ARCHIVES DE Mai 1997
Articles du 14 Mai 1997
À moins d’une semaine du lancement du festival de Cannes, quels sont les films que l’on attend avec impatience ? Petit tour d’horizon parmi toutes les sélections du festival, entre auteur·trices confirmé·es et jeunes espoirs de demain.
Pour célébrer les 60 ans du premier album des Beach Boys, le groupe de Brian Wilson s’associe à Vilebrequin pour une collection entre le littoral californien et les côtes tropéziennes. L’occasion de revenir sur 5 anecdotes concernant la formation américaine.
ARIVE, l’application qui sélectionne et livre des produits de beauté, mode et lifestyle en moins de 60 minutes par vélo électrique, est désormais disponible à Paris !
Trente-trois ans après sa création, la Fondation Jean-Luc Lagardère s’engage, cette année encore, à soutenir le projet de jeunes professionnel·les : musicien·nes, photographes, scénaristes TV, journalistes, écrivain·es….Un véritable coup de pouce pour les artistes et acteur·rices de la culture !
Duo d’OuestL’un est catalan, l’autre russe. Le premier est aussi costaud, massif et velu que le second est courtaud, frêle et imberbe. Sergi Lopez et Sacha Bourdo forment un de ces couples a priori antagonistes qui font les grandes rencontres de cinéma et parfois de la vie. Comédien de théâtre du côté de Barcelone, […]
Egerie d’OliveiraSilveira rime avec Oliveira. Depuis Val Abraham, le vieil aristocrate de Porto n’a pas tourné un seul film sans sa brune égérie, ce qui a permis à la belle actrice d’être la partenaire de Mastroianni, Deneuve, Malkovich, Piccoli, Irène Papas, Luis Miguel Cintra et de jouer dans cinq ou six merveilles. Dans Le Couvent, […]
Les deux rétrospectives sur le cinéma japonais, l’une en cours, l’autre à venir, sont une excellente occasion pour réviser certaines idées reçues. Ses quatre piliers intouchables (Mizoguchi, Kurosawa, Ozu, Naruse) sont les arbres qui cachent une forêt touffue de films de genre dont on commence à découvrir les éclats flamboyants. Entre autres, les séries B policières de Seijun Suzuki réalisateur le plus marquant du film de yakuzas exercent une influence indéniable sur le cinéma contemporain.
Le véritable pionnier du bricolage électronique dans la musique populaire, c’est lui : Jean-Jacques Perrey. Enfin reconnu comme tel et courtisé par les meilleurs DJ’s à travers le monde, le papy futuriste, miraculé après vingt ans d’oubli, entame une nouvelle vie et se souvient de Cocteau, Walt Disney et des traversées à bord du France. La France, comme dit l’autre, qui l’avait laissé tomber.
Leos Carax n’a pas déçu. D’abord accueilli par quelques protestations puis par un grand silence circonspect, son film court est un manifeste de cinéma en même temps que la promesse d’un futur à nouveau possible.8’37 »: le temps d’un 100 m utopique pour un monstre sous anabolisants, le temps pour Leos Carax de nous rassurer sur son désir de cinéma.
Elle, petit nez busqué, corps tout en nerfs et vivacité, l’accent fleurant bon la bourride. Lui, grande carcasse solide surmontée d’un visage respirant une certaine tendresse bourrue. Ariane Ascaride et Gérard Meylan ne sont pas Sharon Stone et Bruce Willis, et c’est très bien comme ça : les êtres humains, ça nous repose parfois des superstars.
On l’a découverte à Avignon, par un soir de grand vent.
Folie des plannings, intensité des fêtes, brutalité des coups de fatigue mais, surtout, des films, des films et des films : où l’on constate à nouveau que les meilleures surprises de cinéma ne viennent pas des événements annoncés. Les cinq premiers jours en journal de bord.
Longtemps méprisé, considéré comme un moralisateur porteur des pires valeurs réactionnaires, Eastwood n’est sorti du malentendu qu’à la fin des années 70. Il le doit notamment à Philippe Garnier, journaliste défricheur découvrant derrière cette icône un véritable auteur, solitaire et fidèle à lui-même. Un artiste qui aujourd’hui, estime ici Garnier, se la coulerait pourtant un peu trop douce.
Dans Les Pleins pouvoirs, Clint Eastwood s’amuse avec le matériau d’un scénario médiocre, déjoue les pièges d’une fiction présidentielle poisseuse, met en scène son double : un gentleman cambrioleur qui s’amuse avec une certaine vulgarité américaine, s’infiltrant jusqu’aux centres du pouvoir. Ironie, détachement, laconisme, Eastwood est plus que jamais cet esthète en décalage avec les laideurs de son époque.
Photographe en mission mais aussi noctambule amateur hésitant à passer pro, Eric Mulet lâche le Leica et prend la plume pour consigner quelques flashes saisis lors de la fête Ferrara qui a suivi la projection de son Black out. Mulet peut raconter ce qu'il veut : il n'est pas journaliste.