ARCHIVES DE Juillet 1997
Articles du 23 Juillet 1997
À moins d’une semaine du lancement du festival de Cannes, quels sont les films que l’on attend avec impatience ? Petit tour d’horizon parmi toutes les sélections du festival, entre auteur·trices confirmé·es et jeunes espoirs de demain.
Pour célébrer les 60 ans du premier album des Beach Boys, le groupe de Brian Wilson s’associe à Vilebrequin pour une collection entre le littoral californien et les côtes tropéziennes. L’occasion de revenir sur 5 anecdotes concernant la formation américaine.
ARIVE, l’application qui sélectionne et livre des produits de beauté, mode et lifestyle en moins de 60 minutes par vélo électrique, est désormais disponible à Paris !
Trente-trois ans après sa création, la Fondation Jean-Luc Lagardère s’engage, cette année encore, à soutenir le projet de jeunes professionnel·les : musicien·nes, photographes, scénaristes TV, journalistes, écrivain·es….Un véritable coup de pouce pour les artistes et acteur·rices de la culture !
Un double album, le fiévreux Year of the horse enregistré l’an dernier en Europe, et un documentaire signé Jim Jarmusch en attestent : à 51 ans, Neil Young n’est pas encore sorti de l’adolescence. Esclave du rock, il explique, en compagnie de ses fidèles grognards, les rapports aussi complexes qu’extraordinairement productifs qui l’unissent à Crazy Horse. Et revient sur sa légendaire incapacité à se considérer autrement qu’en artisan de « chansons assez banales ».
Monstre de studio malgré lui, Ry Cooder a tout fait pour échapper au rock et à son époque. Surtout en voyageant parmi les musiques du monde, qu’il a visitées sans le moindre colonialisme, avec effacement et une soif tenace du savoir. Homme riche de ses rencontres avec l’Iran ou le Mali, il a connu à Cuba sa plus imposante éducation : avec Compay Segundo et ses dresseurs de suavité.
Avec le sombre et sinueux Londinium, sorti emmitouflé cet hiver, Archive offrait à la nébuleuse trip-hop son premier album panoramique, taillé XL dans la soul de soie. Un disque délabré, glorieux, grouillant, à l’image de la ville qu’il décrivait, né du cerveau obsédé de Darius, le leader sans partage d’un groupe tellement ennemi de la démocratie qu’il est aujourd’hui au bord de l’abdication, alors que son manifeste a su trouver asile en Amérique et en France. Visite au bunker.
Sur le nouveau et imposant Vanishing point, on retrouve le meilleur Primal Scream : celui de l’historique Screamadelica, le gros soleil qui fit fondre les murs de glace entre rock et dance. Soit un Primal Scream beaucoup plus tête brûlée que tête-à-claques, larguant son rock’n’roll à cheveux gras pour une descente haletante dans les tréfonds du dub et du psychédélisme.
Mise au congélateur depuis l’arrivée de Castro, la musique cubaine trop jouisseuse pour accompagner la révolution est redevenue une force vivace. Sous l’impulsion de quelques glorieux papys sauvés de l’oubli, elle est désormais la lascive vedette d’un été européen qui la célèbre à grands coups de festivals et de compilations. D’un Ry Cooder résident de coeur à La Havane à un David Byrne improvisé ambassadeur des rythmes cubains aux Etats-Unis, la salsa est enfin de retour dans les clubs.
Sachant tout des déchirements et des désirs qui mettent le corps en branle, c’est du côté de la tragédie grecque que Joëlle Bouvier et Régis Obadia ont trouvé un support littéraire à leur chorégraphie en montant Les Chiens, d’après L’Orestie d’Eschyle. Leur spectacle est présenté à Avignon cette semaine.