ARCHIVES DE Décembre 1995
Articles du 06 Décembre 1995
À moins d’une semaine du lancement du festival de Cannes, quels sont les films que l’on attend avec impatience ? Petit tour d’horizon parmi toutes les sélections du festival, entre auteur·trices confirmé·es et jeunes espoirs de demain.
Pour célébrer les 60 ans du premier album des Beach Boys, le groupe de Brian Wilson s’associe à Vilebrequin pour une collection entre le littoral californien et les côtes tropéziennes. L’occasion de revenir sur 5 anecdotes concernant la formation américaine.
ARIVE, l’application qui sélectionne et livre des produits de beauté, mode et lifestyle en moins de 60 minutes par vélo électrique, est désormais disponible à Paris !
Trente-trois ans après sa création, la Fondation Jean-Luc Lagardère s’engage, cette année encore, à soutenir le projet de jeunes professionnel·les : musicien·nes, photographes, scénaristes TV, journalistes, écrivain·es….Un véritable coup de pouce pour les artistes et acteur·rices de la culture !
Décoction d’influences variées, colportées dans les plantations de canne à sucre par des esclaves aux multiples provenances, le maloya est l’un des éléments constitutifs de l’identité réunionnaise. Il doit sa vitalité actuelle à trois grandes figures insulaires, Granmoun Lélé, Lo Rwa Kaf et Danyèl Waro, qui ont sorti de la semi-clandestinité ce blues de l’océan Indien.
Du terrorisme sonique de Pussy Galore à la candeur torve de Boss Hog, du destroy free de son Blues Explosion à ses expériences tous azimuts, le playboy Jon Spencer invente un sang neuf pour le rock’n’roll et lui donne quartier libre. Un snipper aux tirs précis, sadiques et importants.
Totalement libérés des pressions par le triomphe de Fous à lier, Les Innocents ont enfin pu enregistrer sans le moindre parasitage l’album qui leur ressemble : Post-partum, où le groupe de Jipé peut enfin bomber le torse, assumant son amour des chansons et sa peur des mots.
Il faudra bien qu’un jour quelqu’un se décide à entreprendre une thèse sur la mort des grands musiciens classiques un sujet non dénué de trivialité mais qui prouve que ces gens-là savent mourir en faisant preuve d’originalité. En attendant, contentons-nous d’esquisser le sujet à la lueur des derniers CD économiques parus dont cette rubrique se propose désormais de faire l’inventaire.
Toujours pas remis de l’échec carabiné de « Even cowgirls get the blues », l’auteur de « My own private Idaho » va peut-être rebondir avec « Prête à tout », un « film de studio » réussi et personnel. Gus Van Sant revient sur ses ratages et ses réussites, évoque l’homosexualité latente dans « Lawrence d’Arabie » et déniche même des passerelles entre « Even cowgirls » et « Autant en emporte le vent » comme entre « Drugstore cowboy » et « La Guerre des étoiles ».
Devenu star internationale en organisant la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques d’Albertville, Philippe Decouflé reste fidèle à sa bande. Chorégraphe, mais aussi cinéaste, il revendique la pluridisciplinarité comme un art en soi. Avec sa dernière création, Decodex, cet éternel jeune homme discret aux allures de Spirou redonne un noble sens au divertissement.
Un superbe mélodrame social dans lequel Visconti offrait à Delon l’un de ses plus beaux rôles. Dommage, c’est en VF.
« Prête à tout » ressemble à ces objets, rares aujourd’hui, qui ont bâti l’âge d’or d’Hollywood : les films de studio avec une âme. Une structure à la Mankiewicz, un humour corrosif à la Wilder pour une œuvre accessible mais personnelle : Gus Van Sant se refait une santé.
Nicole Kidman en salope intégrale, prête à tout pour devenir une star de la télévision. Une satire jubilatoire et édifiante de la société contemporaine.