la chute vertigineuse, de jeunes épaves sans autre credo que celui de la shooteuse, dans […]
Un peu d’histoire : La Légende du grand judo (Sugata Sanshiro) est le premier film d’Akira Kurosawa réalisé en 1943 pour la Toho, d’après un roman à succès de Tomita. Le film est très bien accueilli par la critique et le public. Kurosawa s’est enthousiasmé pour son sujet au point que les dirigeants de la […]
Roger Corman était le Walt Disney du trash, fondateur du studio New World qui façonnait les films comme les Ramones enchaînaient leurs trois accords. La Cinémathèque organise une grande rétrospective de la seconde génération, celle des Paul Bartel, Jonathan Demme et autres Monte Hellman. Au programme : action, fesses, nichons. Les sempiternels trois accords pour […]